Concile XII.de Tolede. 7S NOUVELLEBI proteftéqu’ilrecevoitlaFoi des quatte premiers Conciles, & recitò le Symbole, approuve l’éle-vation d’Érvige, & la dépofition de Wamba,qui s’étoit lui-méme retiré en prenant l'habit de Religion,fefaifantrafer, en choififfant pourregner en fa piacele Roi Ervige, & en le faifant confacrer par l’onffion Sacerdotale. Ileftbien à remarquer queles Peres dece Concile ne dé-pofentpasleRoi Wamba, & n’òlifent pas Ervi-ge de leur volonté. Mais aprés avoir vù la dé-claration par écrit que ce Prince avoit faite & fignée en prefence des Seigneurs, parlaquelle il avoit fait profeffion de la vie Religieufe, & s’étoit faitcouperles cheveux; celle par laquelle ildemandoitqu’Ervigefùtélu Roi; l’ordre qu’il avoit donne à l’Evèque de Tolede de confacrer Ervige avec les ceremonies ordinaires ; le Procés verbal de ce facre, figné de Wamba, ils joignent leur confentement àcelui de Wamba, & approuvent ce qu’il a fait, & déclarent en confequence, que l’on doit reconnoìtre Ervige pourRoilegitime, &lui obéiren cettequalité, à peine d’anatheme. Le fecond Canon oblige ceux qui reqoivent la penitence dans l’extrémité de leur maladie ; & méme aprés avoir perdu connoiffance , de mener une vie penitente , s’ils reviennent en fante. Ils veulent neanmoins que le Prètte ne la donne qu’à ceux qui l’ont demandée. Ils apportent l’exemple du Baptème des enfans, pour montrer que l’on peut auffi donner la penitence a des perfonnes qui ont perdu connoiffance. Le 3. ordonne que ceux qui ont été exeom-muniez., parce qu’ils étoient coupables de quel-que crime contre l’Etat, feront rétablis, quand ilsferont remis en grace auprés du Prince, ou qu’ils auront eu l’honneur de manger à fa table. Dans le quatriéme l’Evèque de Merida ayant reprefenté que le Roi Wamba l’avoit obligé d’ordonner un Evéque dans une bourgade, & qu’il avoit voulu taire la méme chofe en d’au-tresendroits : on recita les Canons qui défen-dent d’ordonner desEvéques dans des bourgs, ou d’en mettre deux dans une méme ville, en confequence defquels on déclara que l’Ordina-tion de celui que Wamba avoit fait ordonner, étoit irréguliere: mais parce quecen’étoit point par ambition qu’il avoit étéordonne; mais par ordre exprés du Prince, on lui accorde, par grace, le premier E véché vacant ; & Fon fait une défenfe generale d’ordonner des Evèques dans des lieux où il n’y en a point eu auparavant. Le 7. défend aux Prétres d’offrir le faint Sacrifice fans communier, parce que quelques-uns de ceux qui i’offroient plufieurs foisdans unmè- B L I O T H E QJJ E tnejour, ne vouloient communierqu’àleurder-niereMeffe. X11.& Le fixiéme, pour empècher que les Eglifes demeurent long-témps vacantes, donne per-miffion à l’Archevèque de Tolede d’ordonner celui que le Roichoifira , fans préjudice neanmoins des droits des Provinces ; & à conditiou que troismois aprés fon Ordination il fe prefen-tera à fon Metropolitain. Le 7. déclare, qu’attendu que le Roi Ervige eft dans le deffein de moderer la Loi portée par fon predeceifeur Wamba, contre ceux qui n’a-voient point pris les armes, il eft d’avis qu’ils ayent le droit de porter témoignage , & qu’ils ne foient plus rejettez comme infames. Le huitiéme Canon défend aux maris de quitterleurs femmes, fi ce n’eft pour caufe d’adultere. Le 9. renouvelle plufieurs Reglemens contre lesjuifs. Le io. donne le droit d’azyle à ceux qui le fauvent dans les Eglifes, & à trente pas à l’en-tour ; à condition neanmoins qu’on les ren-draà ceux qui promettrontavec ferment, de ne leur faireaucun mal. L’onziéme Canon punit avec feverité les fu-perftitions & FIdolatrie. Le 12. renouvelle la Loi de la celebration du Concile tous les ans. Le 13. contient des voeux pourlePrince. Ces Canons font confirmez par une Declaratio n du Roi Ervige. XIII. E Concile fut encore tenu fous le Roi Er- Cimile '“'vige Fan 683. Les mémes Metropolitains x 111'* y affifterent,avec quarante-quatre Evèques,vingt- tM'’-quatte Députez, d’autres Evèques, huit Abbez, & vingt-fix Seigneurs. Ils lurent le Memoire que leur avoitenvoyéle Roi Ervige, contenant les chefs fur lefquels il vouloit qu’ils fiffent des Reglemens. Ils firent enfuite la profeffion de Foi,&reciterentleSymbole, felonl’ufage. Les trois premiers Canons regardent des affaires temporelles, & confirment ce qu’avoit fait le Prince. Le premier eft une amniftie enfaveur de ceux qui avoient autrefois confpiré contre l’Etat avec Paul. Le fecond eft un Reglement de la maniere dont on doit proceder contre les Seigneurs dela Cour, accufez, de crime, & les juger 3