PRELIMINARE. toujours prefent à fon efprit, Non recedat volumen legis hujus ab ove tuo, fed meditaberis in eo die bus ac nottibus ...ut facias omnem legem, quam pracepic tibi fervus meus Moyfes. Or quoique le mot de Lqi puifle s’appliquer à une partie du Pentateuque , il faut avoiier, qu’ordinairement il fe prend dansl’E-criture pour le Pentateuque entier. Et il efl cer-tain qu’au chap. 31. du Deuteronome, il ed parie de tout ce livre , quand il efl dit. Scripfit itaque Moyfes legem hanc’, le paffage de Jofué doit s’enten-dre de toute la loi. Ajoutez à cela , que dans les autres livrea de l’Ancien Teflament, l’on a toujours confidere le Pentateuque entier comme eftant de Moyfe, au 3. desRois chap. 2. v. 3» David pariant à Salomon dit que les ceremonies , les preceptes, les loix des Juifs ont eflé écrites dans la loi de Moyfe. Ut cufiodias ceremonias ejus & pracepta ejus, & judicia , & tefiimonia, ficut fcriptum efi in legeMoifis. II a donc cru que tout le Pentateuque , qui contient ces ceremonies, ces preceptes, & ces jugemens, eftoit la loi de Moyfe. Toute la loi efl: encore at-tribuée à Moyfe au livre 4. des Rois chap. 21. Se 23. v. 8. v. 25*. Pih obfervent toute la Loi de Moyfe, au fecond livre des Paralipomenes chap. 23. v. 18. afin d'offrir des Holocauftes, comme il efi écrit dans la lei de Moyfe. Le Levitique efi donc de Moyfe? Ce qui efl: rapportò au chap. 30, 31. Se 37. du mème livre efl tire du Levitique , Se des Nombres j ces livres font donc de Moyfe? Au chap. 23. leDeuteronome efl citò comme eflant de Moyfe , Sicut fcriptum efi in lege Moyfìs, non occidentur patres pro filiis, paroles qui font dans le Deuteronome chap. 24. Le Levitique efl: cite comme aì'ant eflé écrit par Moyfe dans Baruch chap. 2 Sicut locutus efi; in manu pueri Moyfis in die , qua pr<£cipifii ei feribere legem tuam coram filiis Ifrael, dicens fi non audieritis,. paroles qui font dans le livre du Levitique chap. 24., Dans le quatriétne livre des Rois chap. 22. & 23. & au fecond livre des Paralipomenes chap. 34. il efl rapportò qu’H-elcias trouva au livre de la loi de Moyfe écrit peut-ètre de fa main comme ces paroles femblent le marquer per manum Moifis. Ce livre de la loi efl: felon Jofeph , tout le Pentateuque » felon d’autres le Deuteronome. Quoi qu’il en foit , il s’enfuit- de là qu’au moins le Deuteronome efl: de Moyfe. Or le Deuteronome fup-pofe que les autres livres de la loi eftoient écrits, parce qu’il en efl: comme l’abregé, Se c’eft pour-quoi il efl: appellò Deuteronome ou feconde loi. Au chap.. 9. de Daniel, ileftdit quela-malediétion, qui eftécritedansle livre de Moyfe», efl: tombée fur les Juifs, St au verfet io. il citenommementdesparoles du Deuteronome, ScdePExode. LeProphete Malachiechap.4.. recommandeaux Juifs, de fefou-venir de la loi de Moyfe. Raguel dit dans Tobie chap. 7. qu’il marie fa, bile à Tobie, pour obéir à. la loi de Moyfe. Dans lesPfeaumes la loi de Moyfe y eflfou-vent repet ée. Les 77; 104. 18 y. 137. contiennent une Hifloire des Ifraèlites, qui efl manifeflement tirée dii Pentateuque. La loi de Moyfe eftcitéeplufieurs foisdansles livres d’Efdras au livre premier chap. 9, 1®. Se 23. les paflages citez en ces endroits fc trou- ventdans les livres du Pentatetique. Dans le fecond livre d'Efdras chap. 10. les Ifraèlites s’obligent par une efpece de nouveau ferment à garderlaloi, & lespreceptes de Moyfe. Or entre cespreceptes il y en a plu-fieurs qui font tirez des livres du Pentateuque. Dans lefecond livre des Maccabéeschap. 7. Eleazar dit, Je rìobets point au preceptedu Roì, mais à celui de la loi, que Moife nous a donnée. Énfin dans le Nouveau Te-ftament ce qui efl tiròdu Pentateuque efl toujours ci-té fous le nom de la loi de Moyfe. Saint Pierre dans les Adeschap. iy. dit qu’on lit Moffe dans touteslesSy-nagogues desjuifs tous les SamedisjÀf^y/éj enim à temporibus antiquis habet in fingulis civitatibus qui eum prodicent in Synagogis, ubi per omne Sabbatum legitur. Et faintPaul dans fesEpitres dit, que les Juifs n’enten-dent point Moyfe, quand on leur lit z Ufque inhodier-numdiemeum legitur Moifes. Us ne doutoient donc point, que lePentateuque ne fut deMoyfe, puif-qu’ils affurent, que ceux qui le lifoient, lifoient Moyfe. Tous ces paflages font voir premierement, que Moffeaécrit laloidesJuifs. Secondement, que par le nom de loi on doit en tenóre le Pentateuque. Troifiémement, que non feulementlqDeuterono-me, mais aufii tous les autres livres du Pentateuque onteflòcitez dans l’Ecriture, comme eflant les livres, & la loi de Moyfe. Quatriémement, que cela a pafle pour une chofe conflante, dontperforine ne doutoit. Cinquiémement, qu’on n’a pasfeulemeut cru, queMoyfefutauteur deschofescontenuèsdans ceslivres, mais des livres mèmes, en forte qu’en les lifantonpouvoit dire qu’on lifoit Moyfe, comme etl lifantl’Eneide,: on dit qu’on lit Virgile» c Pari'autorité de j-. C. ]• En iàint Jean Ghap. 5. Cefi Moyfe, dit J. C. auquel vousefperez, qui voue accufera devant monPere, car fi vouscroyezenMoyfe, vouscroiriez fans doute en moi* Si Moyfi crederetis^ crederetis forfitan & mihi. Car il a écrit de mod-Moyfe adonc écrit, & il a écrit les livres que les Iuifs lifoient comme eftant de lui. Orquidoute,. que ces livres foient le Pentateuque. Et certes I. C diftingue toujours les Prophetes de la loi deMoyfe, ilenten-doit donc par la loi le Pentateuque. Enfaintleanaix chapitre premier Philippe dit à Nathanael : Nous avons trouvé celui, dont Moyfe a écrit dans la loi, de qui les Prophetes ont parie. Il y aplufieursautres endroits où I. C. cite fous le nom de la loiles livres da Pentateuque : Et par confequent l’on ne petit pas^ douter,. qu’il n’ait adorò, que ces livres eftoient dc-Moyfè- Saint Lue dit au chap. 24 de fon E vangile,, que J-. C. commendant par Moyfe continuant par tous lesProphetes, expliquoit à fesDifciples quialloienf en Emmaiis, ce qui a voit eflé dit de lui dans les Ecri-tures. Moyfe eftoit dono le plus ancien Auteurdes-Iuifs, & le Pentateuque eftoit reconnu pour étrede: lui, comme les livres des Prophetes pour étre dee-’ Prophetes.. d Le conferii ement de toutes les NationsQ II efl cer-tain , q.ue non feulement les Juifs ont toujours cru a-que ces livres eftoient de Moyfe, maisauflì , quetous» les peuples ontconfidereMoyfe comme auteur del&. loi, & de la Religion des Iuifs. C’eft le confentement d 3: una-