Zettres S. Bernard. DES AUTEURS ECCLESIASTIQUES. equiont tniffionde leur Evèque ouduPape. Ces deux Lettres font de l’an 1-147., La deux cent quarante-troifiéme efl: adrefiee aux Seigneurs & au Peuple de Rome , aprés qu’iis eurent chafle le Pape Eugene III. 11 leur reproche cet attentat, & les conjure de fe reconcilier avec lui. Dans la deux cent quarante-quatriéme il exhorre Conrad Roi desRomains, de défendre le Pape , & de punir les Rebelles de Rome ; lui ; laSentence rendile par lnnocent il. contre l’Ar-faifant voir qu’il eli: autantde fon interet que de ' chevèque d’York. celui du Saint Siege , que la Ville de Rome qui . La deux cent cinquante-troifiéme eft une ré-eft la Capitale de /Empire lui foit foumife. ! ponfe qu’il fait à une Lettre de l’Abbé de Pre- Dansladeux cent quarante-cinquiéme, illoué montré (Hugues ) qui avoit fait plufieurs plain-le zele que le Pape Eugene avoit fait paroìtre, tes contre les Religieux de Clairvaux : S. Ber-en s’oppofant à la volonté du Roi ( Loliis le , nard dit qu’il a tort de fe plaindre de lui & de Jeune , ) pour obliger Helie Evèque ',’Orleans fon Ordre , puifqu’il a toujours aimé celui de à quitter fon Evéché. : Premontré , & qu’il leur a rendu des fervices Dans la deux cent quarante-Gxiéme il recom- confiderables en diverfes occafions ; il en rapinando au Pape cet Evèque , qui n’étoit plus , porte plufieurs , & fe juflifie enfuite fur tous qu’un humble Moine , &le pried’avoir pitie de les fujets de plaintes que cet Abbé prétendoit fon état, & de pourvoir aupayementde fesdet-■ avoir. Surla finii l’exhorie à ne pas rompre tes fur les reventis de l’Evèché. ; l’unionquieftentreeex , lui témoignant que de Dans ladeuxceni quarante feptiéme il prie le fon cóté il ne manquera jamais aux devoirs de mèmePape de permettre à Sanion Arclievéque la charité & de l’amitié. deRheimsdefefervirduP«//i«w,dontilluiavoit Dansladeux centcinquantequatriémeil loué interdir l’ufage, pour avoir mislaCouronne fur Guarin Abbé des Alpes , de cequ’il tra vaille àia la réte du Roi Louis dans l’Eglife de Bourges, réforme de fon Monaftere , & l’exhorte de ne en prefence de l’Archevèque de cette Ville. pasdifeontinuer, dans lacraintedemouriravant Dans la 248. il avertit ce Pape de ne fe pas qued’avoir pù achevercette riforme; parceque laiffer furprendre par l’Evéque de Seez, quil’é- la brievetédu temps nedoit pas empécher qu’on toit alle trouver pour fe faire rétablir. ! ne travaille toujours à fe perfeéiionner, & que Dans la deux cent quarante-neuviéme il lui ' ceux qui ne font pas deprogrez, dans la vie Spi-recommande le Prieurde laChaife-Dieu,(Ori-, rituelle, reculent au lieu d’avancer. bert) élu Evèque de Valence l’an 1145- 1 Dans la deux cent cinquar.te-cinquiéme il Dans la deux cent cinquantiéme il avertit le 1 exhorte Loiiis le Gres > le Roi de France , de Prieur & les Moines de Portes , qu’iis ne dot- ' ne pas empécher la tenue d’un Concile qu’il vene pas erre fàchez de ce que le Pape n’a pas | croioit étre neceflaire pour le bien de l’Eglife. voulu approuver qu’un de leurs Religieux fùt ! C’eft duConcile dePifedont il parie, tenu l’an? Evèque, quoiqu’ileùtétéélu. 11 dit queSaSain- j 1x,4. & aioli cette Lettre precede les autres de rete l’apeur-étre fait, parce que ce Religieux étbit ’ tropjeune, &pour empécher qu’on ne trouvàt è redire à fon élevation ; que pour lui, il ne s’y efl point oppofé. Enfuite il leur témoigne qu’il efl fàché de ceque l’Abbé deTroyesleuraécrit aveedureté, & il finit fa Lettre par ces humbles ,, paroles: Ma vie monftrueufeSc maconfcience 3)affiigée crientvers vous , ear jefuis uneefpece ,, de chimere dans mon Cecie, ne vivant ni en Ec-,, clefiaftique ni en Moine : & il y a déja long-,, temps que j’ai quitte la vie d’un Moinefans en ,» quitter ì’habit. Je croi qu’il eft inutile de vous „écrireceque vous pouvez avoir appris des au-,, tres , ce que je fais, à quoi je m’applique , à ,, quels dangers je fuis expofé dans ce monde, & ,, à travers de quels précipices je fuis obligé de „marcher : fi vous ne le fqavez pas , je vous s,prie de vous en informer -, Si quand vous -------------------- l’aurez appris > de m’aider de vos confeils & “ Letires Se de vos prieres. “ Ber- Dans la deux cent cinquante& uniéme il in- nard. tercedeauprésd’Eugenepour lesMoinesdeBauine, que ce Pape avoit punis, en changeant leur Abbaie en Prieuré , à caule du mépris qu’iis avoient fait de l’autorité du Saint Siege. Dans ladeux centcinquante-deuxiémeil con-Ijure ce méme Pape de faire mettre à execution plufieurs années. Dans la deux centcinquante Gxiéme ilexhor-te le Pape Eugene de ne pas perdre courage à caule de la perte que les Chrétiens avoient faite en Orient, mais pìùtótde travaiìler fortement à fe-courir les Chrétiensqui font en ee pats-là; & il lui mande qu’il a été fort furpris de fe volt eboifi pour Chefderarmée quidevoity aller, n’étant nulle-mentpropre pour cet empio!. Dans la deux centcinquante-feptiéme il écrit à ce Pape en faveur de Philippe , qui s’étoit fait Religieux de Clairvaux aprés avoir été dépofé de l’Evéché de Tarente , & prie le Pape de vou-loir lui faire quelque grace. Les trois Lettres fuivanres font écrites tou-chantR.ùaìenus, choifi pour étreAbbé de Saint Anaftafe. Saint Bernard aprés avoir prie le Pape de ledéchargerde ce fardeau par la premiere da 1 3 ces