AUS ?>uv)es t'av,or'1"ol't • C’eft pourquoi les Zuînglieaj, dit M. . boiluet, 1 appelloient malignement la boite de Pandore dm >ortBlt L\ btcn & le mal-, la pomme de difcorde evtrc les ddejjes ; un grand & vafte manteau où Satan I Je pouvoit cacher aujfi-bien que Jefus-Chriß. Ces e'- f quivoques & ces oblcurités, où tout le monde penfoit trouver fou compte, prouvent que la eonfejfion d' Aus-b°urg étoit une pièce mal conçue, mal digérée, dont ! les parties fe démentoient & ne compofoient pas un ÍV- ! itcme bien uniforme de religion; Calvin feignoit de la re- i ccvoir pour appuyer fon parti naiflant ; mais dans le fond . il en portoit un jugement peu favorable. Voyez M. Bof-luet, hiß. des Variai, tom. II. pag. 394. y tom. I. t.a&\ hiß. ecclef. pour fervir de continuation à celle de M. Heur y, tome XXVII. Uv. C XXXIII. pag. I44. Cffeetv. (G) r 5 * AUSE, ( Geog.) riviere de France, en Auvergne, oueile a fa fource; elle palie à S. Anthem, à Pont- t Chateau, à Marignac; reçoit le Joro, l’Artier, &c. & 1 fe joint à l’Ailier. * AUSEN, f. m. ( Hiß. mod.) nom que les Coths donnoient à leurs généraux, il (îgnifioit demi-dieu , ou plus qu'homme ; & on ne l’obtenoit que par des viétoires. * A USES, f. m. pl. (Ge’og. y Hiß. anc. ) peu- i pies d’Afrique, dont Hérodote fait mention liv. VIII. Il dit qu’ils avoient prefque tous le vifage couvert de leurs cheveux ; que leurs filles années de pierres & de bâtons, combattaient entr’elles une fois l’an, en l’honneur de Minerve; que celles qui reftoient vaincues, ou qui perdoient la vie dans le combat, paiTbient pour a-voir perdu leur virginité, & qu’on promenoit fur un char les viâorieufes, autour du lac Tritonnien. * AUS1T1DE, ( Géog. fainte. ) ou terre de Hus, dans l’Arabie heureufe; les uns prétendent que ce fut-là que la patience de Job fut mife à l’épreuve; d’autres que ce fut dans l’Arabie deferte près de la Chaidée . AUSPICE, f. m. (Hiß. anc. ) efpece d’augure chez les anciens, ou de divination par le chant & le vol des oifeaux. Pline en attribue l’origine à Tirélïas qui apprit à considérer le vol des oifeaux: ainfi aufpice venoit ab avium afpeéîu, & l’on appelloit aufpex, celui qui prenoit l’aufpice par le vol des oifeaux. Les oifeaux de préfage les plus confïdérables étaient le corbeau, la corneille, le hibou, l’aigle, le milan, & le vautour: 011 les appelloit aves ofeines quand on exami-noit leur chant & leur maniere de manger, &. aves pra-petes quand on n’obfervoit que leur vol. Horace a dit du premier, 0feinem corvum , prece fufe itabo Solis ab ortu . Les aufpices avoient certains mots confacrés ; par e-xemple, alio die, à un autre jour, quand ils vouloient dire qu’on remît l’entreprife projettée; vitium, quand le tonnerre grondoit ; vitium y calamitas, quand le tonnerre grondoit & tomboit accompagné de grêle. Ces mots, addixit avis, l'oifeau l’a promis, lîgnifioient un heureux lucces; & ceux-ci, corntx vel corvus fecit redi um , l’oifeau l'a fait bon, donnoient une efpérance favorable. Les aufpices ou augures, pour marque de leur dignité, portoient un bâton fans nœuds & courbé par le haut, nommé en Latin lituus. Voyez Augures. Servius diftingue V aufpice de Y augure, & prétend que Y aufpice elt la conlidération de tous les lignes propres à la divination, & Y augure celle de quelques lignes feulement. 11 ajoute que de ces deux fondions, la première s’exerçoit en tout lieu, mais que la fécondé n’étoit permife à perfonne hors de fon pays natal: Arufpicari cuivis etiam peregrè licet ; augurium agere, vifi i» patriis fedibus, non licet. Il eft certain que les confuís, les généraux, & tous ceux qui tiroient des préfages hors de Rome, étoient proprement dits aufpi-cari ; cependant l’ufage a prévalu contre cette obferva-tion. (G) A U S S IE R E, (Marine . ) Voyez H a n s i e R E . Aussieres, terme de Corderte, font des cordages limpies qui n’ont été commis qu’une fois, & qui font compofés de deux fils ou plus, ou de plufieurs faîfceaux ou torons. Les aujfieres de deux fils fe nomment bitord. Voyez Bito rd. Celles des trois fils font appellés du merlin. Voyez Mermn. AUS 757 1** uuffieret compofées de plufieurs faîfceaux ou to* rons, le nomment aujfieres a trois, quatre torons, &c. Voyez Toron. Maniéré de fabriquer les aujfieres à trois torons . Lorlque les torons ont été fuffilamment tors, le maître cordier fait ôter la clavette de la manivelle qui eft au milieu du quarré; il en détache le toron qui y cor-refpond, & le lait tenir bien iblidement-par plufieurs ouvriers, afin qu’il ne fe détorde pas : fur le champ on ôte la manivelle, & dans le trou du quarré où é-toit cette manivelle, on en place une autre plus grande & plus forte, à laquelle on attache non-feulement le toron du milieu, mais encore les deux autres, de telle forte que les trois torons fe trouvent réunis à cette leule manivelle qui tient lieu de l’émerillon, dont on parlera dans l’article du Bitord. Comme Jl faut beaucoup de force élaftîque pour ployer , ou plutôt rouler les uns fur les autres des torons qui ont une certaine groifeur, il faudroit tordre extrêmement les torons pour qu’ils puflent fe commettre d’eux-memes, s’ils étoient iîmplement attachés à un émeril-lon; c’eft pour cela qu’au lieu d’un émerillon, on employé une grande manivelle qu’un ou deux hommes font tourner, pour concourir avec l’effort que les torons font pour fe commettre. Ainfi au moyen des manivelles, il fuffit que les torons ayent allez de force diadique pour ne point fe féparer, quand ils auront été une fois commis; au lieu qu’il en faudroit une énorme pour o-bliger des torons un peu gros à fe rouler les uns fur les autres par le fecours du feul émerillon . Les torons bien difpofés, on les frotte avec un peu de fuif ou de favon, pour que le toupin coule mieux; enfuite on place le toupin dans l’angle de réunion des trois torons. On approche le chariot du toupin le plus près du carré qu’il elt poffible, on conduit le toupin à bras jui-qtt a ce qu’il foit arrivé jufqu’au chariot, ôù on l’attache fortement au moyen d’une traverlc de bois ; alors toutes les manivelles tournent, tant celle du quarré, que les trois du chantier. Le chariot avance, la corde le commet, les torons fe raccourcilleot, & le carré le rapproche de l’attelier petit-à-petit. Quand les cordages font longs, la grande manivelle du quarré ne pourroit pas communiquer fon effet d’un bout à l’autre de la picce ; on y remédie en diftribuant derrière je toupin un nombre d’ouvriers, qui, à l’aide des manivelles, travaillent de concert avec ceux de la manivelle du quarré, à commettre la corde. Quand le cordage eft commis entièrement, on en lie fortement les extrémités avec de la ficelle, tant auprès du toupin, qu auprès de la manivelle du quarré , afin que les torons ne fe féparent pas les uns des autres. En-fuite on le détache des palombes & de la manivelle & on le porte fur des chevalets, afin de le laiffer raf-feoir, c’eft-à-dire, afin que les fils prennent le fil qu’on leur a donné en les commettant ; & quelque teins a-près on roue le cordage. F Rouer. Aussieres à quatre torons, eft une forte de cordage compofé de quatre cordons, dont chacùn eft un toron ou taifeeau de fils tortillés enfemble, & qui tous les quatre font commis enfemble. v Elles fe fabriquent de la même maniéré que celles a trois torons, à l’exception que quand la corde eft ourdie, ou du moins les fils étendus, on les divile en quatre parties égales pour en former les quatre torons ; alj jjeu 9ue dans les aujfieres à trois torons, on ne les divife qu’en trois. Le toupin dont on fe fert pour les aujfieres à quatre torons, doit avoir quatre rainures pour ailujettir les quatre torons. La plûpart des Cordiers font dans l’uiage de mettre une meche dans les aujfieres à quatre torons. (Voyez M e.c HE - ) Dans ce cas, il faut que le toupin dont on le lert joit percé dans toute fa longueur par le milieu de maniéré que la meche puiile glilfer librement par le trou: mais les bons ouvriers fabriquent les aujfieres à quatre torons fans y mettre de meche. L’un & l’autre ufage ue laiile pas que d’avoir des inconvéniens * dans le premier cas, il fe fait une confommation inutile de matière, car la meche 11e fert qu’à remplir le vuide qui fe trouve néceffairement entre les torons : mais comme cette meche, qui n’elt qu’un faifeeau de fils Iîmplement tortillés, fe trouve avoir plus de tenfion que torons, elle iè cafte au moindre effort; cette méthode a encore un inconvénient qui eft que le cordage e.11 eft bien plus pefant; & par conséquent, il n’eft pas fi aile de s’en fervir : enfin il en réfulte un troilieme défaut dans le cordage; c’eft que l’humidité pénétrant dans