DES AUTEURS E C Cmcilt Jugeri &le troifiéme eft furia remifedeslevées Xiii.de extraordinaires, accordée par Ervige. Cestrois Tolede. Canohs font du premier jour. Lelendemainles Evéques voulant témoigner àleur Prince de la gratitude des bienfaits qu’ils recevoientde lui, pourvoient àlafùreté de fes enfans & de fa famille par le quatriéme Canon; & défendent par le cinquiéme d’époufer fa veuve. Le 6. défend d’élever aux Charges de la Cour les Efclaves ou les Affranchis, à moins que ce ne foient ceux dufifc. Le 7. défend de dépouìller les Autels , de peindre les cierges, de parer l’Eglife d’une manierelugubre, ou de ceffer d’offrir le Sacrifice, fans une grande neceffité. Le 8. ordonne aux Evéques de venir, quand ils font mandez par leur Metropolitain , pour affifter à quelque Fece. Le 9. confirme & repete en abregé les Canons du douziéme Concile de Tolede. Le io. Canon faitdans la troifiéme Affemblée duConcile, eft fur une difficulté propoféepar Gaudence, Evéque de Valere où Villareo , qui étant tombé malade, avoit été foùmis aux loix delapenitence. Ildemandoit, fi étant revenu en fanté, ilpouvoitfaire fes fonétions, &cele-brer les faints Myfteres. Le Concile ordonne qu’il lepourraaprésavoir été reconcilié , parce que les Canons permettent à ceux qui ont bien re§ù la penitence, étant à l’extrémité, mais qui n’ont point confelfé decrimes, d’entrer dans le Clergé. Sur ce principe ils font une Loi generale , que les Eveques qui auront requ la penitence, fans avoir confeffé de pechez mortels, étant reconciliez par leur Metropolitain , pour-ront rentrer dans leurs fcnctions. Neanmoins que s’ils avoient été convaincus de crimes, avant que de recevoir la penitence , ou qu’ils euffent confeffé des pechez mortels en la rece-vant, ilss’abftiendrontde leurs fonétions, tant que le Metropolitain le jugera à propos. Mais que fi en recevant la penitence ils n’ont point confeffé depeché mortel, & qu’ils en ayent neanmoins commis quelqu’un qu’ils cachent dans leur confcience , ils ont la liberté d’examiner eux-mèmes en leur confcience, s’ils doivent offrir le faint Sacrifice, ou non. Que cela dépend de leur volonté , & non point du jugement des hommes. L’onziéme Canon défend de retenir ni de recevoir le Clerc d’un autre Evéque, ni defa-vorifer fa fuite, ou de lui donner le moyen de fe cacher. Il y eft remarqué qu’on ne doit pas mettre au rang des fugitifs ceux qui vont trou-ver leur Metropolitain pour leurs affaires. Au contraire, il eli ordonne par le douziéme C L E S I A S T I CLU E S. 79 Canon, queleClerc, qui ayant quelque affaire Cmàlè avec fon Evéque, fe retire vers le Metropoli- xm.de tain, ne doit point ètte exeommunié par fon Tolede. Evéque, que le Metropolitain n’ait jugés’il eft digne d’excommunication. De méme , fi un Clerc pretendant étre leZé par fon Metropolitain, arecours à un autre Metropolitain ; ou que n’ayant pù avoir juftice des deuxMetropo-litainsjil ait recours àu Prince,ils ne pourront erre exeommuniez que leurs caufes ne foient jugées. Neanmoinsfi celui qui arecoursau Synode, au Metropolitain voifin,óu au Roi,fe trouve exeommunié avant que d’avoir porté devant eux fon affaire, il demeurera exeommunié jufques à ce qu’il fe foitjuftifié. Le 13. contient des remercimens au RoiErvige , & des voeux au ciel pourlui. CePrincedonna un Edit, par lequel il confirme ces Canons, aprés les avoir rapportez. CONCILE XIV. de Tolede» CE Concile fut affemblé l’an 684. par le Roi Condì* Ervige, pour approuver ce qui avoit été x/R fait contrel’erreur des Monothelites, qu’ils ap- Tolede. pellent le dogme d’Apollinaire. Son deffein avoit été d’aflèmbler à cét effet un Concile generai de tout fon Royaume ; mais le temps ne l’ayant pas permis , l'Evéque de Tolede affem-blafesSuffragans; & les MetropolitainsdeTar-ragone, deNarbonne, de Merida, deBrague & deSeville y envoyerent leurs Députez. Ils ap-prouverent dans ce Concile les Aétes de celui deConftantinople,&ajoùterent une expolitiora deFoi, dans laquelle ils reconnoiffent deux vo-lontcz en J E s v s-C H Ri s T. CONCILE XV, de Tolede. /""E Concile fùt tenu fous le Roi Egica, fuc- Concile '-''ceffeur &gendred’Ervige, Fan 688. &com- -XK. do poféde foixante Evéques. Ils fe défendent dans Tolede, ce Concile fur quelques articles de l’expofition de Foi que les Evéques d’Efpagne avoient en-voyée à Rome par le Prètte Pierre, aufquels le Pape Benoift avoit trouvé à redire. Le premier eft fur ce qu’ils avoient dit que la volonté avoit .engendré une volonté. Ils défendent cette ex-preffiona