PRELIM tfeftpasfort probable. Car i. ce Livre ne fe trouve point enHebreu, 2. il n’a point efté dans le Canon des Hebreux, 3. il efté vident co m-meremarqueSaint-Jeróme, que le ftileeftfort different de celui de Salomon, & que c’eft un Grec qui l’a cotnpofé. Le méme faint Jeròme remarque, qu’on l’attribuoit communémentà Philon, ce qui fe doit entendre d’un Philon plus ancien que celui dont nous avons Ics ceuvres. Quoi qu’il en foit, il paroift qu’il a efté compolé par un Iuif Hellenifte, quia voulu imiter les Li-vres de Salomon; & qui en a méme tire plufieurs penfées. LaPreface, quieftavantle Livre de l’Eccle-fiaftique, & le chapitre 5. de ce Livre nous apprennent , que l’Auteur eft un Iuif nomale Jefus fils de Sirach , qu’il l’avoit compofé en Hebreu, & qu’il a efté traduit en Grec par fon petit fils. Saint Jerome dit en avoir vù de fon tems un exemplaire Hebreu. ff Quelques anciens ont attribué cét ouvrage à Salomon , gg peut-eftre à cau-fe de la reffemblance du fujet, & des penfées, qui eft fi grande , qu’il eft vifible, qu’il l’a voulu imiter , & qu’il a pris plufieurs de fes penfées. Les Livres des Prophetes portent fans aucune conteftationlenoto deleurs Auteurs. Ifaìeeft le premier, & le plus excellent des Prophetes. Il eftoit fils d’un Amos, qu’il nefaut pas confondre avecleProphetequiportecenom. hb Ilapro-phetifé depuis la fin du regne d’Ofias jufqu’au tems de Manaffés, par le commandementdu-quelondit, qu’il futtuécruellement, &fqiéen deuxavecune fcicdebois. » Ilalui-mémere-ciieilli dans un volume les Propheties, qu’il avoit faites fous les Rois Olias, J oathan, Achaz, & Ezechias. Il avoit encore écritun Livrcdes aétions d’Ofias., dont il eft parie dans les Parali-pomenesauchapitre26. verfet22. Onluiaat-tribué quelques ouvrages apocryphes, entreau-tres le Celebre, cité plufieurs fois par Origenes, & un autre intitulé l’Afcenfion d’Ifaie , dont faint Jeròme , & faint Epiphane font men-tion, & enfin un dernier intitulé Vifion d’I-faie. Quelques-uns ont prétendu, que le Livre d’Ifaì'e que nous avons, n’eft qu’une compilation tirée des ouvrages d’Ifaì'e, mais les con-jeétures, qu’ils apportent pour le prouver, font tresfrivoles. kk Jeremienédans uneBourgade, prochejeru-falem de la race Sacerdotale commenda à pro-phetifer, fur la fin du regne dejofias eftanfenco-re forijeune, & continua fes Propheties jufques apréslacaptivitélesIuifsenBabylone. Ilnefut point tranfporté avec les autres Iuifs en cette I N A I R E. 25 Ville : mais eftant demeuré dans fon paìs, pour en pleurer lardine, il fut enluite emmené prifon-nier en Egypte avec fon difciple Baruch, où fon croitqu’ilfut lapidé. Les Peres ont dit, qu’il avoit toujoursgardé le célibat. Nousapprenons par le commencement du chapitre 3 6. de fa Pro-phetie,queleRoiJoachim, aiantbrùléleLivre defes Propheties, ce Prophete en fit un autre plus ampie, &plusfort. Ilyajoutaenfuiteles Propheties, qu’il fit depuis jufqu’au temsdela captivité de Babylone, & celles qu’il fit en Egypte. Leschapitres 50. & 51. font le Livre, dans lequel il avoit prédit tour ce qui devoit arriver en Babylone, qu’ilyenvoia par Saraias fils de Ne-rias- Le chapitre 52. n’eft point de Jeremie, dont la Prophetie eft terminée à la fin du chapitre $ 1. par ces mots : Jufques iti ce font les parole; de Jeremie. IleftplùtotdeBaruch, oud’Ef-dras. Il contient une narration de la prife de Je-rufalem, & de ce qui s’eft paffé pendant la captivité des Iuifs en Babylone, méme depuis la mort d’Ifaie, laquelle fert à éclaircir laProphetiede Jeremie, & particulicrementlesLamentations quifuivent, &qui faifoient autrefois partiedu Livre dejeremie. Dans ce dernier ouvrage il dépeint avec des traits fort vifs la défolation, & la ruì'ne de Jerufalem, &il marque la douleur qu’il en avoit. Il y a une Preface dans le Grec, & dans la Vulgate, qui n’eft ni dans l’Hebreu, ni dans la Paraphrafe Chaldaìque, ni dans le Sy-riaque, & qui apparemment a efté ajoutée, pour fervir d’argument à ce Livre. Enfin ces Lamen-tations font terminées par une priere à Dieu. Le Itile de Ieremie, fi nous nous en rapportonsau témoignagedefaint leròme, eft fimpledansfes paroles, &majeftueux danslefens: cependant cette fimplicité de paroles ne nous paroift point à prefent. Au contraire, il nous paroift tres-élevé danslefens, dans le tour, & dans les ma-nieres. La Prophetie de Baruch, qui eftoit le difciple &le fecretaire de Ieremie, ne faifoit autrefois qu’un Livre avec celle de ce Prophete. Jofeph rapporte, que Baruch étoit d’une race illuftre ; & qu’il fqavoitparfaitement la langue defon paìs. Il eft dit au chapitre premier, verfet premier, qu’il écrivit cette Prophetie en Babylone, on ne fqait point certainementen quel tems. Il Nous n’avons plus l’exemplaire Hebreu de Baruch : quoiqu’on ne puiflè douter, qu’il n’aitécriten cette Langue. Il y a une Lettre en Syriaque at-tribuée à Baruch, mais il eft vifible que c’eft l’o u-vrage d’un Chreftien. La Lettre aux captifs de Babylone , qui eft à la fin de Baruch , eft de Ieremie. L’Auteur du fecond LivredesMac-cabées en fait mentioa , elle eft du Itile de ce d Pro-