VAR Varenne, (Commerce.) mefure des grains dont on ie fert en quelques endroits de la Savoie, particulierement à la Rocheile ; la varenne pefe trente-une livres poids de Genève . Dittion. de Comm. VARENNES , ( Géog. mod. ) autrefois petite ville de France, en Bourbonnois, élettion de Moulins , près de l'AUier, aux frontieres de la balfe Au-vergne. Cette piacene forme plus à prefent qu'un village qui ria pas cent habitans. ( D. J.) VARESSE, f. f. {Hifi. nat.) animai quadrupede, carnaflìer, de l'ile de Madagafcar. Il eft de la faille d'un renard; il a la queue longue te crès-fournie, fon poil reflemble à celui d'un loup. VARGIONES, (Géog. anc.) peuple de la Germanie, felon Ptolomée, /. II. c. xj. on croie qu'ils habitoient vers les fources du Danube, dans le comté de Barr, en allemand bar landgrafschaft. ( D. J.) VARI, f. m. (Commerce.) petit poids en ufage parmi les anciens habitans uè Madagafcar , ou ile Dauphine, comme l'appellent les Frangois. Le vari pefe environ un demi-gros poids de mare. Il y a au-deflus le fompi, qui eft le poids le plus fort dont ces barbares aient connoiflance, te au-deflous le facare, puis le nanqui, te enfin le nanque: le vari, non plus que ces autres poids, ne fervenr qu'à pefer l'or te l'argent. Voyez Sompi, Ditt. de Comm. VARIA, (Géog. anc.) ville de l'Efpagne tarragon-noife, lelon Strabon, /. 111. p. i6z. te Ptolomée, /. II. c. vj. Ce dernier la donne aux Berones. Pline, l. III. c. iij. dit qu'elle étoic fur le bord de l'Ebre, dans l'endroit où ce fleuve commence à étre naviga-ble. On croit que la ville de Logorano s'eft élevée de fes ruines. ( D. J.) VARIABLE, adj. ( Alg. & Géom. ) on appelle quantités variables en Géomécrie, les quanticés qui varienr fuivant une loi quelconque. Telles font les abfcifles & les ordonnées des courbes, leurs rayons ofculateurs, tic. On les appelle ainfi par oppoficion isux quantités conftantes, qui fonc celles qui ne ehangent point, comme le diametre d'un cercle, le parametre d'une parabole, tic. On exprime communérnent les variables par les dernieres lettres de Talphabet x, y, z. Quelques auteurs au Iieu de lè fervir de l'expreffion de quantités variables, difent des fluentes . Voy. Fluente <2? Fluxion . La quantité infiniment petite, dont une variable quelconque augmente ou diminue continueJlement, eft appellée par les uns fa différenee ou différencielle , te par les autres, (a fluxion. Le calcul de ces fortes de quantités eft ce qu'on appelle le calcul différentiel ou le calcul des fluxions. Voyez Différentiel ti Fluxion. Chambers. (O) Variable, vent variable, eft le nom qu'on donne aux vents qui ne paroiflent point réglés, mais qui foufflenc tantór dans un tems, tantòt dans un autre, fans paroìtre obferver aucune loi dans leur cours. Tels Ione la plùpart des vents qui foufflenc fur le continent, fur-tout dans nos climats, te dans les lieux éloignés de la mer. Voyez Vent. VARIANA, (Géog. anc.) ville de la bafle-Moelie. L'jtinéraire d'Antonin la marque fur la route de Ve-mmaceum à Nicomédie. L'empereur Juftinien releva cette ville qui étoit tombée en ruine. Son nom moderne, lelon Lazius, eft Varaden. VARIANZE, (Géog. anc.) ville de la Pannonie, felon i'itinéraire d'Antonin , qui la marque fur la route de Hernona à Sirmium, entre Sefcia & Memneiance, à Ì4 milles du premier de ces lieux, & à io milles du fecond. Le nom moderne, felon Ortelin, eft Wara lur la Drave. (D. J.) VARIAI i()\', f. f. (en Algebre.) eft la méme chofe que permutation, 011 eh général combinaifon. Voyez Permutation ti Combinaisqn . Variation , en terme d'Ajironomie. La variation de la lune, que Bouillaud appelle reflexio luminis, eli ia troifieme inégalité du mouvement de la lune, celle par laquelle le vrai lieu de cette planete, excepté dans les quadracures, diffère de celui qu'on a trouvé par les deux premieres équations. Voy. Lieu, Équation , tic. _ . M. Newton fait dépendre la variation en partie de la forme de l'orbite lunaire qu'il fuppofe ellipti-que, te en partie de l'inégalité des efpaces ou aires que la lune décrit en tems égaux dans la fuppofition que ces efpaces ou aires foient terminés par des rayons cirés à la terre. Voyez Lune. TomeXVI. VAR 7'? Pour avoir la plus grande variation de la lune, il faut obferver cet aftre dans fes ottants, te calculer le lieu de la lune pour cetinftant. La différenee entre le lieu vrai trouvé par l'obfervacion, & celui que donne le calcul, eft la plus grande variation. Tycho fait la plus grande variation de 40' 30"; Kepler, de 51' 49". M. Newton fuppofe cette plus grande variation à la moyenne diftance entre le foleil & la terre de 35' 9". Pour Ies autres diftances, la plus grande variation eft en raifon compofée de la raifon doublée dirette des tems de la révolution fynodique de la lune, & de la raifon triplée inverfe des diftances du foleil à la terre. Phil. nat. princ. mat. prop. xxix. Uh. III. Ce grand philofophe eft le premier qui ait expliqué la vraie caule de la variation de la lune . Il a démontré par le calcul qu'elle venoit de l'attion du foleil fur cette planete; que cette attion, en dérangeant le mouvement de la lune dans fon orbite, devoit tantòt accélérer le mouvement, tantòt le retarder, de maniere que la lune ne peut décrire autour de la terre des fetteurs elliptiques exattement proportionnels aux tems correfpondans , comme elle feroit fuivant les lois de la gravitation, fi elle écoit fimplement accirée vers la terre. Voyez Lune. Chambers. _ Variation, en terme de Navigation, fe dit de la déviation de l'aiguille aimantée par rapport à la vraie direttion au nord, foit que cette déviation fe falle vers l'oueft, (oir qu'elle fe fafle vers l'eft. On l'appelle aufli déclinaifon, voyez Déclinaison . La variation ou la déclinaifon de l'aiguille eft proprement l'angle que l'aiguille magnétique fufpendue librement faic avec la ligne méridienne dans le pian de l'horifon; ou ce qui revient au méme, c'eft un are de l'horifon compris entre le vrai méridien & le méridien magnétique . Voyez Aiguille . Tous Ies corps magnéciques le rangenc d'eux-mé-mes à-peu-près dans le méridien; mais il eft rare qu'ils s'y placent exattement. Dans un Iieu ils décli-neront du nord à l'eft te dufud à l'oueft; dans un autre ce fera du nord à l'oueft & du fud à l'eft, & cette variation fera auflì différente en différens tems. Voy. Magnétisme. On a imaginé différentes hypothèfes pour expliquer ce phénomene fi extraordinaire: nous n'en rap-porterons que quelques-unes. La premiere eft celle de Gilbert, qui a été fuivie par Cabeus, tic. Ces auteurs penfoient que Ies terres attiroient l'aiguille, te le détQurnoienc de fa vraie ficuation méridienne, te ils précendoient que l'aiguille 3voic une déviation plus ou moins grande, fuivant qu'elle écoit plus ou mojns éloignée de quelque grand continenti en forte que fi on étoit fur mer, dans un lieu également diftanc de toutes Ies terres, l'aiguille riauroie aucune déclinaifon . Suivaiit ce fyftème, dans les tles Agores, qui font également diftances de l'Afrique à l'eft, te de l'Amérique à l'oueft, l'aiguille ne doit point avoir de déclinaifon . Si de ces tles on va vers l'Afrique, l'aiguille doic cornmencer à décliner du nord à l'eft, te cela d'aucanc plus qu'on approche plus de la còte. Et continuane enluite d'aller vers l'eli, en s'avangant par terre dans le coeur de l'Afrique, ou en aliane vers le cap de Bonne-Efpérance, la déclinaifon doit diminuer continuellement, à caufe que la partie occidentale & orientale de l'Afrique attirent l'aiguille era iens contraires, te diminuent par ce moyen l'attion l'une de l'autre. Et enfin fi l'on arrive à un lieu où les efpaces de terre des deux còcés foient les mémes, la déclinaifon doit encore devenir nulle comme auparavant. Les obfervations faites pendant les voyages des Indes orientales fembloient confirmer ce fyftème, car aux Agores la déclinaifon étoit en effet nulle, enfuite aliane vers le cap de Bonne-Efpérance, la variation étoit toujours à l'eft ; mais lorfqu'on écoit au cap des Aiguilles qui fépare l'Afrique en deux parties égales, on ne trouvoit aucune variation, jufqu'à ce qu'en avanqant après pour laifler les còtes de l'Afrique à l'oueft, la déclinaifon devenoit occidentale. Mais cette loi n'a point lieu généralement, & le grand nombre d'obfervations faites de tous les còcés, te raffemblées par le dotteur Halley, renverfenc entierement cette théorie. D'autres phyficiens ont recours à la contexture de l'intérieur de la terre, qui étant pleine de mines, rochers, tic placés en plus grand nombre vers Ies Y y y y poles