'U1 j V ■ VIA ij. IJ. que Ies enfans d'Eli tiroient de la chair de la marmite pour la faire cuire à leur fantaifie. Nous ignorons quel étoit le ragoQt que Rébecca fervit à Ilàaci nous favons feulement qu'elle le fit tei qu'il l'aimoit. Genèf. xxvji. 4. Il n'étoit pas permis aux hébreux de manger des animaux réputés impurs, ni de la chair d'un animai mort de lui-méme, ni de celle d'un animai érouffé, fans qu'on en efit fait couler le fang, ni méme de l'animai qui avoit été mordu par quelque bète; quiconque en mangeoic par mégarde, étoit louillé julqu' au foir, & obligé de fe purifier. Ils avoient auffi grand foin d'òcer le nerf de la cuifle des animaux dont ils vouloient manger, à caufe du nerf de Jacob deflé» ché par l'Auge, Gen. xxxij. J2. Aq-relte Ies Juifs ont toujours obfervé fort exattement la défenfe de manger du fang, ou d'un animai étouffé. Cet ufage fublifta longtems dans l'églife chrétienne, & devroit peut-étre fublifter toujours, parce qu'il a été proferir conjointemenc avec la défenfe d'un péché contre les bonnes moeurs, & que la défenle de ce péché n'eft pas à tems; enfin, parce que la défenfe en a été faite par les apócres mémes éclairés du faint-Efprit. „11 a lemblé bon, drfent-ils, au faint-Efprit „ & à nous.de ne vous impofer que ces chofes né-„ (ejfaires ; favoir, que vous vous abfteniez des cho-,, fes facrifiées aux idoles, & de fang, & de chofes „ étouffées, & de paillardife; & fi vous gardez ces ,, chofes, vous ferez bien. ASI. xv. 28. & 29, & xxj. 23. [D. J. ) _ Vi Ande s immolèes aux Idoles ; ( Critiq. facr. ) il y avoit chez les Hébreux certains facrifices, dans lefquels on n'offro» qu'une partie de la vittime fur l'aurei ; tout le refte appartenoit à celui qui fournifloit l'hoftie, £ il le mangeoir, le donnoit aux maiades, aux pauvres, ou le vendo». C'étoit pareillement la coutume chez les payens, que ceux qui préfentoient aux dieux des vittimes, en faifoient des feftins dans les portiques du tempie, où ils régaloient les prétres £ leurs amis de tout ce qui reftoit des vittimes, dont une partie étoit feulement confumée par le feu; mais ceux qui 11'éroient pas libéraux, après avoir brulé à l'honneur des dieux ce qui leur appartenoit, £ avoir donné aux facrifieareurs leur portion, failoìent vendre au marché tout le refte, ou en nourrifloient leur famille, Vopifcus raconte que l'a varice de l'empereur Tacite étoit fi balle, qu'il faifoit emporter chez lui tout ce qui reftoit des vittimes qu'il offro» en facrifiee, pour en nourrir fa famille; aufli Théophra-fte repréfentant le carattere d'un avare, n'a pas ou-blié de dire, que lorfqu'il marie fa fille, il fair vendre au marché tout ce qui n'a pas été confumé des vittimes qu'il a été obligé d'offrir. Les prétres' de leur còté vendoient auffi Ies offrandes, £ le refte de la chair des vittimes qu'ils ne pouvoient con-fommer. L'ufage des viandes de vittimes facrifiées aux idoles excita une difpute férieufe du tems des apócres. Plufieurs chrétiens perfuadés que la diftinttion des viandes pures £ impures, ne fubfiftoit plus, depuis que le Sauveur du monde avoic abolì les cérémonies légales, £ procuré la Iiberté aux fideles, achecoient £ mangeoient indifféremment ces viandes, fans aucun fcrupule. D'autres chrétiens plus ou moins éclairés, étoient offenfés de cette conduite de leurs fre-res, £ la traicoient d'impiécé £ de paganifme; ils croyoient que les démons habitoienc dans les idoles, £ qu'ils infettoient la chair des vittimes qui leur étoient offertes, de méme que le vin donc on faifoit des libacions à leur honneur; de forte que par le moyen de la chair de ces vittimes, £ de ce vin, les démons pafloient dans les perfonnes qui en mangeoient ou qui en buvoient. v Gette différence d'opinion alla jufqu'à caufer du fcandale, £ S. Paul crut écre obligé de l'arrérer. II commenga par déclarer dans fa l Epitrc aux Corin-thiens, eh. x. 23. que l'idole n'eft rien; enfuite il décida lur ce principe, que l'on pouvoit inanger de tout ce qui fe vend à la boucherie, fans s'informer d'où il venoit, £ que quand orile trouvoit à la table d'un payen, il ne fallo» point faire de fcrupule de manger de tout ce qui y étoit fervi; cependant l'a-pòtre ajoute d'abord après, qu'il eft néceflaire d'obferver les lois de la prudeoce £ de la chariré, £ d'éviter de faire de la peine aux ames foibles, en-£n, il veut que fi quelqu'un fe fcandglife devoir un chrétien manger des viandes immolèes, il faut abfolument qu'il S'en abftienne, de peur de blefler la eonfcience de fon frere. Teme XP li. V I A 19 s Il paroft par l'Hiftoire eccléfiaftique qne S. Paul eut bien de la peine à convertir les chrétiens fcru-puleux, fur leur idée que c'étoit mal faic de manger des viandes qu'on avoit une fois facrifiées aux idoles Il y eut méme plufieurs peres de l'églife qui boroe-rent la propofition de l'apótre; mangez de tout, c'eft-à-dire , de tout ce qui eft permis, hormis les viandes facrifiées aux idoles . Mangez de tout, dit Clé-ment d'Aléxandrie, excepcé ce qui a été défendu dans l'Epitre carholique des apòtres. Il veuc parler de la lettre que les apòtres écrivirent aux églifes, & qui contient Ies decrets du Concile de Iérufalem. ASI. xv. 24. Auffi ce favant pere ne croyoit pas qu'il ftìt permis de manger ni du fang, ni des chofes étouffées, ni des viandes facrifiées aux idoles. II y eùt plus;on fit un crime aux Gnoftiques d'avoir mangé des vic-times facrifiées aux idoles; ils devoienc pourtanc pafler potir innocens, s'ils en ufoienc comme S. Paul l'avoit permis, £ avec les précaucions qu'il recommande. (D VIANDEN, (Géog. mod.) en latin barbare Pian-da, en allemand Wyenthah ville des Pays-bas, dans le duché de Luxembourg, capitale du con»é du méme nom, fur la riviere d'Our ou d'UVen qui la partage en deux, à io lieues au nord du Luxembourg. Ses habitans font commerce de draps £ de cannerie. Long. 2j. 47. latit. 49. sé- Viandbn, Comté de, (Géog. mod.) comté des Pays-bas, au duché de Luxembourg. Ce comté qui eft très-ancien, a pour chef-lieu une ville de fon nom, £ eft divifé en fix mayeries, qui renferment près de cinnquante hameaux. Philippe II, roi d'Efpagne confifqua ce comté qui appartenoic à Guillaume de Naflau, £ le donna à Pierre Erneft de Manfelt, gouverneur de la province de Luxembourg. Après fa mort arrivée en 1604, le comté de Vianden re-tourna au prjnce d'Orange. Enfin en 1701, par la mort de Guillaume III. foi d'Angleterre, la luccef-fion a été difpucée par plufieurs prétendans. (D.J.) VIANDER, v. n. (Tener.) c'eft aller à la pàture; il fe dit du cerf, £ autres animaux da la ménte efpece. VIANDIS, f. m. terme de chajfe-, ce font Ies pà-tures des béces fauves. VIANE, (Géog. mod.) perite ville de France dans le Languedoc, recetee de Caftres, vers les confins du Rovergue, à fix lieues à l'orienc de la ville de Caftres, (ur la riviere d'Agout. (D. J.) VI A NE N, (Géog. mod. )£ par Ies Frangois Piane-, ville des Pays-bas dans la Hollande, fur le Lecfc aux confins de la feigneurie d'Utrecht, à z lieues d'Utrecht, prefque au-milieu entre Nimegue £ Rotterdam , Cette ville a été détachée du comté de Culem-bourg fur la fin du treizieme fiecle, £ fuc bàtie en 1290 par un feigneur de Culembourg: enfuite elle appartint à Henri de Brederode, un des chefs de la revolution qui fit perdre la Hollande à Philippe II. Les comtes de la Lippe jouiffoient dans le dernier fiecle de la feigneurie de Pianeti, qu'ils vendirent aux états de Hollande. Il y a à Piane un grand-bailli qui eu exerce la jurifdittion au nom du fouverain. Cette ville fere d'azile aux marchands donc les affaires onc mal réuflì £ c'eft un azile afluré avec la fauve-garde du fouverain. Ee chàteau de Pianeti eft un crès-beau biffimene, £ dans la plus belle fituation de chàteau qu'il y ait en Hollande. Long 22. 34. latit. 32. 3. VIATEUR, (Antiq. rom.) bas-officier chez les Romains; les viateurs, viatores, étoient des efpeees de meflagers d'état que le fenac envoyoic dans les maifons de campagne, pour avertir les fénateurs des jours où ils devoienc s'aflembler extraordinairement. Ils fervoient encore à cec ufage les confuls, les pré-teurs £ les tribuns du peuple en particulier. Les gouverneurs des provinces en accordoient aux fénateurs des primieres familles, lorfqu'ils étoienc dans leur gouvernement, pour leur fervir de correge . Mais lorfqu'un viateur étoic chargé de por-ter à quelqu'un les decrets du Sénat £ du peuple, £ qu'il le trouvoit en négligé, il commendo» par lui dire, avant toutes chofes, qu'il devoic s'habiller. C'eft pourquoi le viateur nommé pour annoneer à Lucius Quintius Cincinnatus, que le fénat £ le peuple romain l'avoient déclaré conful £ ditt »eur, le pria de fe vécir, cui viator, vela corpus, inquif, ut proferenti fenatà% popttlique romani mandata, auffi-còc B b 2 Cin- % W\ 11 (JUf I 1 fi : il