X04	nouvellebibliotheque
Hereti- Le ménte Auteur remarquequ’il y avoit eneo-1 adreffez à Reginolde Archevéque de Cotogne. Il Jfcmi. j«« de re en ce paì's d’autres Heretiques differens des | avoit eu plulieurs fois des conferences avec eux quei de Colore, premiers ( qui avoient méme contribué à les pendant qu’il écoit Chanoine dans l’Eglife deCo/o^»r. découvrir ) qui nioient que le Corps de J E- Bonne,&comme onen decouvroit fouvent dans sus-Chkist fòt confacré far l’Autel, par- le Diocefede Cotogne, il fecrùtobligéd’expofer ce que tous les Prètres de l’Eglife ne font pas leurs erreurs & de les refuter : c’eft ce qu’il faic confacrez , & que le miniftere eft corrompu dans fes dix Difcours qui fe trouvent dans les par la vie feculiere& prophane que menent les Bibliotheques des Peres. Il y remarque que ces Ecclefiaftiques : qu’ainfi ils n’ont d’autre pou- Heretiques s’appellent en Alletnagne Cathares, voirqued’enfeigner& précher, & quetous leurs enFlandresPiphres, enFranceTifferans, &les Sacremens font nuls à l’exception du Baptème fairdefeendre desManichéens. Voiciles erreurs des Adultes ; car ils ne croioient pas que l’on qu’il leur attribuè & qu’il refute dans ces Dif-dùt baptifer des enfans. Ils enfeignoient auffi cours. Ils condamnent , dit-il, les Nòces, & “ qu’il n’y a que les mariages contraólezentre un menacentde damnation ceuxquirneurentma-» homtne & une Alle vierge qui foient legitimes, riez. Quelques-unsd’entr’euxnecondamnent» & que tous les autres font des fornications. Ils que les mariages qui fe font entre des perfonnes» n’avoient aucune confiance aux fuffrages des qui nefont pas Vierges.Ils ne mangentpointde» Saints. Ils aflùroient que les jeùnes & les au- chair, parce qu’ils lacroient impure ; c’eft la» tres mortificationsque fon faitpour fes pechez, raifonqu’ilsenrendentpubliquement ; mais ils» n’étoient point neceffaires aux Juftes, ni meme difent en fecret que la chair eft l’ouvrage du» aux pecheurs. Ils appelloient fuperftitions tou- Démon. Ils parient diverfement touchant le» tes les pratiques de l’Eglife qui n’ont point été Baptème : quelques-uns difent qu’il ne ferì de» établies par Jesus Christ & par les Apòtres. rien aux Enfans : ils ajoùtent en fecret que le» Ils nioient le Purgatone , & foùtenoient que Baptdme d’eau ne fert de rien; c’eft pourquoi» les Ames au fortir du corps paffoient auffi-tót ilsrebaptifent ceuxqui entrent dans leur feéte» dans le lieu de leur repos, &par confequent ils d’une maniere particuliere, &iis aflùrentque» aneantiffoient les Prieres & les Sacrifices del’E- c’eft le Baptème duSaint Efprit&du feu. Ils « glife pour les Morts.	croient que les Ames des deffunts entrent au»
Voilà les erreurs qu’Enervin attribuè à ces jourde leur mort dans laBeatitude ou dans la» deux fortes d’Heretiques , contre lefquelles il damnation éternelle , & ne croient point de « excite le zele de Saint Bernard , qui travaillant Purgatoire : ils rejettent par confequent les» alors far ces paroles du Cantique des Canti Prieres & lesAumónes&les Mefles pour les‘c quest Prenez-nous de pelits Renards, fe fervit de Morts. S’ils viennent à l’Eglife , y enten-“ l’occafion de ceTexte pour écrire contre ces dent la Meffe&y communient, c’eft par fein- “ nouveaux Heretiques , qu’il compare à des Re- te ; car ils croient que l’Ordre Sacerdotal eft» nards. Il reprend d’abord leurs mceurs dans le extrèmement peri dans l’Eglife, & qu’elle ne » Sermon 65. où il les accufe d’étre orgueilleux, fubfifte que dans leur ferite. Ils ne croient» d’aimer les nouveautez ; de faire difficulté de point que le Corps de J usus-ChrisT foit» jurer & de fe parjurer facilement ; de cacher confacré far l’Autel ; mais iis appellent leur» leurs myfteres ; de mener une vie diflbluè ; de chair le Corps de Jbsus-Christ, &prenant“ vivre familierement avec les femmes & les fil- de la nourriture ils difent qu’ils font le Corps» les ; d’ètre des hypocrites & des fourbes. En- de Jssvs-ChrisT. J’ai oidi dire , ajoute-t-il,« faite il refùte en particùlier dans le Sermon 66. à un homme qui s’étoit retiré de leur ferite, » leurs erreurs touchant le Mariage, L’abftinence aprés en avoir découvert la turpitude & les» des viandes , le Baptème des Enfans , le Pur- erreurs, qu’ils aflùroient que Jbsus-Christ» garoire , les Prieres pour les Morts , la vertu n’étoit pas né de la Vierge; qu’iln’avoitpoint» desSacremens, &c. Enfin il parie de leur fauf- de chair veritable ; qu’il n’étoit pas reflufeité» fe conftance qui leur fair fouffrir la mort & réellement , mais en apparence : Il penfe» les fupplices : & il reprend quelques Princes , que c’eft pour cette raifon qu’ils ne celebrent « & mème quelques Evèques qui toleroient ces point la Pàque, mais qu’ils ont une autreFè- « Heretiques en recevant d’eux des prefens. Ces te qu’ils appellent Berna. Enfin il les accufe» Sermons de Saint Bernard ont été écrits vers encore d’ènfeigner que les Ames des hommes» l’an 1140. ce qui fcrt à fixer l’Epoque du temps font ces Anges apoftats qui ont été chaffezdu » de la découverte de ces Heretiques à Colo- Ciel.	«
I Cette fette avoit aulii des Partifans dans le Hereti-
Ce font cesmemesHeretiquesque combattit ' Diocefe de Toul, comme nous l’apprenoas de?«« * quelques temps aprés EkbertAbbé de Saint Fio- la Lettre de Hugues Metellus Chanoine Re-M. rin du Diocefe de Freyes , dans fes Difcoursi gulier de ce Diocefe adrefféeà fon Evéque Hen-
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