Ezechias, &quelques-uns fous Manaffés. L’o-pinion la plus commune eft qu’il a prophetifé de-puis la ruine desdix Tribus par Salmanafar, & avant l’expedition de Sennacherib contrelaTri-budeluda, qui eft predite auchapitrepremier de fa Prophetie. L’on ne fipait point non plus lapatrie, ni le tems du Prophete Habacuc , les luifs difent qu’il a prophetile du tems de Manaffés, ou de Ioachim, peu de tems avant la captivité. Saint Epiphane, & le faux Epiphane, du tems de Se-decias, & de leremie. D’autres du tems de Io-Cas, faint Ieròme du tems de Daniel confon-dant l’Habacuc, dont il eft parie dans ce Prophete, avec célui-ci. L’opinion la plus proba-ble eft qu’il a vécu fous le regne de Manaffés, dont il femble décrire les crimesau chapitre premier verf. 13. & 14. & avant l’expedition des 1 Chaldéens contre les luifs, qu’il prédit au ! chap. 1. verf. 6. aulii bien que leur ruine au chap. 2. verf. 3. Le tems auquel Sophonias a prophetifé eft marqué par ces paroles du commencement de fa Prophetie. La parole du Se'tgneur a eft é adreffée d Sophonias j ftls de Chuft , ftls de Godolias , ftls d’Amaftas, ftls d’Ezechias, au tems du Roi Joftas ftls d’Amos, Roi deluda. On ne fjait point de quelpaisileftoit, Saint Cy ville dit, qu’il eftoit aoble, apparemment à caufe qu’il fait mention de fes ancètres. Aggée, & lesdeux Prophetes fuivans n’ont prophetifé qu’aprés le retour des luifs de la capti-vité de Babylone il eft dit au commencement de la Prophetie d’Aggée, qu’elle eft écrite la feconde année de Darius tt (c’eft le filsd’Hiftape ) dans le 6™ mois. Zacharie fils de Barachie petit filsd’Addo uu écrivit fa prophetie la mème année de Darius deux mois aprés le Prophete Aggée, comme il le marque lui-méme au commencement de fa Prophetie. Il eft different de Zacharie , dont ' parie Ifaleau chapitre 8. xx & de celuiqui fut tue parie commandementduRoiIoas entrele tempie & l’Autel, comme il eft rapporté au chap. 24. des Paralipomenes verfet 20. Malachie, dont lenomHebreu fignificmon Angelaprophetifé depuisAggée &Zacharie, aprésleretabliffementduTempie. Car lesdeux premiers exhorrent le peuple àbàtirleTemple, celui-ci l’exhorte à obferver la Loi, & à offrir des Sacrifices avec pureté, ce qui fuppofe, que le ' Tempie eftoitdéja rebàti. Outre que les defor-dres qu’il reprend font les mémes que Nehemias reproche aux luifs, ce qui fait voir , qu’ils . ■eftoient de mème tems. Malachie eft le dernier PRELIMINARE. ay aprés la captivité des Ifraélites , d’autres fous des Prophetes, & comme il ne devoit plus y .. »---,----—/-....m—nx.. r enavoirdepuis luijufqu’à J E su s-C hr ist, ■ il finit fa Prophetie en exhortant les luifs à ob-: ferver la Loi de Moife, en attendant le grand, & épouventable jour du Seigneur , qui réiini-ra les cceurs des peres avec les enfans, & les cceurs des enfans avec les peres. Ce qui marque clairement S. Iean Baptifte, & J. C. Les deux Livres des Maccabées nefont point d’un mème Auteur, comme la difference du Itile, delaChronologie, & delaNarration le fait voir. zz On nefqait qui eft l’Auteurdu premier, ilyaapparence, qu’il avoit eftéécrit en Hebreu, & que depuis il a efté traduit en Grec , &enLatin. Eefecondeftunabregédu Livrede Jafon, qui eftoit l’un des Juifs de Cyrenaide, comme il paroit par la Preface de ce Livre, qui commence au chapitre fecond verfet 20. Elle eftprécedée de deuxLettres desJuifsdeJerulà-I lem aux Juifs d’Egypte, ajoùtées par l’Auteur de cét abregé, qui l’a faitavecbeaucoup de li-berte. Ces deux Livres font appellez. les Livres deMaccabées, du nom deJudasfilsdeMatha-thiaj furnommé Maccabée , parce qu’il avoit mis dans fes enfeignes les premieres lettres Hc-braiques des mots d’une Sentènce del’Exode, aaa lefquelles jointes enfemble font à peu prés le nom de Maccabée. Ces deux Livres con-tiennenf l’Hiftoire de3 luifs fous la domination des Grets depuis le regne d’Alexandre jufqu’à celui de Demetrius Soter pendant quarantean-nées, ou environ, & finiffent cent trenteans avant J e s u s-C H R1 s T. a li rìy a point de Taradoxeplus dangereuxque l'opL nion de ceux qwi ont ofé riier, que le F entateuqtte fut de J'ai ùitdans la premiere edition, quecePa-radoxe, avoit elle avance par le Rabin Aben Eira, parce qu’il eft le premier qui ait formélesdifìicultez quiont fait croireque Moyfe n’eftoit point auteur du Pentateuque. 8cquoiqu’il n’ofe pas fe declarer ouver-tement, il parie neanmoins d’une maniere qui fait connoiftre qu’il n’eftoit pas perfuadé que le Pentateuque fut de Moyfe. Car en expliquant ces paroles du Deuteronome. Vaici ce que Moyfe dit aux Ifraélites au dclà du Jourdain. Non feulement il fe fert de ce Paflàgepour montrer quece Livre n’eftpasdeMoy-fe ; qu’ou puiffe faire pour prouver quelePentateuque n’eft point de Moyfe. Vous connoifirez, dit-il, la verità fi vous comprenez le myfiere des douze: Moyfe écrivit la Loi-: les Cananéens efióìent alors dans fe Paì's : en la montagne du Seigneur il fera pourveu : vaici fon Ut defer, paroles, qui ont du rapport à des pafla-ges du Pentateuque qu’on emp'òye pour montrer qu’il n’eft point de Moyfe. Et c’eft principalement fur I’autorité & fur les raifons de ce Rabin que fe font fondez Hobbés Periterete & Spinofa , quand ils ont écrit que le Pentateuque n’eftoit poiut de da, M oy fe*