H N E A gué. Dans l’Orient, félon Chardin, ncfir eft u» noin de dignité, il lignifie le furintend.ant général de la maifon dn roi de Perlé; c’ell le premier officier de fa couronne le grand économe de fon domaine, de fa maifon, & de les tréfors. 11 a l’infpeâion fur les officiers de la mai-fon du roi, fur fa table, fa garde, fes pendons: c’elt-à-peu près ce que les anciens Perfes appelloient les yeux du roi, félon Xénophon Cyroped. liv. VIII. Moyfe donne auffi à Jofeph le nom de nazir dans le Deutéronom. xxxHj. 16. peut-être parce que ce patriarche avoit eu la principale part dans le gouvernement de l’Egypte. Calmer, Diâiorsnatre de la Bible, tome III. pag. 22. (G) N E NÉA , ( Géog. anc. ) nom , i°. d’une ville d’Egypte, au voidnage de la ville de Chemnis; zQ. d’une ville de la Troade félon Pline, liv. II. chap. 96. 30. une île de la mer Egée, entre Lemnos & l’Hélefpont; 4e. d’une ville de Sicile, que Pline & Cicéro.n appellent Netini: quelques-uns croient que c’eft aujourd’hui Notir, & d’antres que c’eft Ninir. NEÆTHUS, (Géog. av.) fleuve de la grande Grèce, dans le territoire de Crotone, & qui avoit fou embouchure dans le golfe de même nom: Théocrite en parle, & Ovide le fumomme Salentinum. N Pi A N E ou NÉYN, 0* N Y N, (Géog.) riviere d’Angleterre. Elle a fa fource dans le Northamp-tunshi-re qu’elle traverfe. l'oyez Neyn. (D. J. ) NÉ A NT, R1 EN 0« N EG AT I ON, ( Métaphyf. ) fui-▼ant les philof phes fcholaftiques, efl une chofe qui n’a point d’être réel, & qui ne fe conçoit & ne fe nomme que par une négation. On voit des gens qui fe plaignent qu’après tous les efforts imaginables pour concevoir le néant, ils n’en peuvent venir à bout. Qu’efl-ce qui a précédé la création du monde? qu’efl-ce qui en tenoit la place? Rien. Mais le moyeu de fe repréfenter ce rient II elt plus aifé de fe repréfenter une matière éternelle. Ces gens là font des efforts là où il n’en faudroit point faire, & voilà juftçment ce qui les embarrafle, ils veulent former quelque idée qui leur repréfente le rien; mais comme chaque idée eft réelle, ce qu’elle leur repréfente eft auffi réel. Quand nous parlons du néant, afin que nos penfées fe dilpofent conformément à notre langage, & qu’elles y répondent, il faut s’abflenir de repréfenter quoi que ce fort. Avant la création Dieu exillnit; mais qu’e(t-ce qui exiftoit, qu’eft ce qui tenoit la place du monde? Rien; point de place; la place a été faite avec l’univers qui eft fa propre place, car i! eft en foi-même, & qon hors de foi même. II n’y avoir donc rien-, mais comment le concevoir? Il ne faut rien concevoir. Qui dit rien déclare par fon langage qu’il éloigne toute réalité; il faut donc que la penfée pourré-pondre à ce langage écarte toute idée, & ne porte fon attention fur quoi que ce foit de repréfentatif, à la vérité on ne s’abftûnt pas de toute penfée, on penfe toujours ; ma's dans ce cas-là pejer c’ed fentir Amplement foi-mé-m-, c’elt fentir qn’on s’abliient defe former des repréfen-tations. Néant, (Jurifprud.) eft qn terme de pratique qui fert à exprimer qu’un procédure ed rejettée; les cours fouveraines mettent l’appellation au néant quand elles confirment la fentence dont ed appel ; quand elles l’infirment, elles mettent l’appellation & ce au néant. En matière de grand criminel elles ne mettent pas au néant, elles prononcent qu’il a été bien jugé, mal & fans grief appelle ; les juges inférieurs ne peuvent pas fe fervir de ces termes, att néant, ils doivent feulement prononcer par bien où mal jugé. Au confeil du roi, quand une requête en caffation ed rejettée, on met fur la requête néant. Voyez Appel, Infirmer, Sentence. (A) NÉAPOLIS, (Géog. anc. ) il y a plufieurs villes de ce nom dans les anciens auteurs, i°. Néapolis en Macédoine; 20. Néapolis ville de la Carie; 3«. Néapolis ville de Grèce en Ionie félon Strabon, entre Samos & Ephèfe; 40. Néapolis ville d’Alie dans l’Ifaorie félon Su'das; y°. Néapolis ville d’Egypte dans la Thébaïde; ^ ■ Néapolis ville de la Pifidie; 7e. Néapolis ville de 1 île de Sardaigne for la côte occidentale; 8°. Néapolis ville de la Colchide; 90. Néapolis ville de la Cyrénaïque; to°. Néapolis ville de l’Afie propre dans la Lydie ou dans la Mceonie voilà les principales. (D. J.) Nfapolis , ( Géog. anc ) ville de Macédoine où làint Paul arriva en venant de l’île de Samothrace, & alla delà à Philippes: cette vjile qui e(l toute voifinedes frontières de !aThrace,fe nomme aujourd’hui NapolH. Voy. Napou. N E B NÉASTRON, mot barbare inventé par Paracelfe, par lequel il veut exprimer le mouvement des quatre élé-mens dans les corps élémentés, c’eil-à-dire dans les corps qui réfultent de leur combinaifon, d’où il arrive que les élémens s’étant répandus, divifés en rameaux & fixés dans certains endroits, il y a des parties qui font expofées au néaflron ou mouvement du feu; d’autres au néaRron de l’eau, de l’air, de la terre, &c- Paracelfe a auffi employé ce mot pour lignifier la maladie des c!é-mens. Voyez la table 9e. de générât, febr. & Carte!!. lexic. NÉAPOLITAIN , onguent, (Matière méd.) c’ert un des noms qn’on donne à l’onguent mercuriel. Voyez fous le mot Mercure. NËATH, (Géog. ) petite ville on bourg d’Angleterre dans le Glamorgan-Schire, fur la riviere de même nom à la gauche, & près de Landaff: quelques favans croient que c’ert l’ancienne Nidum, cité des Silures. Lonç. 14. zp. lat. yi. 22. Néath, ( Géof. ) riviere d’Angleterre; elle a fa ibnr-ce dans le South-Wa'les, traverfe Glamorganshire,mouille la ville de Néath, & va fe jetter un peu au-deilous dans le canal de faint Géorge. NÉBAHAS, (Hißoire de l'idolâtr.) idole des Hé-véens, dont il eft parlé au liv. IV. des Rois xvij. qr. Porro Heveet fecerunt Nebahae C35 Tarthx ; les rabins croient que cette idole étoit taillée comme 1’Anubis des Egyptiens. (D. J.) NEBEL, f. m. (Hiß. anc.) mefure hébraïque qui conterioit trois bathes, c’ell-à-dire quatre-vingt-fept pintes, ebopine, demi-feptier, deux pouces cubes & cette fraction ———de pouces, mefure de Paris ; fuivant l’é- 704969 ri valuation qu’en donne le pere Calmet, à la .tête de fon Diélionnnire de la Bible. (G) NEBELLOCH, (Hiß. nat. ) ce mot eft allemand, il lignifie trou des brouillards. On nomme ainfi une caverne fameufe (nuée dans le duché de Wïrtemberg, près de la ville de Pfulingen; on y voit un grand nombre de ftalaétites & de concrétions pierreufes, à qui l’imagination fait attribuer des formes que la nature n’a fait qu’ébaucher groffierement. Cette caverne a beaucoup d’étendue & reilemble beaucoup à celle de Baumann & aux antres grottes remplies de concrétions. Voyez Grotte. ,(-) NÉBO, voyez NABO. NÉBOUZAN le, (Géog.) petit pays du gouvernement de Guienne dans la Gafcogne, le long du pays de Cominges; Saint-Gaudens en eft la capitale, les états du pays s’y tiennent. NÉBRISSA, ou NABRISSA, (Géog. anc.) ville d’Efpagne dans la Boetique, fur la branche orientale du Bœtis; mais cette branche s’étant bouchée avec letems, Nébrijfa fe trouve aujourd’hui à deux lieues du fleuve Guadalquivir; on la nomme maintenant Lébrixa. Voyez ce mot. ( D. y. ) NEBRITÉS, f. f. (Hiß. nat.) nom que les anciens donnoient à une pierre dont on ne connoît point la nature; on nous apprend feulement qu’elle étoit rougeâtre ou d’un jaune brun comme la peau de faunes ou fatyres, & qu’elle étoit confacréc à Bacchus: cependant Pline dit que cette pierre étoit noire. NEBRODES, (Géog. anc.) montagne de la Sicile; Strabon écrit Neurodes, Silvius Italicus fait mention de cette montagne en ces termes: Nebrodes gemini nutrit divortia fontis, Quo mons Sicantx non furgit ditior umbne. (D. y.) NÉBULÉ, adj. en terme de Blafon, fe dit d’on écuf-fon chargé de plufieurs petites figures en forme de nuées qui partent les unes dans les autres, ou quand la ligne extérieure d’une bordure ou d’une piece eft dentelee cm ondée. Girolami à Florence, coupé nébulé d’argent & de gueules. NÉBULEUX, adj. il fe dit du ciel lorfqu’il eft ob-fcurci par des nuages. Nébuleux, f. m. (Aßronom.) terme qu’on applique dans l’Aftronomie à quelques étoiles fixes, d’une lumière pâle & obfcure; elles font plqs petites que celles delà fixieme grandeur, & par conféquent difficiles à diftinguer à la vûe (impie; tout-au-plus on les voit comme de petits nuages, ou de petites taches obfcures. Avec un médiocre télefeope ces nébuleufes fe voient facilement; elles paroiflfent d’une matière à peu-prçs fem-blable à la voie laéléc ou galaxie. Voyez ÉroitE, Es* Galaxie. Dans V