N A R Narenta, (Ge'ag. ) golfe de la mer de Dal marie; il eft entre les côtes de l’Hcrzegovine au nord, celles cje Ragufe à l’orient celles de Sabioncelo au midi, & l’î-le de Lèfifla à l’occident. NAREWi ( Géeg, ) rivière de Pologne, qui prend fa fource dans le duché de Lithuanie, traverfe les palatinats de Poldaquie & de Mazovie, & va fe jetter dans le B >urg, au-deifus de Sérolzeek. NAR1 ME, ta NARYM, (Géog. ) pays de la Tar-tarie en Sibérie, au nord du fleuvç Kéta, & au mjdi de la contrée d’üftiaki. On n’y eantjoît qu’une feule •ville ou bourgade de même nom, (nuée fur le bord oriental de l'Oby. Ce pays n’etl qu’on fcsille défert. NARINARI, ( lchtbyolo%. ) nom brcfilien d’un poif-fon de l’cfpece de l’aigle marine, & qui eft appelle par les Hotlandois pùlftert. C’éft un poiflon plat dont le corps eft prefque triangulaire, élargi fur les côtés. Sa tête eft trcs-grofte, & creufée d’une raie dans le milieu ; fon raufeau cil arrondi dans les coins; ce poiffon n’a point de dents, mais un os dans la partie inférieure de la gueule, lequel eft long de quatre pouces & large d’un pouce & demi : la partie fitpétieure du mufeau eft revêtue d’uu os fembla-ble; <$t c’eft entre ces deux os qu’il écrafe & brife fa proie. L’os de la mâchoire inférieure eft compofé de dix fept petites pièces dures, fermes, <5f jointes enfem-ble par des cartilages. L’os fupérieur eft auflï compofé de quatorze pièces fernblablemenc liées par des cartilages. U corps du narïmri eft ordinairement d’un à deux piés de long, & fa queue de quatre piés, Sa ehair ell déli» çîeufe; les os de fa gueule & ceux des poiftons de fon efpece, font les fofliles que les Naturaüftps appellent/?-liquaflra. ( D. J.) NARINES INTERNES, (Anatom.) On fait que ce font deux grandes cavités égales dans lesquelles le nez eft partagé par le moyen d’une cloitbn ; elles s’ouvrent en bas pour donner paflage à l’air qui y entre dans l’inf-piration, fe porte aux poumons, & en fort dans l’expiration . Après que ces cavités fe font clairgies eq montant, elles vont chacune au-deflits du palais, vers la partie poflérieure & intérieure de la bouche, où elles fe terminent çn une ouverture quj fait que la boiflon fort quelquefois par les narines, & que le tabac, pris par tenez, tombe dans la bouche. Il faut remarquer que les narines intentes comprennent tout J’efpace qui eft entre les narines externes & les arriérés -narines, immédiatement au-deffous de la voûte du palajs, d’où les cavités s’étendent en haut jufqu’à la lame cribleufe de l’os ethrooj'de, où elles communiquent en-devant avec les (mus frontaux, & en-arriere avec les finus fphénoïdaux. Latéralement, ces cavités font terminées par les conques, entre lefquelles elles communiquent avec les flous maxillaires. Toutes ces chofos. doivent être obfervées poqr pouvoir comprendre un fait fort fingulier, rappqrté dans les Mémoires de F académie des Sciences, année I yzi ; il s’agit d’un tour que faifoit urç homme à la foire à Paris, Il s’enfonçQi't çn apparence un grand clou dans le cerveau par les narines', voici comment: il prenoît un clou de l’épaifleur d’une groffe plume, long environ de cinq pouces, & arrondi par la pointe. Il le tnettoit avec fa main gauche dans une de fes narines, & tenant un marteau avec fa main droite, il difoit qu’il alloit enfoncer le clou dans ft tête, ou cqmme il s’expJiquoit, dans fa cervelle, Ef-fe&ivpment i| l'enfonçait prefqu’emier par plufieurs petits coups de marteau ; il en faifoit autant avec un autre clqn dans l'autre narine; enfuite il pendoit nn fceau plein d’eau par une carde for les têtes $e ces clous, & le portait ainii fans auçun autre fecours. Ces deux opérations parurent d’abord furprenantes non-feuletneot au vulgaire, mais même aux Phyficiens ana-tomiftes les plus éclairés. Leur première idée fut de foup-. çonner quelque artifice, quelaue induftrie cachée, quelque tour de main ; mais M. Winsloyy, après avoir réfléchi fur la ftruéture, la lîtuation, & la connexion des parties, en trouva l’explication fuivante. Le creux interne de chaque narine va tout droit depuis l'ouverture antérieure jufqu’à l'ouverture roftéricu-ce, qui eft au-de-ftus de la clqjfon du palais. Dans tout çc trajet, les parties ofleufos ne font revêtues que de la membrane pituitaire; les cornets inférieurs n’y occupent pas beaucoup d’efpaoe, & laiflent facilement pafTer en-tr’eox & la cloifon des narines, le tuyau d'une plume à écrire, que l’on peut fans aucune difficulté gliller directement jufqu’à 1$ partie antérieure de Pot occipital. Ain-li on clou de la même gtoffèur poqr le «tnjqs, mais, arrondi dans toute fa longueur À fa pointe, ou fort émpufle, peut y gliiTer fgns peine & fans coups de mar- N A R 13 teau, dont le joueur fe fervoit pour déguiftr fon tour d’adrefte. Cette première opération fait comprendre la fécondé, Les clous étant introduits jufqu’à l’os occipital, & leurs têtes étant près du nez, il elt aile de juger que fi on met quelque fardeau fur les têtes de ces clous, ils appuieront en-bas fur le bord ofteux de l’ouverture antérieure des narines, pendant que leurs extrémités ou pointes s’élèvent contre l’alongement de l’os occipital, qui fait comme la voûte du gofier. Les clous repréfentent ici la première efpece de levier, dont le bras court eft du cAté du fardeau, & le bras long du côté de la rcliftance.Si l’on objc&e que cela ne fe peut faire fans caufer une çontu-fion très-conlidçrable aux parties molles qui couvrent ces deux endroits, on peut répondre que l’habitude perpétuelle eft propre à rendre avec le terris ees parties comme calleufes & prefque isfenfibles.* Mais la pefanteur du fardeau eft une autre difficulté plus grande; car ce font les os maxillaires qui loutiennent le poids, & leur connexion avec les autres pièces du crâne paroît fi légère, qu’elle donne lieu de craindra qu’un te! effort ne les arrache. Cependant il faut conli-dérer, iç. que fouvent ces os fe foudent entièrement avec l’âge, & que poux-lors il n’y a rien à craindre; a?, ces deux os unis enfemble font engrenés par deux bouts avçç l’os frontal, ce qui augmente leur force; ils 1« font encore avec l’os fpbénoïde, par des entailles qui eu empêchent la féparafon de haut en bas ; 4°. ils (bru de plus appuyés en arrière par les apophyfes ptérjgoïdfennes, comme par des arcs-boutans, ce qui leur eft d’autant plus avantageux, qu'jls y font enclavés par le moyen des pièces particulières des os du palais ; y0, le périofte ligamenteux qui tapifte toutes ces jointures, contribue beaucoup à leur fermeté; 69, enfin ajoutons que les mufclcs delà mâchoire inférieure y ont bonne part, principalement ceux qu’on appelle crotaphites. On fait qu’ils fout très-puiffans, fortement attachés, non-feulement à une allez grande étendue de la partie latérale de la tête, mais encore aux apophyfes coronoïdes de la mâchoire tolerieu-re; ai ni» elles font afïèz capables de foulever cette mâchoire contre la fupérieure, & par-là dp fotitewir celle-ci pendant qu’elle porte le fceau plein d’eau. ( Dt, J. ) Narines des poissons, {IcMyolog.) les narines font placées dans les poiftons d’une manière lî variée, & elles ont tant de différence dans leur nombre, leur figure, leur fituatjon, & leur proportion, qu’elles forment une fuite très-ciïentieUe de cataéberes, pour fervir à di-ftinguer les genres êt les çfpcces les unes des amures. Par rapport au nombre, 1®. quelques poiftoos n’oot point-du-tout de narines, comme le pétremyzoa, genre de poiifon, qui renferme fous lui les diverfes çfpecçx de lamproies ; a°. plufieurs poiftons n’ont qu’une narine de chaque côté, placée comme celle des oifeaux & des quadrupèdes, 3°. plufieurs ont deux narines dç chaque côté, convr.e les carpes, les perches, cî?c. Quant à la figure des narines elles font, t°. rondes dans quelques poiffaus ; z?. ovales dans quelques autres.; 30. oblongues dans plufieurs. Les narines des put!fans different au.(Ti beaucoup par rapport à leur fituation; t^. dans quelques-uns elles font placées très-prçs du mufeau, comme dans les dupa* h le cohgre; 2°. dansplufieun genres de poidonî elles font placées près des yeux, comme dans le btochet, la perche, & leurs femblables; 3®. «llçs fç trouvent placées dans quelques-uns à moitié dillance entre les ^eux & la fin do mufoau, comme dans les anguilles qui vivent dans le fable. Enfin les narines des poiÿons different aviffi beaucoup en proportion; car dans les poiffonsqui en ont deux patres, elles font, i°, dans quelques-unes placées fl près les unes des autres, qu'elles parqilfei« prefque fe toucher, comme dans la carpe; 2°. dans d’autres, comme dans le congre, la perche, &t. plufieurs autres poiftons, elles fe trouvent au contraire fort éloignées, En un mot, quoique les narines foiant une partie des poiffons, à laquelle on fait en général peu ¿’attention, il n’en eft pas moins vrai qu'on doit les. regarder comme d’une grande Utilité pour la ¿iftinéjioH des efpeces. (D- J>.) NARISQUES, (Géug. mec. ) Narifti, anciens peuples de ja Germanie félon Tacite. Ils font nommés V’a~ ri/li par Ptolo,mée, liv. If. chap. xp. 5c Nanfias par Dion, liv. LXXl R y a quelque apparence que-ces peuples tiroient leur nom de la rivière nommée Mavus., la Naw, qui trayerfoit leur pays, & que Içs, Romains changèrent I’» en r. Le lieu qu’ils habitoient s’étendoit au midi du Danube, des deux côtés de la, Naw, & félon la pofition que Ptolomée leur donne, ils étoient bornés au nord par les mon- V