DES AUTEURS ECCLESIASTI QU E S.' '107 ce qu’il a mis en liberté la Ville & i’Eglife de Ro- ^ftìenne me. Illuimandeen memetempslamortd’Aftol-phe, & que Didier lui a fuccedé; & il le prie de lui faire rendre le rette des Villes de l’Exarchat & de laPentapole, qui lui devoient étrelivréesparle Traité. Il y en a une feptiéme, par laquelle il prie Pepin & fes enfans d’obliger Aftolphe de lui reftituer les Villes & les Terres qu’ils avoient données au S. Siege. Ces Lettres font fuivies de quatte Privileges accordez par Eftienne à Fulrad Abbé de S. Denys , & d’un Memoire d’une révélation que l’on ; prétend qu’eut ce Pape, étant maladeàl’extre-mité dans l’Abbaie de S. Denys; mais ces derniers monumens font de peu d’autorité & de peu d’uti-lité. LesLettresde ce Pape font eloquentes & fortes. On a encore fous fon nom un Recueil de quelques Conftitutions Canoniques qu’il fit à Crefly, pour répondre aux queftions qui lui avoient été propofées par les Moines du Monaftere de Bretigny. Il contient dix-neuf Regie-mens, la plùpart font tirez des Decrets des Papes, &des Conciles précedens; mais il y en a d’affez particuliers fur le Baptéme : car dans l’onziétne il excufe un Prette qui dans la neceffité auroitba-ptizé avec du vin n’aiant point d’eau, & il infinué que ce Baptéme eft valide par ces paroles, Infan. tesficpermaneant in ìpfi Baptifmo. Je fqai bien que quelques-uns ont cru que cette parenthefeétoit une glofe qui s’étoit mal-à-propos gliflée dans le Texte, Seque d’autres ont prétendu quedeces dix-neufarticles il y en a dixdefuppofez, dont celui-ci en eft un ; mais tout cela fe ditfans aucun fondement contre la foi du manufcrit ancien dont ils ont été tirez. Valafrid rapporte quece Pape introduifit en France le chant Romain, & cela paroìt par les Capitulaires de Charlemagne. 4» ar aR r».7% ar » m ar- ar sa .-■% sta Afe ar EJllenne !ui Promit de faire renc,rc au Lombard l’E-. xarchat de Ravenne, & toutes les Terres qui appartenoientauxRomains-. Aftolphe voulant détournercécorage, envoya Carlomanfrerede Pepin, qui étoit Moine au Mont-Caffin, pour s’oppofer à ce deflèin; mais il ne put venir à bout de détourner Pepin de fon entreprife, & demeura en France dans un Monaftere. Pepin envoya d’abord des Ambaffadeurs au Roi des Lotnbards pour 1’obliger de faire la Paix, &dereftituer aux Romains les Villes & les Terres qu’il leur avoit enlevées. Le Pape l’en preffaencoreparfeslettres: mais tout cela ayant été inutile, Pepin partit avec une armée pour l’attaquer. Le Lombard ayant vouluforcerles Troupes de Pepin qui étoit à un paffage des Alpes, ilfutdéfait, mis en fatte &obligédefe retirerdansPavie, qui fut auffi-tot affiegée par l’armée de Pepin. Aftolphe fut obligé de demander la Paix , qui lui fut accordée à condi-tion qu’il rendroitl’Exarchat de Ravenne & ce qu’il avoit pris. Mais bienloindefatisfaireàce Tratte, dés qu’il fut délivré il marcha vers Rome dans le deffein de s’en rendre le maitre. Pepin en aiant été averti, revint avec une armée , affiegea Aftolphej&l’obligea d’executer fonTraité.L’En-voié de l’Empereur Grec redemanda l’Exarchat de Ravenne ; mais Pepin confiderant ce Pais comme un bien qu’il avoit acquis parledroitdes armes, en fit une donation à l’Eglilè de Rome, & envoia Fulrad Abbé de Saint Denys, pourrece-voirles Villes de la Pentapole & 1’Etnilie que le Lombard étoit obligé de rendre. Aprés la mort d’Aftolphe, Didier qui s’étoit emparé du Royau-me des Lombards, confirma ce Tratte, & rendit auPapetoutes les Villes dont onétoitconventi. Tout cecife palla fous le Pontificar d’Eftienne II. qui a dure cinq années. Il mourut le 24. Avril de l’an 757. LesLettres de ce Pape concernent toutes ces affaires. Dans la premiere il remercie Pepin de l’affiftance qu’il avoirpromifeparChrodegand. Dans la feconde il prie les grands Seigneurs Francois d’appuier les demandes qu’il fait à leur Roi. Dans la troifiéme adreflee au Roi Pepin, qu’il appelle fon compere, & à fes enfans Charles & Car-lomanà qui il donne la qualité de Rois&dePa-trices de Rome, il les prie de faireexecuterpar Aftolphe le Traité qu’il avoit conciti. Dans la quatriéme il implore le fecours de Pepin contre Aftolphe, qui étoit venu pour faire le fiege de la Ville de Rome. La cinquiéme eft une lettre au nomde S. Pierre & d’Eftienne, pourdemander du fecours contre les Lombards. Elleparoitfup-pofée & d’un ftyle tout differentdes autres. La iixicmc eft une lettre de remerciinent à Pepin, del VV I L I B A L D. WIlibald néd’uneilluffirefatnilled’An-gleterre, fe retira vers l’an 728. au Mona- ' ‘'Jf> ‘ ‘ ftereduMont-Caffin fan 737. Il fut envoyéen AllemagneparlePapeGregoire III. &l’an74i. ilfut ordonnéEvéque d’Eieffiad, & affitta à un Synode d’Allemagne tenu en 742. Il eft mort vers l’an 786. Il nous a laiffé la Vie de S.Boniface Ar-chevéque de Maience, ferite à la priere de Lulle fon fucceffeur, quifetrouve dansles Antiquitez de Canifius, & dans le troiliéme Cecie des Saints del'Ordre de Saint Benoift, donne/par le Pere Mabillon. O a JEAN