ss NOUVELLEBIBL1OTHEQUE ^polorie „ dans fes pauvres ; elle couvre fes pierres » qu ils ont méprifé par orgueil la profeflìon > £ 1 • 1 rv- > «rr /• _ J_1~ n n’i I c o irci. P»n F ffTÌ hr-J . Xrn l i ’i 1 C r-. r» , noitre ce qu’ilsétoien t,& paffans & repaffans de ,,1’unàrautre par une incontrante Ìegereté, ils „ ont laiffé le fcandale par tout.J e ne parie pas ge-,,neralement detout le monde. Nous en avons „ qui par la gi ace de Dieu ont commencé gene-„reufement, &perfeverent par leiecoursde la „ méme grace encore avec plus de force. Il eft „ neanmoins beaucoup plus lur de perfeverCr „dans le bien que nous avons entrepris, que ,,d’entreprendre un bien où nous ne puiffions ,, pas perle verer. Mais fur tout prenons tous foin, „que felon le conieddei’Apótre, toutes nos „aéttions foient congeués Jdans l’efprit de la „ charité. Le Traité de la loiiange de la nouvelle Mi- de S. Ber- „de richelìes , & laide fes enfans dans le nardi „malheur de la nudité ; on repait les yeux Gadfiawe „ des richesdupain des pauvres; la curiofité ey/tórde })des hommes s’entretient dans l’Eglife , Se S?‘nt „la mifere des Indigens ne trouve point de sd . . . T»wry. J)remede; du moins fi nous lomtnes infenfi- «reprendre honteuiément,celle qu’ils avoient „bles à la douleur des hommes, laiffons-nous “........... ‘ „ toucher de refpecl pour la perforale del „ nos Saints ; ne faifons pas de leurs Images le «pavédenosEglifes. Quelle honte ! on crache „affez fouvent dans labouche d’un Ange ; on „ foule aux pieds le vifage d’un Saint ; mais fi „ nous avons encore la méme indifference pour leurs Images, épargnons-e'n du moins la beaùté „ des couleurs; pourquoi peindreaveclamain ce „ qu’on doit efhceravec les pieds ? pourquoi „embelir avec tant de peine ce qu’on doit falir „ en un moment? Que fervent tant de beaux traits • 5, parrai la poudre ? Enfia àquoibontoutes ces ,, vanitez, parmidespauvres, desMoines, des «perfonnesfpirituelles ? finon que nous foions „obftinés à répondreàcePoétePayenavecDa-„vid , Seigneur,j’étoistout brulé de zele pour s,l’honneur devótre Maifon, & l’Habitaclede s, vòtre Gioire. Je le veuxdonc bien avec vous, , „ . .-------- lralleae ,,jefouffrecesexcés dans l’Eglife; la (implicite lice adreffé à Hugues Grand-Maitre des Che- SaintBer-„3cla devotion des freres peutfanftifier ce qui valiers du Tempie , a éte compolé par Saint „ar{j de „feroit le crime d’un avare: mais dans les Cloì- Bernard vers l’an 1155 Cet Ordre avoit été lalùìan-5,tresdevantdesgens quipleurent leurspechez, é'"K':—0 —------------'-----'—1 > ,, àquoi bontouscesmonftres en peinture&en ,,bolle? Enfiniffant ce Traité il prévient contre la penfée qu’on pourroit avoir que ces veritez fortes feroicnt caufe de fcandale: Plùt àDieu, „dit-il,queperfonne n’en tire de tout ce que „j’aidic: Car jene doutepointqu’en reprenant „les vices, jen’ayeunpeuoffenfé les oreilles de „ ceuxqui les pratiquent. Il fe peut faire nean-„ moins, fi Dieu l’avoit ainfi voulu, que ceux „mémesq-ue jecrainsd’avoir aigris parmes pa- ! «roles, neleferont pas: mais cela n’arrivera „pass’ilsne ceffent d’ètrecequ’ilsétoient, s’ils ,, ne ceffent de médire tous les jours, corame c’eft „ leur coùtume; dejuger mal de leurs freres, dont „ la vie n’eft pas fi pieine d’aufteritez viGbles : & „ fi au contraireceuxqui s’attachent moins à la «rigueur exterieure, ne prennent foin de leur ,, partderetranchertouteslesfuperfiuitez, où la ,, libertà qu’ils fe donnentles emporte.Enfinil blàme ceux qui par inconftance paffent de leur Ordrequoique moins autieredans un autre: J’en „aiconnu,dit il, quiontvouluchangerla mo-„ deration de leur Ordre avecl’aufteritédu nótre; «qu’ont-ilsfait ? Ils ont laiffé le fcandale parmi „ leurs freres, & n’ont pas laiffé de i’apporter j, chez nous : ils n’ont pas moins troublé les nò-„tres par leur miferable converfation , qu’ils ì> avoient fait les autres par leur fortie; & parce Cet Órdre avoit été laloìlm-établi l’an 1118. par quelques pieux Chevaliers gede la qui avoient fait vceu entro les mains du Pa- nomile criarche de Jerufalem de vivre corame des Cha- milite. noines reguliers, dansla challeté, dans l’obeif-fànce, & lans avoir rien en propre. Les pre-miers qui le firent, furent Hugues de Paganis 6c Geofroy de S. Aldemar. Le Roi de Jeru-làlem leur donna pour demeure un Palais qui, étoit auprés du Tempie de Jerufalem , d’où ìls ' ont pris le noto de Chevaliers du Tempie. Le I Patnarche & les Evéques leur donnerent pour emploi la ga: de des chemins qui conduifoient à Jerufalem » & la défenfe des Pelerins contro les voleurs. Le premier Grand Prieur de cet Ordre fut cet Hugues de Paganis , à qui ce Traité de S. Bernard eft adrefié. Au commence-ment de l’Inftitution ils n’étoient que neuf Chevaliers, mais le nombre augmenta heaucoup . depuis. Leur Inilitut fut approuvé dans le Con-l ciledeTroyes de fan 1128- qui fit dreffer leur ■ Regie ; quelques-uns ont crù qu’elle avoit été 1 faite par Saint Bernard ; mais ce.fut Jean de ■ Saint Michel nomtné par le Concile & par ; Saint Bernard , qui la dreffa fur la Relation dii i Grand-Prieur & des autresChevaliers duTém- ■ pie, ainfi qu’il eft marqué dans le Prologue de cetre Regie. Le Traité de S. Bernard dontnous > parlons n’eft pas une Regie, mais un Elogede : cet Ordre & une exhortation qu’il fait aux ' - - - Che-