V E s vaeuer cette liqueur, puifqu'il faut la maintenir quelque tems vuide après y avoir indroduic la fonde . L'inflammation de cette partie fuivie de lupprelfion d'urine eli une chole cruelle, 011 tàchera d'y porter remede par l'application des antiphlogiftiques ordi-naires. La rupture, la bleflure ou la coupure de la veffie dans la lichotomie, d'oìi il arrive que l'urine tombe dans le ventre ou hors du corps par le moyen d'une liftul'e, ne peut fe confolider que par fon ad-hérence avec les parties voifines. L'irritation intérieure qu'elle éprouve dans le cas d'une pierre eni-péche fouvenc de découvrir cette pierre par la fonde, où les darcres qui y furvienneuc ont coutume de donner lieu à une incontinence d'urine dont l'écou-lement eft femblable à du fon. Il eft néceflaire dans ce dernier cas de faire des injettions balfamiques Se ancifepciques. Mfis fi la veffie (e trouve exeoriée avec une rétention d'urine accompagnée de douleur, il faut ufer de boiflons adouciflantes Se d'injettions mu-cilagineufes. 4®. La douleur de la vejfie qui vient du caleul, de l'acrimonie ou du défaut de la naucofité, d'une mécaftafe, d'une inflammation , d'un ulcere qu'on re-connoic par l'évacuacion du pus, eft toujours d'un mauvais préfage; le tràitement doic étre relacif à la coanoifl'ance de la caufe. L'hémorrhagie donne quelquefois lieu à un piflemenc de fang qui, devenant grumeleux, s'oppofe à la lbrtie de l'urine; on y re-médie par l'ufage des délayans favonneux (t eu intro-duifant la fonde dans la veffie, 3®. Le fphaeele du iphintter, ou la paralyfie qui produit l'incontinence d'urine eft une maladie incurable. La convulfion de cetce partie, luiviede fuppredion d'urine, demande les antifpafmodiques. 6®. La mucofité qui oint la furfaee interne de la vejfie devenue plus tenace, donne une urine filamen-reufe avec un fédiment muqueux, ou bouche le conduit urinaire. Son acrimonie ou fon défaut occafionné quelquefois tantAc une douloureufe rétention d'urine, taatòt fon incontinence, quelquefois encore elle eft la fource de la formation du calcul. 7®. Mais fi la pierre s'engendre dans la veffie, fon principe pour l'ordinaire fe tròuve dans les réins; en-luite ce calcul paflant par les ureteres dans la veffie, devient confidérable par de nòuvelles incrufta-rions journalieres, fa génération doic étre prévenue, s'il eft poflible , par les meilleurs moyetts • Le calcai, quoique peu confidérable dans fon origine, demande l'ufage des remedes approuvés en Anglecerre par un atte du parlemenc, les mucilagineux Se les onttueux; fi par malheur ces remedes n'ont pas été capables de détruire la pierre, il faut recourir à l'opération & au plus habile lithotomifte. 8®. La veffte qui le trouve comprimée dans Ies femmes enceinces, foit par le feetus , foit par laconf-tipation, foit par une humeur dans le voifinage , fe guérit en remédÌ3nt aux accidens, & en actendant l'accouchement de la malade. ( D. J. ) Vessie , hernie de ( Chirurgie. ) cec accident eft aflez rare pour que M. Méry aiccru qu'il ne pouvoit écre qu'un vice de conformation ; en effet la railon qui l'a frappé eft trés-propre à frapper tout le monde La veffie pleine d'urine eft trop grolle pour pafler par les anrieaux par où un incediti palle, fa figure ne le permet point, Se elle eft trop forcement actachée de tous cAcés pour pouvoir tomber accidencellemenc dans le fcrotum; cependant les habiles chirurgiens penfent aujourd'hui que la hernie de re//4epeuc,aulfi-bien que celle d'inceftin ou d'épiploon, avoir des caufes accidentelles, favoir la fupprelfion d'urine & Ies groflefles. Voici les preuves qu'en donne M. Petit dans les Mtmoires de i'académie des Sciences, année 7Ce n'eft pas, dit-il, dans le tems où la fuppredion d'urine dilate exceflivement la veffie qu'elle petit pafler par les auneaux, elle y eft certainemenc moins dilpol'ée que jamais; mais c'eft dans ce tems-là qu'elle prend des dilpofitions à y pafler lorfqu'elle fe fera vuidee. Elle eft élargie & applatie par la lupprelfion ce que montre l'ouverture de ceux qui lont morts de cette maladie. De plus, la vieillefle feule ou la foiblefle ile conftitucion fuffifent pour donner cette figure à la vesfie. Dans la fupprelfion, les malades fentenc qu'elle eft pouflée avec force contre les anneaux par les mufcles du bas-ventre & de la poi-trine. Quand on urine dans l'état naturel, la vesfie rapproche fes parois du cóté de fon col par la con-trattion de fes fibres charnues; mais dans l'état con-Tme XVII. VE S 177 tre nature, les fibres qui one perdu leur reflort eri peuvent plus replacer la vesfie de cette maniere, ni détruire la figure qu'elle a prife, ou l'effet de l'ini-pulfion qu'elle a regue vers Ies anneaux. D'ailleurs les anneaux font affoiblis par la grande dilatation que la lupprelfion d'urine a caufée à toure cette région Se par conléquent ils font moins en état de s'oppo-fer à la vesfie qui tend à y entrer. Tous ces accidens fouvent renouvellés peuvent produire la hernie donc il s'agit. La portion de la veffie engagée dans un annean Se 3ui forme la hernie, eft toujours néceflairement au-eflus de la portion qui refte à-peu-près en fa place naturelle,& Ies deux communiquent enfemble. Si la communication eft libre, toute la tumeur fe vuide quand le malade urine, & elle fe vuide fans bruir, parce qu'il n'y a point d'air dans la vejfie, comme il y en a dans les inteftins. Si la communication n'eft pas libre, c'eft-à-dire, s'il y a étratiglement, le malade n'a qu'à prefler fa tumeur avec la main, toute l'urine contenue dans la portion fupérieure de la veffie fe vuide dans l'inférieur, Se toute la tumeur dif-parotc, ce qui eft un figne certain de cette force de hernie. " Elle eft donc carattériféc par les difficultés d'u-riner, on rend alors par l'uretre une partie de l'urine , & un moment après il en fort autant; on prend différentes fituarions pour s'en délivrer, Se l'on eft fouvent obligé de prefler la rumeur Se de la relever en-haut, afin d'uriner plus commodé-menc . Toutes ces différentes manieres de fe foulager da poids de l'urine ne viennent que par Pétranglemenc de la vefsie, qui la partage comme en deux: tout auiTì-tAt que la premiere s'eft vuidée, il faut changer de ficuation , ou prefler la feconde tumeur, pour faciliter l'écoulement de l'urine qu'elle contient, Se l'engager à fortir par l'uretre, Dans la hernie d'inteftin où il y a étranglement, la caufe du retour des matieres contenues dans le» inteftins vers l'eftomac, & par conféquenc du vo-mifl'ement, eft foie évidente. Dans la hernie de vefi fi e avec étranglement, le vomiflement eft rare, foi-ìile, & ne viene que tard. M. Petit a remarqué qu'il eft fuivi du hoqtiec, au-lieu que dans l'autre hernie il en eft précédé. La fluttuation & la tranfparence doivent étre dei lignes communs à la hernie de vefsie Se à l'hydroce-lè, puifque de pare Se d'autre c'eft de l'eau renfer-mée dans un fac membraneux. Les groflefles fréquentes peuvent auflì écre une caufe de la hernie de vefsie. On fair que dans les derniers mois l'enfant appuie la téré contre le fond de la vefsie, qui ne pouvanc plus, lorfqu'elle fe remplir d'urine, s'élever du cAré de l'ombitic, eft obligée de s'écendre à droite Se à gauche, & de former deux efpeces de cornes difpofées à s'introduire dans les anneaux, d'aucanc plus facilement qu'ils font affoiblis par l'extenlìon violente que fouffrent toutes les parties du bas-ventre ; Ies faits qui fonde ne cette idée font vérifiés par les cadavres de femmes qui font mortes avaneées dans leur grofleflc, ou peu de tems après l'acccouchement. La hernie de vefsie peut étre compliquée avec celle d'inteftin ou d'épiploon, Se il eft méme aflez naturel que la premiere, quand elle eft forte, produife la feconde; car alors la vejsie, engagée fort avant dan9 un anneau, tire après elle la portion de la tunique interne du péritoine qui la couvre par derriere, & cette portion forme un cul-de-fac où l'inteftin Se l'é-piploon peuvent enfuite s'engager facilemenc. En voilà aflez pour faire appercevoir à ceux qui y feront réflexion, Se fur-tout aux anatomiftes, tout ce qui appartiene à la hernie de vefsie, foit fimple, ioit compliquée,& méme pour leur donner lieu d'ima-giner les précautions Se les attentions que demanderà l'opération chirurgicale. M, Petit a pouflé tout cela dans de plus grands décails qu'il n'eft pas poflible de fuivre ici. ( D. J.) Vessie, plaies de la, (Chirurgie) quoiqu'Hippo-crace ait regardé les plaies de la vefsie comme mortelle; , Se qu'il ait dit, tratt. de morb. I I. c. iij. qu'elles ne pouvoient point fe refermer, 4ious fommes aujourd'hui convaincus que la vefsie que l'on in-cife dans l'opération de la pierre fe referme «Se fe guérit. Nous favons auflì qu'elle peut étre percée par une balle d'arme à fea, lans que le malade périfle. Si> Z Par V.