preliminare. te tranchée à Rome pour la Religion , par le commandement de Neron vers l’an foixante-quatre de l’Ere Vulgaire. o II a écrit quator-ZeEpitres, que toute l’antiquité a reconnuès pour veritables, &Canoniques, fivousenex-ceptez l’Epitre aux Hebreux , dont quelques-uns ont douté, & qu’oncroit avoirefté dente en Hebreu. Elles ne font pas difpofées dans le nouveauTeftament fuivant l’ordre dutems, qu’il eft neanmoins tres-important de remar-quer. L’Epitre aux Romains eft écrite de Corinthe, comme Origenes le prouve par plufieurs raifons. Car premierement, elle, eft envoiée par Phebé Diaconeffe de Cenchré de Corinthe. Secondement S. Paul appelle Cajus fon hòte, lequel demeuroit à Corinthe , comme on peut le voir dans fa premiere Épitre aux Corinthiens chap- 14- Troifiémement, dans lesìSalutations, qui font à la fin de certe Lettre, on trouve le nom de ceux , qui allerent •à Jerufaletn au fortir de Corinthe, comme il eft dit dans les Actes au chapitre 20. Elle eft «donc écrite dans le tetns, que faint Paul aiant ramaffé des aumónes en Macedonie , & en Achaie , partit pour allei à Jerufaletn la cin-quante feptiéme année de Jesus -Christ d’où faint Chryfoftotne conclut, qu’elle eft écrite aprés celles aux Corinthiens , dans lef-quelles il exhorte les Fidelles à cette au-móne. Elles ne font pourtant pas écrites beaucoup auparavant. Car la premiere eft écrite àEphe-fe, comme il paroìt par le chapitre 16. verf. 8. & non pas à Philippes, comme il eft marqué dans quelques infcriptions Grecques, en l’ab-fence de Timothe'e. La feconde eft écrite de Macedoine aprés fon retour , dans quelques Exemplaires il eft marqué, qu’elleeftécritede Philippes, dansd’autres deNicopole. Celle aux Galates a encore precede celles aux Corinthiens, elle eft écrite à Ephefé dans le tems que faint Paul enfeignoit dans l’Ecóle du nommé Tyrannus au commencement de l’année 56. Il eft marqué, dans quelques Exemplaires Grecs , qu elle eft écrite de Rome, mais cela n’eft pas probable, parce qu’il n’y parie point defesliens, comme dans l’Epitre aux Ephefiens, où il eneftparléentroisen-droits. Celle - ci eft donc écrite vers la foixante-deuxiéme année de J e su s Ch r ist , aulii bicn que l’Epitre aux Philippiens , & celle qui eft adreffée aux Chrétiens de Coloffe , Ville de Phrygie proche d’Hieraples , & de Laodicée. *7 Les,deux Epitres aux Theffaloniciens fem-blent étre les premieres fuivant l’ordre Chro-nologique , il eft vrai-femblable, que la premiere eft écrite vers l’an cinquante-deux: car aprés quefaintPaul eutconvertiplufieursChrétiens à ThelTalonique , comme il eft marqué dans les Ades chap. 9. v. 7. il y envoia Timo-thée, quil’eftantvenu trouveràCorinthe, lui aprit de leurs nouvelles, comme il eft marqué au chap. 3. de cette Epitre, qui eft parconfequent écritel’an cinquante-deux. La feconde Epitre aux rnémes eft apparemment écrite peu de tems aprés, & du méme endroit. La premiere Epitre à Timothée a efté écrite aprés qu’il futordonnéEvéque, quandfaint Paul fot délivré des chaines l’an foixante-trois de Jesus-Christ. La feconde Epitre eft écrite deRome, faintPaul y eftantarrétépour la feconde fois , un peu avant fon martyre. L’Epitre à Tite eft écrite vers le méme tems que,la premiere à Timothée. Celle à Philemon eft écrite, lors qu’il eftoit prifonnier à Rome pour la premiere fois. Enfin l’Epitre aux Hebreux eft encore écrite en cetemps, puis qu’il y marqué au chap. 13. verf. 23. que Timothée eftoit délivré. Quelques Peres comme Calus, Hippolite, & l’ancienneEglifedeRome, ont rejetté cette lettre , d’autres l’ont attribuée à faint Barnabé, quelques-uns à faint Clement, d’autres à faint Lue; l’opinion la plus commune eft, qu’elle eft de faint Paul, pSaint Jerome femble accommoder ces differends , en difant, que les penféesfontdeS. Paul, mais que les paroles, &la compofition font ou de Saint Barnabé, ou de Saint Lue , ou plùtót de faint Clement, qui a recùeilli ce qu’il avoit appris de fon Maitre. Ceux des Anciens, qui l’attri-buent à faint Paul , difent qu’il l’a écrite en Hebreu, c’eft-à-dire en Syriaque, ertaneécrite par un Hebreu à des Hebreux. 7 Quelques nouveaux au contraire pretendent, qu’il l’a écrite en Grec, mais ils n’oppofent à l’autotité des Anciens, que des conjectures trop foibles , pours’y arréter. Les Epitres, qui fuivent celles de faint Paul, font appellées Catholiques, parce que fi l’on excepte les deux dernieres de S. Jean, elles ne font pas écrites aux fidelles d une ville comme celles defaintPaul, mais aux Chrétiens difperfez dans plufieurs paìs. L’Epitre de faint Jacques, n’eft pas de Jacques fils de Zebedée frere de Iean, mais de faint Iacques frere de l’Apótre faint lude, parent de Nótre Seigneur Jesus-Christ, r Evéque de Ierufalem. Car on ne peut l’at-tribuer à l’autre faint Jacques, puifqu’elle eft i 2 adreffée