DES AUTEURS ECCLESIASTI QU E S. CONCILES TENUS DANS LE SEPTIE'ME SIECLE. GONFERENCE TENUE l’an Aoi. en Angleterre dans le pays de Vorcheftcr entre le Moine Auguftin, &: les Evéques Bretons. . T E Moine Auguftin avoit inftfuit les Anglois, Ccw/ctw- conVerti leur Roi Ethelbert', & voulant réunir à 1’Eglife Romaine les Bretons , invita ' ”n ‘ leurs Evéques & leurs Dodteurs à une Conferente. Quand iis y furent venus, il les exhorta à travailler de concert à l’établiffement de la Reli-gion. .Ces Bretons necelebroientpas laFète de Pàque lemefme jour que les autres Eglifes , & avoient quantité d’ufages differens. Ils les dé-fendirent.fortemente & Auguftin voyantqu’il nepouvoit pas lesrefoudre à les quitter, ondit qu’il leur propofa de faire venir un malade, de prier de part & d’autre pour fa guerifon, & de ftivre les ufages & la dottrine de ceux qui le gueriroient. On fit venir un aveugle, &les Bretons ayant tenté inutilement de lui rendre la vùè, on allure qu’Auguftin la lui rendit par fes prieres. Ce miracle ébranla les Bretons : mais ils dirent qu’ils ne pouvoient rien regler fans fijavoir le fentiment de leurs Freres ; & deman-derent qu’on tinft un Synode. On le leur accorda. Sept Evéques des Bretons s’y trouverent a-vec les plus habiles Moines de leur Monaftere de Bancor. Auguftin leur propofa trois chofes, i. de celebrer la Pàque lemefme jour que l’Egli-fe Romaine, 2. de baptizer fuivant l’ufage de la melme Eglife, 3. de prècher l’Evangile aux An-glois, leur promettant de tolerer leurs. autres ufages,. s’ils vouloient paffer ces trois points. Ils ne voulurent pas, & fe rctirercnt fort cho-quez de ce qu’il n’étoit pas venu au devant d’eux, lorfqu’ilsl’étoientvenusaborder. Sur ce refus Auguftin leur dit que puifqu’ils ne vouloient point de paix, ils auroient la guerre, & qu’ils feroient tuez par ceux à qui ils ne vouloient pas prècher la vie. Cela fut affi execù- 47 té. LeRoi des Anglois leur déclara la guerre; conferei) illesdéfit dans un fanglant combat, danslequel cetemé il fit paffer au fil de l’épée plus de douze cens l’an 601; Moines du Monaftere de Bancor , qui étoient venusàl’armée des Bretons prierDieu deles fc-courir. Cette Relation eft tirée du 2. livre de l’HiftoireEcclefiaftiquede Bede, c. 2.Sigebert marqtie les mefmes faits dansfaChronique; & quelques Hiftoriens accufent le Moine Auguftin d’avoircontribuéau maffacre decespauvres Bretons , qui ne meritoient pas d’étre traitez fi rudement, puifqu’ils maintenoient leurs anciens ufages & les libertez de leurs Eglifes , fans s’é-carter de la Foi Catholique. ASSEMBLE'E D’E VEQUES, tenue à Cliallon lùr Sàone en?6 03. £~’’ E't T e Affemblée dépofa injuftement Di- Affimilói '*u>dier, Eveque de Vienne; àia follicitatioiW’EW-delaReineBrunehaut, &fur lespourfuitesd’A- quei. ricius, ArchevéquedeLyon. SS M ss ss « aa .'S .‘S SS SS .'S--. UiGwìG ì?:G al©; CONCILE DE TOLEDE;, tenufous le Roi Gondemare l’an 610. /""E Concile fut compofé de quinze Evéques Coneile-Je '-''de la Province Carthaginoife , qui recon- Tolmle. noiffentl’Evéque de Tolede pour leurfMetro-politain, & promettent de lui étre foumis. Le Roi.Gondemare fit executer ce Reglement, & donna une. Déclaration , qui fut fignée par les Evéques des autres Provinces d’Efpagne, parla-quelle il ordonna que l’Evéque de Tolede fera reconnu Primat, ou Metropolitain de toute la Province Carthaginoife ; & enjoint à tous les Evéques de cette Province de lui obéi'r. Il y remarque que la Carpetanie n’eft pas ime Province : mais une partie de la Province Carthaginoife; & que comme les autres Provinces defonRoyaume, qui font la Lufitanie, laBe-tique & la Taragonoife n’ont chacune qu’un feul Primat , il faut de naefme que la Carthaginoife n’en ait qu’un feul, fuivant lesReglemens des Cànons, &l’a.wie»ufage.