DES AUTEURSEC , Imace. teL *”l,r veri“i fur le nombre, & furlesédi-' * ' tions de ces Lettres, ileftboiid’cn taire 1’hiftoi- re, & de rapportar les témoignages des Auteurs , qui en ont parie depilis fon temps. Auffi-toft aprés ia mort de ce faint Martyr, Polycarpe Evéque de Smyrne fon Difciple re-Cueillit. les Lettres, & les envoia aux Chreftiens de Philippes, comme il fe voit par une Lettre qii’11 leur écrit, qu’on ne peut révoquer en dou-te , fans contredire , non feulement Eufebe, faint Jerome, & Photius, qui font les plus grands critiques de l’antiquité, mais auffi faint Irenée méme, qui avoit efté Difciple de faint Polycarpe, qui cite fonEpitre & la loiie en ces termes : Il y a une Epitre- de Polycarpe aux Chrefiiens de Philippes , laquelle efi tres-achevée , & tres-pro-pre d fair e connottre le carattere de lafot, &dela dottrine de la. ventò , d ceux qui ont quelque firn de leur falut. Mais ce n’eft pas feulement l’ap-probation, que faint Irenée donne àia Lettre de faint Polycarpe, qui prouve laverité de celles de faintlgnace: ilparoìt, que ce Pereavoit lù celierei: Irenée, dit Eufebe, ri''apus ignoròle martyre defaintlgnace., ifp il fait méntion de fes Eet-tres en ces termes : Cefi ainfi que quelqu’un des nò-tres C cottdamné poter la défenfe de la Eoi ) à efire ex-pofé aux befies a dit c: je fuis lefroment.de Dieu , je feraì ntoulu par les dents des befies , pour deve-nir le Patri de J E su s-Chr i sT. Ces paroles rapportées par faint Irenée au cinquiéme Livre contre les Herefies eh.. 28. fe trouvent encore prefentement dans l’Epìtre de faint Ignace aux Romains. Origenes à cité les Epìtres de faint Ignace, & ce qu ilen rapportoendeuxendroits fe trouve dans celles que nous avons prefente-ment. J’aitrouvé, dit-il dans l’Homelie 6. fur faint Lue, écrit dans la lettre dì un Martyr , c’efi Ignace Evéque dì Antioche , doni je parie , qui fut expofé aux befies dans Home , j’y ai trouvé, dis-je, écrit avec beau coup dìelegante, que la vir-ginité de Marie a efié inemmiè au Prince de ce monde. Ce paffage fe trouve mot à mot dans l’Epìtre de faint Ignace aux Ephefìens. Le fe-cond paffage cité par Origenes eli dans fon Commentane fur le Cantique des Cantiques. Notes rione fouvenons , dit-il , qitun faint appellé Ignote a dit pariant J E s V s - C H R I s T, moti amour efi crucifé, <&.je ne eroi pai, qiìon le doi-ve reprendre pour ce fitjet. Voilà les témoigna-ges tirez des Auteurs, qui ont écrit dans le fe-cond, & dans le troiliéme fiécle de l’Eglife. Dans le quatriéme Eufebe cite les Epìtres de faintlgnace, en marque le nombre, &enfait le Catalogne. Il dit au Livre troiliéme de fon Hiftoire chap. 3 6. que faint Ignace eftant conduit d’Afie en Italie , raffuroit dans la vraie Foi les CLESIASTI QJU E £ 2? Eglifes des Villes par où il paffoit, &les averti!- p.jgMcet foit de fe donner de garde des Herefies, en s’at-tachant à la tradition des Apòtres. Qu’eftant venu à Smyrne, dont Polycarpe eftoit pour iors Evéque, il écrivit quatte Lettres 3 la premierei l’Eglife d’Ephefe, dans laquelle il fait mentimi d’Onefime leur Pafteur. La feconde à l’Eglife desMagnefiens, où il parie de Damas leur Evéque. La troiliéme auxTralliens, dontilnom-tne l’Evéque Polybe , la dentiere à l’Eglife de Rome, dans laquelle il prie les Romains de ne le point priver par la ferveur de leurs prieres deli couronne du martyre. Il rapporte enfuite un long fragment de cette Lettre , & il ajoute : Etant forti de Smyrne, & verni à Troade, ilécrivit aux Philadelphiens, a l’Eglife de Smyrne , & en particulier à faint Polycarpe leur Evéque , lui recommandant l’Eglife dì Antioche, comme un bori Pafieur digne de ces ternps Apoftoliques. De plus, il cite un fragment de l’EpìtreauxSmyr-néens, & confirme ce qu’il vient de dire par les témoignages de faint Irenée, & de faint Polycarpe. Il eft évident par ce paffage , que du temps d’Eufebe il y avoit fept Lettres : qu’on ne doutoit nullement eftre de faint Ignace , & que ces fept Lettres eftoient les mémes que nous avons, puis qu’elles font écritesdesmémesendroits , aux mémes perfonnes , pour le méme fujet, & qu’elles contiennent mot à mot les paf-fages qui en font rapportez par Eufebe. Depuis Eufebe ces mémes Lettres ont efté receuès unanimement de tous les Chreftiens, & citées par une infinité d’Auteurs Eccleliaftiques. Saint Athanafe, qui nefefutpointlaifféperfuaderpar l’autorité d’Eufebe , dont il n’avoit peut eftre point vùl’Hiftoire, rapporte dans fon. Livre des Synodes un paffage de ce Saint, qui fe trouve dans l’Epìtre aux Epliefiens. Saint Chryfofto-me dans l’Oraifon qu’il a faite à la loùange de faint Ignace rapporte cette celebre Sentente de l’Epìtre aux Romains : Pitti à Diete que je jdùiffe bien-tofi des bejìes, & dans une autre Orailon, fi toutefois elle eft de lui, d il cite un paflàge de l’Epìtre à faint Polycarpe. Saint Jerome a reconnu pour veritables les fept Lettres d.’Ignace, dontEufebe faitmention, il en faitl’énumeration dans fon Catalogue, &les cite avec loùange dans d’autres endroits de fes ouvrages. Le feavant Theodoret fe fert contre les Heretiques de l’autorité des Lettres de faint Ignace, comme eftant indubitablement de lui, & en rapporte dans fes Dialogues plufìeurs paflà-ges affez longs tirez des Epìtres aux Smyrnéens, aux Ephefìens, & aux Tralliens, qui fe trouvent de la méme maniere dans les Epìtres de ce Pere des éditions de Voflìus, & d’Uflérius. Gelale cite