yo NOUVELLE BIBLIOTHE QJJ E Germain. dans l’Addition à la Bibliotheque des Peres : le premier eft fur la Prefentation au Tempie : le fecond fur fon Annonciation, eft un Dialogue en tre l’Ange, la Vierge & SaintJofeph: &les deux derniers fur la mort de la Vierge, dans l’un defquels il infinuè fon Affomption cor-porelle. Schottus avoit donne un autre Sermon furlaNativité de la Vierge fous lenom de Germain; mais le Pere Combefis l’a reftituéà André de Crete. L’on croit méme avec raifon que la Theorie & les Homelies dontnous venonsde parler, font d’un autre Germain Patriarche de Conftantinople , qui vivoit dans le douziéme Cecie fous Alexis Comneme , & du temps du Pape Gregoire IX. à qui il a écrit une lettre. Gretfernous a auffi donne deux Homelies de la ■ Croix qui font de ce dernier, plùtòt que du premier, auffi-bien que le Sermon fur la Cein-ture de la Vierge donne par Surius. Enfin le Pere Combefis a donne en Grec & enLatinun long difcours fur la fepulture de N olire Seigneur, que Gretfer attribuè à l’Auteur des deux Home-lies fur la Croix; mais il parolt plus ancien & d’un meilleur Auteur. On trouve encore un fragment tire d’un traité des Synodes & des he-refies adfeflé à Antime Diacre, qui parolt auffi ette une bonne piece. Mais Fouvrage le plus certaindel’ancien Germain PatriarchedeConftantinople , ce font les Extraits que Photius nous donne d’un Traité qu’il avoit fait, intitulé, De la Retribution legttime , dans lequel il dé-fendoit Saint Gregoire de Nyffe des erreurs d’Origene que quelques-uns lui imputoient: il y montroit que ceux qui étoient dans les fen-timens d’Origene fur la fin des fupplices des damnez, avoient imputé cette erreur à Saint Gregoire de Nyffe en changeant quelques-uns de fes pafiàges , en donnant un mauvais fens aux autres, & en entendant mal fes autres Mo-numens. Photius remarque que fon ftyle dans cétécrit étoit pur & facile, qu’ilfefervoitheu-reufement de figures , que fes phrafes étoient elegantes & polies, qu’il n’étoit point froid & ■ennuieux, qu’il s’attachoit à fondeffein, qu’il nes’en écartoit point par des expreffions inutiles, fansrienoublier de ce qui étoit neceffàire à fonfujet, & qu’il prouvoit d’une maniere foli-de ce qu’il avoit avancé ; qu’il réfutoit d’abord Ferrem de ceux qui s’imaginoient que les De-Bions & les damnez feroient un jour au rang des .bienheureux aprés avoir conflamment fouffert; .qu’illa réfutoit, dis-je,parl’autoritédej. C. des Apótres, des Prophetes & des témoignages des Peres, particulierement par des pafiàges tirez des OEuvres de Saint Gregoire de Nyfle. Il ré-pond aux.témoignages de ce Pere que les Ori- geniftesalleguoient; ilfaitvoirleurfourberie,il Gcrraai». découvrelesendroits qu’ils avoient ajoùtez; & le venge contre toutes les accufations de fes ennemis. B O N I F A C E de Mayence. "D O n i f a c e étoit Anglois de nation , & Boai/àr». s’appelloit en fon propre notti Winfrid ou Winfrede; il fitProfeffion de la vie Religieufe en Angleterre, & s’appliqua en méme temps à l’étudepour fe rendre capable de fervir l’Eglife. Dans cette intentioii il fortit d’Angleterre l’an 715. pour aller précher l’Evangile en Frife, mais la guerre l’obligea de retourner en Angleterre. Il alla enfuite à Rome , d’où il fut envoyé par Gregoire 11 pour précher l’Evangile en Alle-magne Fan 719. Il précha d’abord dans la Tur ringe, &enfuitedanslaFrife, danslaHeffe, & danslaSaxe. Aprés avoir établi la Foi de J E-s u s-C h r 1 s T dans ces Provinces, & converti plufieurs milliers de perfonnes, il fit un fecond voyage à Rome , & il y fut facré Evéque Fan 72.3. par Gregoire II. qui le renvoya avec des inftruétionsJ& des lettres de recommandation. Etant de retout il continua de précher l’Evan-gile dans la Turinge , dans la Heffe & dans la Baviere. Il ree ut le Pallium de Gregoire III. avec la permiffion d eriger des Evéchez dans ces Pais nouvejlement convertis. Le refpect quiiavoit pour le Saint Siege lui fitentrepren-dre un troifiéme voyage à Rome j mais il n’y demeurapas long-temps,&revint promptement en Allemagne. Sa principale .application fut alors d’établir une ferme esànime dans les Egli-fes qu’il avoit établies, de reformer la difcipli-ne & les mceurs, d’abolir les fuperftitions, d’é-riger des Sieges Epifcopaux où il en ftloit, & de tenir des Conciles ; il en fit .tenir plufieurs en Allemagne & en France. Jufqu’ici Boniface avoit eu feulement la qualité. d’Evéque & dp VicaireduSaint Siege, fans avoirdetitreparti-culier. Pepin & les Seigneurs Francois crùrent qu’il étoit àpropos de lui en donnerun, enlui deftinant d’abord FEvéché de Cologne ; mais le Siege de Maienceétant venu à vaquerparlade-polition de Gervolde, Boniface fut mis en fa place, & cette Eglife érigéeen Metropole. Ce qui fut confirmé par le Pape Zacharie qui lui foumit cinq Villes Epifcopales , fgavoir Ton- gresa