Ladouziémeau Roi Ethelbaud, necontient rien de remarquable. Les treiziéme, quatorziéme & feiziémefont adreflees à l’Abbeffe Eatburge, il s’y recom-mande à fes prieres. Dans la quinziéme à Nothelme Evéque de Cantorbie, illeprie qu’il foit auffi uniaveclui, qu’il l’étoit avec fon predeceflèur Bcrthwald, il leconjure de lui adreffer un exemplaire des demandes d’Auguftin à Saint Gregoire, &desré-ponfes de ce Pape, dans lefquelles on trouve qu’il permet à ceux qui font parens au troiiìéme degré defemarier. Il lui recommande d’examiner foigneufement fi ces réponfes font de Saint Gregoire, parce qu’elles ne fe trouvoient pas dans la Brbliotheque de l’Eglife de Rome. Illuide-mande fon avis fur une perfonne qui avoit époufé une veuve dont il avoit tenu la Alle, & lepriede lui mander s’il a trouvélà-deffusquel-que reglement dans les Canons ou dans les Saints Peres. Enfin il le prie de lui marquer dansquelleannéede J E su s-ChrisT fontar-rivées en Angleterre les perfonnes que S. Gregoire y avoit envoyées pour y prècher l’Evan-gile. La dix-feptiéme eft àdes Moines qui avoient perdu leur Superieur, il leur en nomine unau-tre, & leur donne des confeils touchant la vie Monaftique. Il nomine auffi un Prètte & un Diacre qui auron.t foin de l’Office, & de précher la parole de Dieu aux Freres. La dix-huitiéme contient des témoignages «Fune amitié Chrétienne envers l’Archidiacre à qui elle eft écrite. La dix-neuviéme eft une lettre adreffée au nomèe Boniface & de cinq autres Evéques, à Ethelbaud ouEthelwadRoi des Merciens.Aprés avoir lotié ce PriDce de fes bonnes qualitez., particulierement de fa liberalité envers les pau-vres & de là juftice,. ils lui reprefentent avec beaucoupdeliberté, qu’ils ont apprisavecdou-leur qu’il vivoit dans l’incontinence, ils lui re-montrent l’énormité de ce crime. Ils le repren-nentencorede ce qu’il avoit óté à des Monafte-res leurs privileges & leurs biens, & eftiment quec’eftun tres-grand crime que Tonpeutmé-tne appeller un facrilege. Ils fe plaignent auffi de ce que fes Gouverneurs & fes Comtes faifoient des impofitions fur les Moines & fur les Ecclefiaftiques ; ils difent que les. Eglifes d’An-gleterr.e ayoient jouli de leurs privileges depuis fctempsde la miffion d’Auguftin,. jufqu’auRe-gne de Cèolfrede Roi de Mercieìis & d’Ofred Roi des Bèrniciens ; que ces deux. Rois avoient commis des crimes enormes en violant desReligieufes& en ruinaiitdes.Monafteres,, mais qu’ils avoient été punis deleurimpieté, & qu’ils étoient morts tres-malheureufement. Ils 1 exhortent de ne pas fuivre leur exemple, & en finiflànt lui remettent devantlesyeux labrieve-té de cette vie & les fupplices qui attendent les méchans en l’autre. La lettre vingtiéme eft à une Abbeffe qui s’étoit déchargée du foin de la conduite de fonMona-ftere, pour mener une vie plus tranquille. Elle lui avoit demandò confeil fi. elle entreprendroit le voyage de Rome, il nel’en détourne pas ; mais il lui confeille d’attendre queles troubles quifont dans l’Italie foient appaifez. Dans la vingt & uniéme,. il écritàl’Abbefle Eatburge les vifions qu’avoit euès une perfonne qui croyoit que fon ame avoit été feparée de fon corps pour un tetnps. Il s’étoit imaginé qu’il avoit été enlevé au ciel, & que de là il avoit vù clairement tout ce qui fe palle en ce monde & en l’autre; qu’il avoit entendu les Anges & les Demons qui difputoient enfemble fur l’état des ames qui fortoient du monde; que les pechez qu’ils avoient commis venoient l’accufer, & que le peu de vertus qu’il avoit pratiquées venoient à fon fecours ; qu’il avoit vù des puits de feu , dans le fonds defquels étoient les ames qui font condamnées aux feux éternels,. &fur les bords celles qui doivent ótre-unjour déiivrées de leurs peines; qu’ilavoitvù le Paradis & le chemin par lequel les ames des juftes y alloient au fortir du monde ; que quel-ques-unes tomboient en paffant dans. un fleuve de feu, qui épuroit celles qui avoient queìques pechez legers à expier; qu’il avoit enfin vù les nuages que les Demons faifoient fur la terre, & les crimes dans lefquels ils faifoient tomber les hommes- Leslettresfuivantes de Boniface font des let-tresdecomplimens, de remercimens, oud’af-faires particulieres.. La 32. eft une lettre de recommandationde Charles Martelen.faveur de Boniface. Les foivantes font diverfes lettres écrites à Boniface ou à Saint Adelme. La quarante-quatriéme eft une lettre d’Adelme au Roi Gerunce, cantre les ufages particu-liers des Irlandois, touchant la Tonfare des Clercs & la celebration de la Piqué. Celle-ci eft fuivie de plulieurs autres lettres de Lulle, Difcipie de Boniface qui lui fuc-ceda, &d’autr.es Anglois.. Dans la foixante & deuxiéme, Lulle ordon-ne une femairie d’abftinence & deuxjoursde jeune pour obtenir du.beau tetnps.. La foixante & dixiéme eft une lettre de GutbertArchevéque de Cantorbie & de fon Synode?