AVERTISSEMENT AU LECTEUR. fecettes plus communes & plus ordinaires ; les Confeffions auriculaires ou fecrettes pour toutes fortes de pechez , étoient une pratique de pieté fort commune parmi les Fideles. Les Prétres fe firent urie devotion de dire tous les jours la Mellè. On donnoit la Communion fous les deux clpeces ; mais le pain que l’on offroit étoit plus petit qu’autrefois. Les Rites & les Cere-monies de I’Eglife de Rome furent introduites dans la plupart des Eglifes d’Occident, & particulierement dans celles de France. Les Papes devinrent de puiflàns Seigneurs temporels par la donation quePepin & fes Succeflèurs firentà i’Eglife de Rome : & les Miilìons fervirent à étendre leur autorité ipirituelle. Il y avoit bien de i’ignorance & de la licence parmi les Evéques & les Clercs: & les Princes travaillerent fortement à la reforme du Clergé & de I’Eglife. Quelques Saints Evéques voulant aulii reformer leur Clergé, furent obligez de faire vivre leurs Ecclefiaftiques dans un Cloitre en comiiiun comme des Religieux : c’eft à leur vigiiance Paftorale qu’on eft redevabìe del’ordre des Chanoines Reguliers, dontChrodegandEvéquedeMetsfem-ble avoir été l’Inftituteuroule Reftaurateur. Enfili, il y avoit beaucoup de fuperftition parmi le Peuple, & peu de folide devotion. Je n’entre point dans les conteftations qui furent agitées touchant l’Incarnation & touchant les Images , ni fur les autres points d’Hiftoire, parce que l’on trouvera ces matieres traitées à fonds dans mon Ouvrage. Quelque averfion que j’aie pour toutes les conteftations, je nenie fuispas pu empécher de répondre aux Remarques qu’un des Peres de la Congrega-tion de Saint Vannes a faites fur le premier Volume de mon Ouvrage? S’il s’étoit contenté de remarquer des fautes, ou de reprendre des chofes de peu de confequence, je ferois demeuré dans le filence ; mais parce qu’il a traité plufieurs queftions d’Hiftoire, de Difc’ipline ou de Critique qu’il n’éroit pas inutile d’éclaircir, j’ai crù étre obligé d’apporter les preuves des chofes que j’avois avancées, afin qu’étant comparces avec fes obje&ions, le Public pùt profiter de nòtre conteftation, ■& en jugeravecconnoiflànce de caule. Aiant donc trouvé moien d’avoir une copie de fon Ouvrage, j’y ai fait en peu de temps une Réponfe qui paroitra peut-étre auffi-tót que fes Remarques. Il feroit à fouhaitter que cela fòt toùjours ainfi, afin d’empécher la prévention qu’on peut avoir pour un Ouvrage de Critique, quand" on le lit fans y voir en mérne temps de Réponfe : l’on n’eft pas toùjours aflcz habile pour examiner les chofes par foi-mème, & quelque habiìe qu’on foit, on ne fe donne gueres cetre peine dans des conteftations où l’on n’eft point interefle. Il eft donc bon que celili qui y prend part, puilTe en mérne temps apporter fes défenfes, afin que les Lefteurs qui font les Juges, f^achent Ics moiens &les raifons des Parties. C’eft ce qui me fait efperer que fon ne trouvera point à redire que j’aie fait fi-tòt paroitre une Réponfe à l’Ouvrage de mon Cen-feur.