H AGI ACI ¡3e l’amer, du falé, de Y acide, & de l’aere. Tant que élire, qui font réputés plus foibles, parce qu’ils diflblr ces choies, qui font de qualités differentes, ne font point vent moins de corps, & les diifolvent moins forte¬ a part, en dépôt, & qu’elles font proportionnées entr’el- ment que ne les diifolvent les acides plus forts, com¬ les, & dans un mouvement naturel, elles font la fan- me font les acides minéraux, qui font nommés pour té: fi au contraire elles dominent fenfiblement les unes cela eaux-fortes, f fur les autres, qu’elles relient en repos, & qu’elles foient Les autres acides, même les acides animaux, font dans un trop grand mouvement, elles produifont la ma- plus .orts pour difloudre certains corps, que ne le font ^ 1 efpece de la maladie eft différente, félon la les eaux-fortes . On a un exemple de cela dans la dif- différente nature de ce qui domine, & félon la différente lolution de l’ivoire par le petit-lait. Le petit-lait aigre partie ou il fe porte, (i) dillout les os, les dents, & l’ivoire. Il y a dans les animaux plus ou moins de falure , Nous avons expliqué plus haut comment les acides & par conséquent plus ou moins d'acide, comme le les plus forts, comme font les eaux-fortes, perdent leur prouvent pu heurs opérations de Chimie, & particuliè¬ force & s’adouciilènt par les alkalis, en devenant Am¬ rement celle du phofphore; & cette falure eft différen- plement des^ corps^ falés. Nous devons ajouter ici gue e dans les différentes efpeces ¿’animaux: elle eft dans les acides s’adoucilîent encore davantage par les corps la plupart de la nature du fel ammoniac, ou de celle huileux, comine eft l’eiprit-de-vin : les acides ainfi joints du nitre. 11 y a aufli des animaux dont la falure ap¬ a une matière grafïe, font des lavons acides, comme proche plus de l’acidité, & cette acidité eft volatile les alkalis joints à des matières grafles, font les favons comme on peut le reçonnoître dans les fourmis. alkalis, qui font les favons ordinaires, Lies acides font ou fixes, comme eft Vacide du vi¬ Les acides dulcifiés font des liqueurs fort agréables. triol, le tartre; ou volatils, comme font les efprits L efprit de nitre ou l’eau-forte qui a une odeur infup- lulphureux, les efprits fumans, & l’efprit de fourmis. portable, devient très-agréable lorfque cet acide eft mê¬ fi-n général, les acides font plus pefans que ne font lé avec un peu d’efprit-de-vin ; & l’odeur qui en ré- les fels neutres & les alkalis. fulte ne tient ni de celle de l’eau-forte, ni de celle de Les acides font fort utiles en Medecine, comme eft i’efprit-de-vin. celui du citron, de l’épine-vinette, de la grofeille, & Les liqueurs les plus douces, comme font les diffé- du vinaigre; on peut mettre au nombre des remèdes a- rens laits, & les plus agréables, comme font les diffe- cides 1 eau de Rabel, l’efprip de nitre dulcifié, & l’ef- rens vins, font des acides adoucis. prit de fel dulcifie, qui font d’un bon ufage pour la C’cft^ fur-tout des differentes proportions de Y acide & guérifon de pluheurs maladies. 6 r de 1 huile, & de leurs differentes çombinaifons que dér Ms acuies coagulent les liqueurs animales, comme pendent les différentes qualités des vins. (M) on le voit arriver au lait quand on y mêle quelquV Acides, adj. pris fubft. ( Medecine. ) Les acides u h'VrC! V P°“rclu!?! on R fert des acides pour prévenir font regardés avec raifon par lès Médecins comme u- SfdU £an> ,UE Ia fievres ardentes, ne des caufes générales des maladies. Les acides oc- qu i s e1 formé dans les humeurs du malade un acre çaijonnent divers accidens, félon les parties qu’ils oc¬ urineux qui vifc a 1 alltali. ¿’eft pourquoi Hippocrate cupent. Tant qu’ils font contenus dans le ventricule recommandent les acides dans ces cas ils caufent des rapports aigres, un fentiment de faim, Les acides tempèrent l’effervefcence de la bile & du des picotemens douloureux, qui produifent même la car- fang, ç eft ce qui les rend utiles à ceux qui ont le vi- djalgie: parvenus aux inteffins, dans le duodénum, ils fage rouge par trop de chaleur: & au contraire les a- diminuent 1 aâion de la bile; dans les autres ils prpdui- nui,lb.les à ceux qui ne font point ainfi é- lent la paflîon iliaque, les fpafmes ; en reiferrant l'ori¬ chauffés ou qui ont des fentimens de froid dans les fice des vaifleaux laâées, ils donnent naiflance à des chairs, & qui ont le vifage pale diarrhées chroniques, qui fouvent fe terminent en dyf- Dans certains cas les acides font atténuans & apéri- ientenes: lorfqu’ils fe mêlent avec je fang, ils en al¬ ti s, comme lorfquil y a des humeurs glaireufes ou tèrent la qualité, y produifent un épaiifiiièment, auquel couenneufes avec chaleur; alors les acides agifiant fur la lymphe qui doit fervir de matière aux fecrétions, fe les fibres, font des remedes toniques qui les excitent à trouve aufli fujette : de-là naifoent les obftructions dans briler les liqueurs yifqueufçs. les glandes du mefentere, maladie commune aux çn- Les acides font les corps les plus pénétrans par rap- . fans; les fibres dont leurs paides font compofées 'étant 3 £ ^orme de leurs parties, comme encore trop molles pour émoulTer les pointes des acides f°nt- A K* corPs ,es P1 «s pénétrans par qui le rencontrent dans la plupart des alimens qu’ils rapport a la petitelfe & a la mobilité de leurs parties • prennent. Les gens fédentaires & qui travaillent beau¬ de forte que des acides en liqueur font ce qu’il y a de coup dans le cabinet, fe trouvent fouvent attaqués des plus propre a pénétrer & à difibudre; c’eft pourquoi maladies que produit l’acrimonie acjde ; la diffipatiop & pn eft quelquefois obligé d’ajoûter de l’eau aux eaux- 1 exercice étant très-néceiîaires pour prévenir ces mala¬ fortes dont on fe fert pour difloudre les métaux, non dies, en augmentant la tranfpiradon Les pâles cou¬ pas pour affoiblir ces eaux-fortes, comme on le dit or¬ leurs auxquelles les filles font fi fujettes lorfque leurs dinairement ; au contraire, c’eft pour les rendre plus réglés n’ont point encore paru, ou ont été fupprimées fortes, en leur donnant plus de fluidité. par quelqu accident, font aufli des fuites de l’acrimo¬ Les acides minéraux font des diffolvans plus forts nie acide ; ce qui leur occaiionne l’appétit dépravé qu’el¬ que les acides végétaux, & les acides végétaux plus forts les ont pour le charbon, la craie, le plâtre, & autre que les acides animaux . matières de cette efpece, qui fout toutes abforbantes & Cela eft vrai en général, mais fouffre des exceptions contraires aux (icides. ’ ^ particulières par rapport à diff£rens corps qui fe dilfol- L’on vient à bout de détruire les acides, & d’arrê- vent plus aiiément par des acides plus faibles, c’eft-à- ft) O" a beaucoup difptué fur la queftion fi le fang humain four¬ giflèrent de la nature végetable, ne donnera aucune marque d’acide; nit ou non dans fon analyfe une portion d'acide développé; On fiirftnn°farn' ‘De foiant une très-exaae expérience ne parle pas .ci d une petite portion d'acide, qu’on pourroit avec .tnC°re re,ml’h de Petltes parcelles de chile, ou fur un un ouvrage de chimie tirer du fel commun, ou d'un autre de ces fang, qui n an pas eu toutes les aides neceffaires pour fe conver- fels moyens qui roullent toujours dans nôtre fang, mais d'un vé¬ t,r en fubftance an.male il pourroit reuffir d'en retirer de l^cT- ritable acide développé , & exiftant dans le fang même, lutcar- en'r„halie ne. le,cro1* pas dans un liquide qui eft déjà changé nius Hqller, 8c pluheurs antres n'admettent point l'extraâion de sinfi tf m /“""86’ ^ élo'8né des poncipes qui l'ont formé: mention' T .n°95 Parl°ns ’, »*. BoerUve même ne tait aucune . Ma09ner éanj 1 analyfe du fang de bœuf peut bien avoir mentton d acide dans Kanalyfe du fang. M Homberg au contrai¬ retiré une petite portion d’acide, puifque le bœuf ne mange que re dit exprefséroent dans les Mem. dt retend, des idem. m. 1712 de végétaux. On pourroit oppofer à ce fentiment que M. Hom¬ avoir retiré de l'acide du fang, 8c de lâchait de différentes for- berg a examine aufli par l'analyfe le fang, & la chair même de tes d animaux dans ug grand nombre d'anaiyfes qu'il en a fait. quelques animaux carnaçieres, 8c qu'il y a trouvé de l'acide . Mais M. Lemen a appujé ce fentiment: & M. Macquer alfeure d'avoir il faut remarquer que bien de fois par la fermentation , la pu. Bc^du t,^C‘de dU fa,n8rde bœuf ’ Efarainon* la- nature du fang, trefaflion 8c par la force du feu fe font différentes çombinaifons & du liquide qui va le former, & nous trouverons que le fane d ou il en refulte quelque nouveau composé : obfervez le moût de foi meme ne doit pas avpir de l'acide,' parce que ce fel lifi & voyez quelles différentes çombinaifons, 8c quels nouveaux nrin eft tout a fait étranger , & qu'il pourra l’avoir feulement en ctpes il donne dans le changement, qu'il fait en devenant vin" quelques occahons, & iorfqu’il s’éloigne de l’eflence du vray fang. enfuite vinaigre , 8c enfin dans fon dernier état de corruption • Le. chile eft un liquide laiteux dans lequel on ne peut pas dire pn y trouvera bien de fubftances, 8c des fels qui fe féparent & qu il ne foit de 1 acide étant composé de plantes farineufes, de fe régénèrent; dans fon dernier état il peut donner un fel aikali fruits, Sc d autres principes acides par foi-même, ou ttès-difpofes yolat, e, cependant ce fel eft nouveau 8c tout à fait é tancer a donner de 1.acide; ce liquide qu'.on peut prefque appeller vesetâble pour le moût; ainfi le fang 8c la chair donnera dans certaine^ ou bien proche de la nature vegetable doit en fuite par l'aétion des circoftances ou par la force du feu quelque portion d’acide mais folides de notre corps, ou par des autres aides dont il n'eft pas ici cela ne prouve point que ce fel lui foit propre, (pj ’ ’ geceffatre parler fe convertir en un liquide animai qui étant tout à fait