107 N I C eonferve, dit-il,'un chariot couvert, dont nul n’ofe approcher que fon fkcrificateur. Quand il dit que la dcef-fe y eft entrée, on y attele deux geniftes qui conduifent le char où l’on veut, après quoi elles le ramènent dans fôn bois. Voilà des exemples des dieux portés dans des fiches & fur d« chariots. A l’égard des petits temples portatifs qui étaient auffi des efpeces de niches, Diodore de Sicile en parle auffi-bien que Viftor dans fa defcription de Rome, & il y a grande apparence que ces petits temples de la Diane d’E-phefe que vendoit l’orfevre Démétrius, étaient des niches où la figure de cette ddeffe était repréfentée. Gai met, D’Siion. 4e les Bihl. (G) NICHÜIR, f. m. terme d'Qifelier, maniéré de cage particulière propre pour mettre à couvert des férins & autres oifeaux. NICIA, (Ge'og. atte. ) rivière d’Italie, félon Pline, L III. c. xvj. les uns croient que c’eft le Lenta & d’au- I très le Nura. ( D. J.) NICKEL, f. m. Hifl. mot. Minéralogie CS3 Chimie métallique.] M. Axel-François Cronftcdt, de l’acadé-m;e royale des Sciences de Stockholm, a inféré dans les tomes XIII. C33 XVI. des mémoires de cette favaor te academie une diffeytation fur qne nouvelle fubftance minérale, trouvée dans une mine de çobalt, fituée à Fæ-rila en Heifingie, dont il a tiré une matière réguline qu’il regarde comme un nouveau demi-métal, inconnu jufqu’à lui, & qu’il a nommé nickel, parce qu’il fe tire de la mine que les Allemands nomment kupfernickel. La mine dont on tire le nickel elt d’une couleur blanche comme de l’argent dans la fraâure récente, cependant cette couleur eft quelquefois plus obfcure, elle tire auffi fouvent fur le rouge jaunâtre. Apre? avoir.été expo fée à l’air pendant quelque tems, elle fe couvre d’un enduit verd; fi alors on la lave avec de l’phu, elle la colore en yerd; çette eau mifeen évaporation forme des cryftaux oblongs, quadrangnlaires, rabatus par deux ou troi? côté?, qui ont de la reflemblance avec le vitriol. En calcinant cefel vitriolique, on obtient qn réfidu d’un gris clair qui, fondu avec trois parties du flux noir, donne une régule de yo livres fur un quintal de réfidu. Ce régule a un œil jaunâtre à l’extérieur, mais fi on le caf-fc, il eft blanc comme de l’argent dans l’intérieur, il ell co'mpôfe de feuillets & de lames comme le bifmuth. Ge régule fe difTout dans l’acide nitreux, dans l’efprit de lel & dans l’eau régale, il donne une couleur verte i ces diffolvans, il ne fe difTout point ni dans l’acide vitriolique, ni dans l’acide de vinaigre, & ne s’amalgame point avec le mercure. Cette fubftance eft fouvent mêlée d’une portion de fer, mais quelque expérience que M. Cronlledt ait fait, il n’a point Pù J découvrir de cuivre. La mine qui fournit cette fubftance lorfqu’on la calcine, commence par répandre une fumée purement fui -phurèufe; en continuant la calcination, la fumée blanchit & a une odeur arfénicale. En pouffant plus loin encore cette calcination, la mine fe couvre d’un enduit qui eft femblable à des petits rameaux d’un verd clair, qui, fondus avec une matierè inflammable, donnent une fubftance réguline femblable à celle qui a été décrite ci-deflfiis. Ge régule calciné devient d’un heau verd, & prend de nouveau la forme de rameaux. De toutes ces propriétés, M. Crouftedt en conclut que cette fuhftance doit être regardée comme un nouveau demi-métal, qui différé entièrement du cobalt & du bifmuth. Qe plus il croit que le nickel entre pour la plus grande partie dans la compofjtian que les Allemands nomment fpeifs, qui fe dépqfe au fond des pots dans lefquels on a fait le faffre, c’eft-à-dire le verre bleq coloré par le cobalt. Le nickel a beaucoup de difpofition à s’unir avec le foufre. Cette fubftance n’entre en fulion qn’après avoir rougi. Sa pefanteur fpécifique eft à l’eaii environ comme 3 — eft à un . 2 Ç.e nickel s’allie avec l’qr; il ne s’allie point avec l’argent. Il s’unir facilement avec l’étain, moins aiférnent avec le plomb. Il s’unit avec le cuivre, mais encore plus aifémènt avec le fer. M. Cronftedt croit que c’eft le foufre qui facilite fon union avec cé dernier métal. L’arfenic a beaucoup de difpofition à ¿’unir, avec le nickel, Sine s’en dégage qu’avec beaucoup de peine. Ï1 en eft de même du cobalt & de l'antimoine crtid, du régule d’antimoine, du bifmuth, avec lefquels le*<-tkel fe combine: mais cette fubftance ne s’unit point avec le zinc. La chaux qui réfulte dp la calcination de cette fub-Qance ne fe vitrifie point fans additiçn, ni même lorf-Tme XI. NIC qu'on la mêle avec du verre, mais le régule du nickel colore le borax d'un brun clair, & cette efpece de verre, lorfqu’on continue à le chauffer, devient violet êc tranfparent comme celui qui a été mêlé avec de la ma-gnéfie ou nianganefe. I! paroît qu’il faudroir encore faire des • expériences ultérieures pour nous convaincre, fi ce régule d ¿nickel, dont parle M. Crouftedt, eft un demi-métal particulier t ou fi ou doit plutôt le regarder comme une combinai-fon de fer, d’arfenic, de bifmuth, de cobalt, & même de cuivre & de foufre. G’eft au tems à fixer là-dcffus nos incertitudes. (—) NICKLSPURG, (Géog. ) ville d’Allemagne dans la Moravie, avec un château qui la commande. Frédéric, baron de TiefFenbach, l’a pris en 1620, & les Suédois en 1645-. Les Impériaux la prirent d’alfaut en 1646. NICOBAR, ou NICOUBAR, NIACBAR, NI-CQUBARS, (Géogr.) îles des Indes à l’entrée do golfe de Bengale, & qui s’étend depuis le 7 jufqu’au 8e degré de lotit, feptent. Ces îles prennent leur nom de la principale de toutes, dont nous allons parler. L’île Nicobar eft à 30 lieues d’Achem, à 7J. 30'. de lotit, feptent. & c’eft celle où vont mouiller les vaif-feaux qui vont aux Indes. Elle peut avoir 10 lieues de long, fur trois ou quatre de large. Elle eft remplie de grands arbres, & en particulier de cacaotiers qui fem-blent ne former qu’un fcul bocage II n’y a que les côtes de l’île qui fpient habitées. Les Nicoharois y demeurent dans les baies proche la mer; la terre n’eft point défrichée plus avant dans le pays. Les hommes s’occupent principalement à la pêche avec leurs canots qui vont à la rame comme à la voile, & qui peuvent contenir 30 hommes. Les naturels des îles Nicohar font d’une couleqr jaunâtre, bafanée, & vont prefque nuds; ils font grands & affèz bien proportionnés, ils ont les cheveux noirs & liftes, le yifage alongé & le nez d’ope grandeur médiocre. Ils font d’excellens nageurs : leur langage leur eft particulier. Les femmes n’ont point de foqrcils, parce qu’apparemment elles fe les arrachent. Ils ne font point djvifés en caftes ou tribus comme les peuples de Malabar & dg Coromandel. On ne fait rien de leur religion, & le petit noipbre d’Eurqpéens qui ont ofé aborder dans cette île, n’ont découvert aucun monument public qui foit conûcré à un culte religieux. Les Nicoharois paftent pour être dçs gens cruels; ils fe nourriffent de fruits, de poiflons & de racines ; car il ne croît ni blé, ni ris, ni autre forte de grains dans leurs îles. Us trafiquent de leurs poules & de leurs cochons, lorfqùe quelques vaifleaux partent: ils vendent auffi leurs perroquets qui font fort eftitnés dans l’Inde, parce qu’il n’y en a point qui parlçnt fi diftin&ement. Voyez, de plus grands détails dans le P. Charlevoix, les Lettres édifiantes ; Kcempfer, Hifiaire du Japon ; & Dampier, Voyage autour du monde . (D.J.) NI COL AI, (Littéral, êjf Bota».) **««•**«, c’eft le nom qu’Augulle donna aux dattes fameufes que pradui-foit la vallée de Jércho. Il n’y en avoit point de plus eftimées; & l’empereur, pour les diftinguer des^dattes ordinaires, (es appella du nom de nicolas, ainfi qu’Athénée nous l’apprend, l. XIV. c. xviij. Plutarque en parle en ces termes, félon la verfion àéXmym, Propos de table, l. VIII. quefi. iv. „ Si la palme produifoit en Grèce „ les dattes comme olle fait en Syrie ou en Egypte, ce „ fero.it bien le plus beau fruit que l’on fauroic voir, le „ plus doux que l’an fauroit favourer, & n’y en adroit „ point d’autre qui fût digne de lui être comparé ; c’eft „ pourquoi l’empereur Augufte aimant fingifficrement „Nicolas, philofaphe péripatéticien , appella les plus „ belles & les plus grandes dattes nicolas, & jufqu’au-„ jourd’hui encore les appelle-t-on ainfi ,,. Photius, Bihl. cod. 189, prétend que les uicotai notaient point des dattes, mais des efpcces de gâteaux que Nicolas de Damas envoyoit en pr'éfent à y^ugufte.. Eu-ftâthe, Suidas