DES EDITEURS. xljx des mémoires qui lui ont été fournis par des ouvriers ou par des amateurs, dont on lira bien-tôt les noms, ou fur les connoiffânces qu’il a été puilçr lui-même chez les ouvriers, ou enfin fur des métiers qu’ils s’eft donné la peine de voir, & dont quelquefois il a fait conftruire des modèles pour les étudier plus à fon aife . A ce detail qui eft immenfe, & dont il s’elt acquitté avec beaucoup de foin, il en a joint un autre qui ne l’elt pas moins, en iuppléant dans les différentes parties de l’Encyclopédie un nombre prodigieux d’articles qui manquoient. il s’eft livré a ce travail avec un défintéreffèment qui honore les Lettres, & avec un zele digne de la reconnoiffance de tous ceux qui les aiment ou qui les cultivent, & en particulier des perfonnes qui ont concouru au travail deTEn-cycîopédie. On verra par ce volume combien le nombre d’articles que lui doit cet Ouvrage eil confidérable. Parmi ces articles, il y en a de très-étendus, comme Acier, Aiguille, Ardoise, Anatomie, Animal, Agriculture, &c. Le grand fuccès de l’article Art qu’il a publié féparément il y a quelques mois, l’a encouragé à donner aux autres tous fes foins ; & je crois pouvoir affurer qu ils font dignes d’être comparés à celui-là, quoique dans des genres diflërens. L1 efi: inutile de répondre ici à la critique injufte de quelques gens du monde, qui peu accoûtumés fans doute à tout ce qui demande la plus légère attention, ont trouvé cet article Art trop raifonné & trop métaphyfique , comme s’il étoit poffible que cela fût autrement . Tout article qui a pour objet un terme ab-ilrait & général, ne peut être bien traité fans remonter à des principes philo-fophiques, toûjours un peu difficiles pour ceux qui ne font pas dans 1 uiage de réfléchir . Au refte, nous devons avoiier ici que nous avons vû avec plailir un très-grand nombre de gens du monde entendre parfaitement cet article . A l’égard de ceux qui l’ont critiqué, nous fouhaitons que lur les articles qui auront un objet femblable, ils ayent le même reproche à nous faire. Plusieurs autres perfonnes, fans nous avoir fourni des articles entiers, ont procuré à l’Encyclopédie des fecours importans. Nous avons déjà parlé^ dans le Fro-fpeéîus & dans ce Difcours de M. l’Abbé Sallier & de M. Formey. M. le Comte dTÏERouviLLE de Claye, Lieutenant Général des Armees du Roi, & Infpefteur général d’infanterie, que fes connoiffânces profondes dans l’Art militaire n’empêchent point de cultiver les Lettres & les Sciences avec fuccès, a communiqué des mémoires très-curieux fur la Minéralogie, dont il a fait exécuter en relief plufieurs travaux, comme le cuivre, Y alun , le vitriol, la couperofe, &c. en quatorze ufines. On lui doit auffi des mémoires fur le Col-zat, la Carence, &c. M. Falconet, Médecin Confultant du Roi, démembre de l’Académie royale des Belles-Lettres pofl'efl'eur d’une Bibliothèque auffi nombreufe & auffi étendue que fes connoiffânces, mais dont il fait un ufage encore plus eilimable, celui d’obliger les Savans en la leur communiquant ians referve, nous a donné à cet égard tous les fecours que nous pouvions fouhaiter. Cet homme de Lettres citoyen, qui joint à l’érudition la plus variée les qualités d’homme d’eiprit & de philofophe, a bien voulu auffi jetter les yeux lur quelques-uns de nos articles, & nous donner des confeils & des éclairciffèmens utiles. M. Dupin, Fermier Général, connu par fon amour pour les Lettres & pour le bien public, a procuré fur les Salines tous les éclairciffèmens néceflaires. M. Morand, qui fait tant d’honneur à la Chirurgie de Paris,. & aux différentes Académies dont il eft membre, a communiqué quelques obfervations importantes; on en trouvera dans ce volume à l’article Artériotomie. MM. de P rades & Yvon, dont nous avons déjà parlé avec l’éloge qu’ils méritent, ont fourni plufieurs mémoires relatifs à Yhijloire de la Fbilo/ophie & quelques-uns fur la Religion. M. l’Abbé Pestre' nous a auffi donné quelques mémoires fur la Fhilo/opbie, que nous aurons foin de défigner dans les volumes lui vans. M. Deslandes, ci-devant Commiffaire de la Marine, a fourni fur cette matière des remarques importantes dont on a fait uiage . La réputation quil s’eft acquife par fes diflërens Ouvrages, doit faire rechercher tout ce qui vient de lui. ■ M. Le R omain, Ingénieur en chef de l’Isle de la Grenade, a donne toutes les lumières néceflaires fur les Sucres, & fur plufieurs autres machines qui! a eu occafion de voir & d’examiner dans fes voyages en Philofophe & en Obl’er-vateur attentif. Tome I. G M. Ve-