lettresi S. Bernard, CCLESIASTIQUES. ji à Matines , à la Mefite & à tout l’Office Di “ieWrrt dì vin , & qu’ainfi vous ne joiiiffez pas de tous“S Ber-ces reventis gratuitement : en effet il eft jufteanard. que celili qui fert à l’Autel vive de l’Autel. 11“ vous eft donc permis , fi vous fervez bien à“ l’Autel de vivre de l’Autel j mais non pas de“ vous fervir des biens de l’Autel pourle luxe&“ pour la vanite , pour avoir des brides dorées, “ des felles brodées, des éperons argentez, des “ bracelets de pourpre, au col & aux mains : en “ un mot, tout ce que vous emploiez des reve- “ nus del’Autel à autre chofeque pour avoir ce “ pour vous habiller tres-fimplementn’cftpoint“ à vous, c’eft une rapine, c’eft unfacrilege.Cet- « te Lettre eft del’an 1120. Dans la troifiéme adreffée aux Chanoines d’Audicour du Diocefe deChàlons, aprés avoir rejetté avec beaucoup d’humilité les loiianges que ces Chanoines lui avoient données , il les avertit qu’il a reqù dans fon Monaftere , avec la permiffion de l’Evéque de Chàlons , quel-ques Chanoines Reguliers qui vouloient em-braffer la vie Monaftique. Laquatriémea étéécrite versl’an 1125.à Ar-nould Abbéde Morimond , qui avoit quitte foi» Monaftere avec dix de fes Religieux fans per-miflìon de l’Abbé de Cifteaux. 11 avoit fait fqa-voir fa retraite à Saint Bernard, en le priantde ne lui point parler de retourner dans fon Monaftere. Saint Bernard lui fait réponfe qu’il ne peut pas s’empèeher de faire tous fes efforts pour le faire revenir : que s’il eùt fjù l'endroit où il auroit pu le rencontrer , il auroit été lui-mime le trouver -, l’auroit embralfé , fe feroit jetté à fes pieds, l’auroit conjuré & tàché de letoucherpar fes larmes: qu’il eùt peut ètre Sechi fa darete 8c fon obftination par cesmarques detendreffe&d’affection; mais que puifqu’illui aòté le molende le faire de vive voix , il le prie d’écouter fon ami abftnt, chagrin de fa retraite , & touché vivement de fa peme & de fon perii. Il lui remontre qu’il eft à craindre que fa chfite n’en entrarne beaucoup d’autres : que s’il ne l’eftime pas une chùte pour lui , elle l’eft pour ceux de la conduite defquels il étoit char-gé , & qu’il a abandonnez. lì le prie de confi-derer àquoi il lesexpefe. Il ajoutequ’il ne peut pas métne croire qu’il ait bien fait pour foi de fe retirer, puifqu’il l'a fait fans le confidi de fes freres , & des autres Abbez , & fans la permiffion de fon Superieur. La fuivante eft adreffée à Adam , l’un des r quel doit fubfifter , ou des voeux du pere pour fon fils, ou de ceux que le fils a faits pour foi, principalement quand il a fait voeu de quelque chofe de plus noble : que d’ailleurs il étoit cer-tain queRobert n’avoit été que promis, &non pas donné au Monaftere de Cluny, puifque fes parens n’avoient point fait la demande qu’on le requt , & qu’il n’avoit point été offert en prefence de tétnoins , ni fa main couverte de la palle de l’Autel : que l’on difoit qu’il y avoit un heritage qui avoit été donné pour lui à ce „ Monaftere j mais , dit-il, s’ils l’ont reqùavec , . .. „un heritage , pourquoi ne l’ont-ils pas retenu iqui eft neceffaire pour vótre nourriture , &“ „auffi-bien que l’heritage ? Eft-cequ’ils Ont’-’-n-x;—« ,,mieux aimé le revenu que la perfonne , & ,, l’heritage que l’ame? S’ilaétéoffèrtauMonaf-,, tere , pourquoi l’a-t-on laiffè vivre dans le Sie-„cle : car c’eft du Siede & non pas de Cluny que „vous ètes venu , Robert, à Cifteaux ? Vous ,,avez poftulé , vous avez demandò d’y ótre re-„ qu , on a differé pendant deux ans de vous y „admettre : enfin vous y ètes entré , vous y „avez fait un andeNoviciat, aprés lequelvous ,,avez fait Profeffion & quitté l’habit Seculier pour prendre celui de Religion. C’eft ici que Saint Bernard lui reproche vivement l’infraétion de fes Vceux & fon ingratitude , en le faifant fouvenir des foins qu’il a pris de fa conduite. En-fuite il exprime dans des termes plus tendres que l’on puiffe imaginer , la douleur qu’il reflent de fa perte. Il lui fait voir enfin que la vie mòlle , commode & delicate que l’on mene dans l’ÓrdredeCluny, eft tres dangereufepour le faìut -, & il l’exhorte de faire tous fes efforts pour fe mettre en état d’obferver l’abftinence, les veilles , les jeùnes , le filence > le travaildes mains , & les autres aufteritez qui fe pratiquent dans Clairvaux , dont la vie qu’il menoit dans Cluny l’avoit defacoùtumé. Certe Lettre aété écrite l’an 1119. Dans la feconde il fait des reproches à Foul-ques Chanoine Regulier de ce que s’étant rendu à la follicitation de fon Onde , D ’yen de Lan-gres -, il avoit quitté fa Maifon Reguliere pour vivre en Clero Seculier. Quoique Saint Bernard n’eùtaucuneautoritéfurce jeunehomme, nean-tnoins fon zele le porte à lui faire des remon-trances tres-fortes, & à blàmer ouvertement la conduite de fon Onde. Il lui fait voir que le commercedu monde eft tres-dangereux, & que lemoien de faire fon fulut eft de le fuir. Il l’ex-horte fur la fin à renrrer dans la M ifón Reguliere qu’il a quittée , & l’avertit qu’il < ffre fes prieres à Dipo , ' . ~........................ ,_______________ mifericorde Ii y a dans certe Lettre un bel en- ; nould : il lui reproche fon inconftance & fa ,>droit fur l’ufagedes biensd’Egfife : Vous vous ; legereté «imàginez, dit-il, que lesrevenusdesBenefices Dans la fixiéme il prie Brunon, qui a depuis ,, de l’Eglife font à vous, parce que vous affiftez été Arcbevéque de Cologne , de faire fon pof-1 G 2 fible ilice , ex i uvei in qu n < irre ies L,a tuivante elt adreliee a «aam , 1 un aes , afin qu’i le convenirle par fa , Moine® qui avoient accompagné l’Abbé Ar-