DES AUTEURS ECCLESIASTI Q_U E S.	3'1
lUefonfe autre Tralté de la virginité perpetuelle de Ma-EwW ’rie, &douzeSermonsfurlaPurification,laNa-AtTolide. tivité & 1’Affomption de la Vierge; maisleftyle de ces Ouvrages , dont Julien ne fait point de mention , eft fi different de celui d’Ildefonfe, qu’on peut affurerqu’ils fontd’un autre Auteur. ( Ils font écrits d’une maniere plus dogmatique, pleins de citationsdesPeres&deraifonnemens. On y trouve melme des paffages d’Auteurs, qui ont vécu depuis Ildefonfe , comme de Saint Bernard , de l’Auteur du Commentaire fur les feptPfeaumes Penitentiels, qui eft fous lenoni de Saint Gregoire, de Ratram, &dePafchafe. Cét Auteur enfeigne que la Vierge a été fanéti-fiée dans le ventre deiamere, & qu’elle eftnée fans peché orìgine!. Ilcroit que c’eft pour cela que l’on celebre la Féte de la Nativite; mais il ne parie point de la Conception. Il affurequ’el-le n’a point fouftért de douleur dans fon en-fantement. Il ditque Jesus-Chr i s t eft forti de la Vierge en penetrant fés entrailles; qu’il eft de meftne forti du tombeau, & taxe d’herefie l’opinion contraire. Il affure qu’elle n’a point commis de pechez en fa vie ; il lui donne de grands éloges & la confidere comme la plus excellente des creatures. Il décritfon Affomption d’une maniere pompeufe ; mais il n’ofe pas nean-moins affurer qu’elle foit montée au elei en corps & en ame ; parce que quoi-que cette opinion , dit-il, foit pieufe, on ne peut pas toute-fois l’étabiir comme une chofecertaine,dcpeur defairepaffer des chofes douteufes, comme des veritez inconteftables.	^‘èt t’um fì cre~
dere , à nobis tamen non debet affirmari, ne videamur dubia pro certis reàpere. Voilà ce que tìit cét Auteur, que jecroi étre beaucoup plus recent qu’Ildefonfe de Tolede, & duneuviéme fiecle de l’Eglife. Cette penfée eft conforme à celle d’Ufuard, qui vivoitdanslemefmetemps, qui pariant dans fon Martyrologe du corps de la Vierge , dit que l’Eglife aime mieux avouèr qu’elle ne fqait pas où il eft, qu’enfeigner là-deffus quelque chofe d’apocryphe ou de frivole. Eius elegit fobrietas Ecclefue cum pietate nefrite , quàm aliquid frivolum aut apocryphum docere.
Les OEuvres qui portent le nom d’Ildefonfe ont été données par Feuardent, & font dans les Bibliotheques desPeres, à l’exception duTraité des Hommes Illuftres, qui a été imprimé avec ®eux de S. Jerome, de Gennade, & dTfidore.
Le Pere Dom Lue Dachery a donne dans le premier Tome de fon Spicilege quelques lettres d’Ildefonfe deTolede, de Quiricus&dTdatius, Evéques deBarceloae.
T A I O N.
TA i o N Evéque de Sarragoflè, a fleuri vers T<w.b. le milieu du feptiémè fie'cle. Il a redigé en cinq livres fous certains titres, tout ce qu’il a trouvé dans les Ouvrages de S. Gregoire touchant la Theologie, fàns y méler aucun raifonnement ni meftne les témoignages des autres Peres, il ce n’eft de S. Auguftin. Le premier livre de cette Compilation traite de Dieu & de fes attributs. Le fecond de l’Incarnation & de la predicatión del’Evangile, des Pafteurs & deleurs Ouailles. Le troifiéme des divers Ordres de l’Eglife, des vertus & des vices. Le quatriéme , des Jugemens deDieu, destentations, des pechez. Etlecin-quiémeenfili, desreprouvez, du Jugementder-nier & de la refurreétion. Ce recueil n’eft pas imprimé, & il nefemble pas qu’il foit bien ne-ceffaire de le donner au Public. Le Pere Mabillon quinous a apris ce quenousvenonsd’endire, a donné au Public la lettre de cét Auteur à Quiri-cus qui y fert de Preface,& la réponfe de Quiricus. Le Cardinal d’Aguirre promettoit une autre lettre de Taion à Eugene de T olede.
jfc, afe Jjt. Jt», & J&, afe jU-
&&	&& tifò	4®#
EEONTIUS,
Eveque en Cypre.
T Eontius, Evéque d’une ville que fon -‘‘-'appelloit autrefois Naples , à prefent Le-monce, dans l’Ille de Chypre, eft ciré avec hon- en Cypre. neur dans le feptiéme Concile, aft. 4. Ony rapporto un long Fragtnent, que l’on dit étre tire du cinquiéme livre del’Apologie pour les Chré-tiens contrelesjuifs. Ilyfoùcient quel’onn’a-dore ni les Croix, ni les Images ; mais qu'on leur rend des refpeéts exterieurs qui fe rapporterà à Dieu & à J E s u s-C h r i s t. On remarque au mefme endroit qu’il eft Auteur de la Vie de Saint Jean l’Aumónier, de celle deSaintSimeon le Simple, & de quelques autres Ouvrages , & qu’il a vécu fous l’Empereur Maurice. Le Pere Combefis nous a donné deux Homelies de cét Auteur; l’unefurle BienheureuxSimeon,quand il rccùt J E s u s-C h r i s t entre fes bras ; & une autrefur la Fétequifefait entre Pàque&laPen-tecóte > le Mercredy de la quatriéme femaine d’aprés Pàque.
E 2
MAR-