AVERTISSEMENT AU LECTEUR. QUo i-quil ne faille plus s’attendre de trouver des Auteurs Eccle--fiaftiques comparables à ceux des fiecles precedens, ies deux fiecles qui foni compris dans ce Volume & le fuivant, nous en fourniflènt encore qui meritent de n’étre pas negligez. Il eft vrai que la plupart ne font que des Compilateurs & des Copiftes, oudes Imitateurs -, mais on y trouve encore del’erudition3 du difcernement, dubongoùt5 & mémedans quelques-uns de l’éloquence & de l’élevation. On commenda dans ce temps à mettre les Sciences & les Arte en methode , & à rédiger la dottrine de la-Religion en un Corps de Science. Ce fut alors que parurent les premiere Traitez fur tous les points de la Theologie, & que l’on commenda à la rap-porter à certaines queftions dogmatiques. La Difcipline de l’Eglife fon ré-làchée par le déréglement de la plupart des Chrétiens , & principalement des Ecclefiaftiques, fut maintenue par plufieurs beauxCanons des Conciles. L’Eglife d’Efpagne en fit un tres-grand nombre dans le feptiéme fiecle 3 & celle de France dans lehuitiéme ; mais les Peuples étoient fi peu dociles y que ces Reglemens eurent befoin pour étre executez , d’étre autorifez par les Edits des Princes. L’Eglife d’Angleterre fournit de grands Hommes & fit aulii de belles Loix. L’éloquence des Grecs degenera beaucoup de fon ancienne fplendeur, leurs Sermons n’étoient prefque plus que des déclama-tions pleines de phebus & de galimathias 5 & leurs Traitez dogmatiques-étoient fècs & fteriles. Le Pré Spirituel fair voir combien les hommes ai-moient les Fables -, & les Aétes du Concile deNicée combien l’on étoit peu? fcavant alors dans. la Critique. Les Penitentiels qui fembloient étre faits pour conferver la difcipline de la Penitence 3 en corrompirent- la pureté5 Se en aneantirent bien-tót tonte la feverité corame depuis les Livres des Ca-fuiftes, qui fembloient devoir purifier la Morale T ont apportò le relàche-rnent & la corruption, La Penitence publique devint plus rare ■> & Ics * 3. fccrettes