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fur Ics conje&ures des Scavans que nous avons & la Colophonienne. D’autres , comme Capei- SibyUet* rapportées ? fur les temoignages generaux d5O- Ia , & 1’Auteur de mirabilibus aufcitltationibu, rigenes ? de Theodoret, &: de Photius, Scpe’lit- uniflent la Cumane & l’Erythréenne. Saint Juf-eftre fur quelquesanciensManufcritsde Jofeph, tin conf°n<I la Babylonienne , & la Cumane. Se-
’	■1 -	I Ion les uns celle de Perfe eft la plus ancienne. Se-
que nous n’avons plus.
a Vénoit de deux mots Grecs.} Ces deux mots font S-ss .Ss'AÌi, qui fe dit en jEolien <nS.	Laótance
lib. i. c. 6. Hieron. lib. i. infavin. On dit con tre cctte e'tymologie , que l’adjeébif	, dont les
trois dernieres fyllabes font un dactyle, fait voir, que le mot de Sibylle ne vient point de Q.axh.
b D'unvieuxadjeSlifLatin.}CétCLd]eEtìEHk.[ibus, qui lìgnifie dans Felle acutus, callidus.
' c l{ien n’efi fi incertain, que le nombre, & les noms des Sibylles. ] Platon dans'Phedre ne parie que d’une Sibylle i mais il ne dit point d’où elle eftoit. L’Auteur du Livre de mirabilibus auscultationibus, dansAriftote parìe de celle de Cumes : Diodore de Sicile liv. 4. parie d,e celle deDelphes , & il dit qu’elle s’appelloit Daphne , &eftoitfilledeTirelias. Virgile, Paufanias, & I Suidas l’appcllent Manto , & S. 'Clement Artemis. Denis d’Halicarnafle, Piine, .& Juvenal, &c. ne parient que d’une Sibylle ; mais il ne s’enfuit pas, qu’ils n’en reconnoilPent point d’autres. Strabon lib. 13. & condc appelle'e Athenais vivoit du temps d’Alexandre. ! uns c’cll Tarquin le fuperbe, felon les autres c’eft Tar-StcpÌTàisus de urbibus, & Capella lib. i. de nuptiis Phyfio- | quinius Prifcus. On dit que cette femme, qui les lui logia: en contcntauliideux , nomme'esErophileorigi- I apporta, en avoit neuf livres, &queles voulantven-
lon les uns celle de Perfe eft la plus ancienne. Se-lon d’autres c’eft la Cumane, & felon faint Clement c’eft la Delphique.
d Emportées d'un enthoufìafme.] Iln’yaqu’alirela peinture que tous les Anciens nous font de la maniere dont les Sibylles proferoient leurs Oracles. Voiez Vir-gile dans l’Eneìde, Lucain , Claudien in Panegyric. Honorii : Plutarque de orac. Pithya. Il eftoit li conftant par-mi les Paì'ens , qu’elles eftoient poflede'es, que <n£v\~ Xaivetv eftoit parmi eux faire le polfedé, dans Diodore lib. 4. Or certe fureur, qui prive dubonfens, nepeijt point eftre une infpiration du S. Efprit; mais l’effer d’une poflèflion, & d’une bile échauftee. Car c’eft è mon avis, une imagination fans fondement, que de dire avec faintJerome, qu’elles avoientre$udeDieu le don de prophetifer en re'compenfe de leur virginità.
e Les écrivoit fur des feìiilles. ^En eidos 6.
Foliis tantum ne carmina manda.
Juvenal. Credite me folium recitare SibylLe.
__________________ ___________ J I f Quyine femme presenta a Tarquin.} Cetre Hiftorre 17. dit qu’il y en a eu deux à Erythres, &quelafe- eft rapportée par plulieurs Auteurs anciens, felon les ~rr2L'_ a'i:__________________j’A	, c’eft Tarquin le fuperbe, felon les autres c’eft Tar-
Stcphanus de urbibus, & Capella lib. x. de nuptiis Phy fio- | quinius Prifcus. On dit que certe femme, qui les lui 1 ■	------m	, en avoit neuf livres ,& que les voulant ven-
à Cumes, & Symmachia d’E- | dretropchér, voiant qiae Tarquin ne vouloit point lui
’Homere, Eryphile d’Erythres trois 5 que voulant vendre enfuite le fìx autres autant .. JEtsen de tfir. Hip. lib. 1.	,,	1 x	c, A_1_______________
l’Erythre'enne , la Samienne , l’Egyp- qu’elle lui demandoit, elle en brulé encore trois In rnminp . lo	•’	’
riaire de Troye, qui viiit a
rythres. Solin Polyhift. c.8. en conte trois que plus ancienne qu’Fn'r'P,'p ; pr'À’ & la Cumane. jElien de Vdr., Hip. lib.
conte dix ,	1—y--------- ,	. Oll 1	...... ---------
uenne , la Sardienne, la Cumane, la Judaique, & ' qu’enfine'tonne'delahardicfTede<____________________
quatre autrès. Saint Clement Stromat. lib. 1. Manto, ! les trois reftans,autant qu’elle lui auroit vendu les neuf. dit-il , & une multitude de Sibylles, la Samienne, la . Vo'iez Denis d’Halicarnafie, antiquit. lib. 4. Aulus Colophonienne , la Theffalienne, la Thejpotrique, Lac- , Gelle, & Lactance. Piine ne conte que trois livres tancelib. 6.ennommedixaprés Varron. Lapremie- i aulieudeneuf, &ditqu’ilyenacudeuxdebrùlez.
, la Delphi- I en donner le prix qu’elle demandoit , elle en brula
x. c. 3 5. en I que les neuf, & Tarquin aiant refufe' de lui donner ce . l’Fovn- ! nn>1-le In,’ JpmonJni»- «4U	-UCOre trois ; &
: cetre femme,il acheta.
re de Perfe,dontNicanor qui à fait l’Hiftoire d’Alexan- | dre, faifoit mention. La feconde de Lybie, de la- ! quelle Euripide parie. La troilìe'me la Delphique, j de laquelle parie Chryfippe au livre de laDivination. I La quatrie'me de Cumes en Italie, dont Ntevius, & I Pifon ont fait mention : Le premier dans la Guerre Pu- | nique, & le fecond dans fes Annales. Lacinquieme ! d’Erythres , qu’Apollodore Eryrhreen allure avoir i cfte' citoì’enne de la Ville. La fixiéme Samienne, de ' laquelle Eratofthenes à e'erit. Lafeptie'me Cumane, i ■appelle'e Amalthe'e , & par d’autres Demophile, ou j Herophile. Lahuitie'me l’Hellelpontique ne'e dans la j Campagne Troìenne au Bourg de Marpeifes. La neu- ; •yie'me Phrygienne, qui a prophetife' à Ancyre. La di- I 3ie'meTiburtine, nommée Albunea, qui a Prophe- i tire' à Tivoli pre's de la riviere de Teveroneaufond de : laquelle on dit que l’on a trouvé fa ftatue , tenant un j Livre en fa main. Ili dorè a fuivi le Catalogne de Lac- ! lance. Suidas en conte jufqu’à. douze. Quelques- ; uns , comme Paufanias, confondent l’Erythreenne ' avec la Delphique , la Phrygieime 3 la Samieime, 1
g Tant quily eut des Èmpereurs Payens d Rpme.} Dion dansTibere; & dansNeron. ./Elius Spartianus dans la vie d’Adrien. Julius Capitolinus dans celle de Gor-dien. Trebellius Pollion dans celle de Galienus. Flavius Vopifcus dans la vie d’Aurelierì. Aurelius Victor , Ammian Marcellin. lib. 14. Zozime lib- a». Marcob.lib. 1.
h Le temps auquel ileftecrit.} Ileftcertain, que les Sibylles eftoient pofterieures à Moìfe /celui qui a fup-pofe' ce Li vie, dit que la Sibylle a erte' dans 1’Arche de Noe, & cependant au Livre 3. il eft dit, que ces Ora-cles font e'erits 1500 ans aprés l’établiffement de l’Em-pire des Grecs. Or de quelque maniere qu’on entende cela, il s’enfuit, que toutes les predi dtions touchant les Juifs, & Moife font fuppofdes, puifque les quin-ze cens ans vont jufqu’à la ruine dejerufalem. Au Livre 5. 1’Auteur dit quii a vù la feconde ruine de la maifon defire'e. C’eft apparemment la der-mere de Jerufalem. 11 eft dit au Livre 8. qu’apre's Trajan defigne' par la Lettre T. regnerà celili donS le noni fera pris de la Mer Adriatique > c’eft Adrien» & qu’a«