DES AUTEURS E Lettres ^u Prophete : à quelqueheureque le pecheur Je con-à'Yvts deVertiffe^rgemifedefafaute il fera Javvè; avec la ICertres. difcipline desCanonsquifu/pend pour quelque temps de laCommunion du Corps & du Sang dej usus-Chr isT,ceux qui confeffent leurs pechez: & comment il fe peut faire que ceux que J e s.us-Chr ist qui eft le Chef délivre promptementdu peché, foient retenus parl’E-glife quieft leCorpsdeJ E s us-Ch rist, fous la peine du peché. Il dir qu’il eft aisé derefou-dre cette queftion en faifant attention à la maniere dont Dieu remet le peché, & à la fragi lite de l’homme ; que Dieu qui voit Tinte rieur remet le peché auffi-tòt qu’il connoti que le cceur eft con verri ; mais que TEglife qui ignore l’interieur de l’homme ne peut pas délier celui qui eft lié quoi-qu’il foit converti , fi fa con-verlion n’a été prouvée par unefatisfaótion pu-blique. Dans la deux cent vingt-neuviéme écrite à Lifiard EvéquedeSoiflons, ilditqu’un hotnme quiaccufeunefemmemanéeàun de fes parens, d’avoir eu commerce avec lui, ne peut pas ótre receu à rendre témoignage fur ce fait, ni à Faccufer: parce que laconfeffiondefoncrime le rend reprochable. Dans la deux cent trentiéme adrefiee à Hil-debertEvèque duMans, il décide qu’une fem-me fulve qui fe fait Chrétienne ne peut pas quitter fon mari , ni en époufer un autre , à moins que fon mari ne fe trouve étre de fes parens. Dans la deux cent trente & uniéme écrite à Ponce Abbé de Cluny, aprés avoir donne des raifons myftiques de l’élevation du Calice, & des fignes de Croix que Fon fait fur l’Hoftie; il décide qu’un Moine qui s’écoit fait Eunuque pour fe guerir du mal epileptique, pouvoitétre élevé à des Ordres fuperieurs. Dansladeuxcent trente-deuxiéme adrefiee à Hildebert Evèquedu Mans,il décidequ’un hom-me qui avoit commis une impudiche avec la mere defafemmeavantquede l’avoirépoufée, nede-voit pas étre feparé d’avec elle, s’il n’étoit prouvé qu’il avoit veritablement confommé l’aéte du mariage avec elle. Dans la deux cent trente-troifiéme adrefleeà Henri Abbé de S. Jean d’Angeli, il dit qu’il embraffe les fentimens des Papes Gregoire & Urbain, touchant les Inveftitures des Eglifes données par des Laiques,&qu’il croitqueceux qui les foutiennent font des Schifmatiques; en quoi il ne croit pas offenfer le Pape Pafchal, parce qu’il lui a écrit que ce qu’il avoit fait pour les Inveftitures, il avoit été contraint de lefairepar violence,&qu’il n’avoit point chan-gé fon premier fentiment. Dans la deux cent trente-quattiéme il confeille à JCLESIASTIQUES. ai Guillaume Abbéde Marmoutierden’avoirpoint tettres de different avec Radulphe Archevéque de d’Yw de Fours; & dans la fuivante il congratule celui- Chartrer. ci de ce que les Evéques du Mans & d’Angers travaillentà faire la paix entre lui & cet Abbé. La deux cent trente-fixiéme eft écrite au notti de Daimbert Archevéque de Sens & des Evéques fesfuffragans, à Jean Archevéquede Lion, qui les avoit cités à un Concile qui fe devoic tenir à Anfe proche de Lion, pour y traiter de la Eoi & des Inveftitures. Us difent qu’ilsne le méprifentpas, maisqu’ilsne veulent pas outre-paflèr les bornes prelcrites par leurs Ancétres , & que les Saints Peres n’ont point donne le pouvoir à l’Evéquedu premier Siege d’appeller des Evéques à un Concile hors de leur Province, fi cela n’étoit commandé expreflément par le Saint Siege, ou qu’un des Evéques de la Province n’eùt recours aux Evéques de la Province voifine, pour faire juger quelques diffe-rents qui ne pourroient pas étre terminés dans fa Province. Qu’àl’égard des Inveftitures donc-11 vouloit trailer dansce Concile, ilnepouvoitlc taire fans découvrir la turpitude de leur Pere; qu’il n’étoit pas méme utile de traiter dans un Concile de ce qui regarde les perfonnes qu’on n’oferoit condamner; que le Pape pouvoit étre excufé de ce qu’il avoit accordò les Inveftitures ne l’aiant fait queparfubreption, &dansuncas. denéceffité; quec’étoit ma!-à-propos que quelques uns donnoient le.nomd’herefie aux Inveftitures , parce que l’herefie regarde la Foy, &c non pas .les aétions & la difcipline ; quetouc auplus il n’y avoit que ceuxquis’imagineroient pouvoir donner le Sacrement ou la Grace par l’Inveftiture, qui feroient dans l’erreur, ce qui ne tombe dans l’efprit de perfonne ; qu’enfin les. Inveftitures fontune entreprife contre lesdroits & laliberté des Eglifes; & qu’ainfi on doit les abolir par tout où cela fe peut fans faire de Schifine, & differer delefaire dansles iieux ou. le Schifine eft à craindre. L’Archevéque de Lion leur répondit par la Lettre fuivante que fon deffein n’avoit point été de les attirer àun Concile hors de leur Province; mais feulement d’entrer en conferente avec eux, & prendre leur conléil: que nean--moins l’Eglife de Lion a cedroit fur les Eglifes de France : qu’à Fégard des perfonnes contre lefquellcs il vouloit agir dans ce Concile, il n’y en avoit point quine dut étre foflmifeauConcile , puifque les Empereurs & les Rois font foùmis au Jugement des Evéques. Que fon in-tention n’étoit point de découvrir la honte de leur Pere ( c’eft-à-diredu Pape Pafchal qui avoit abandonné les Inveftitures) mais plutòt de la couvrir. Que lesdangers & les obftacles, qu’ils pouvoient remontrer, ne devoient point les.