DES AUTEURS EC Zettres &demeurer en place , & qui étoit défobetffant à S. Ber- fon Abbé, iis devroient fe réjoui'r de ce qu’il étoit nord, prefentement changé, &de ce qu’il demeuroit dans un Monaftere où il accompliffoit les voeux qu’il avoit faits chea eux. Onrapporte cesdeux Lettresàl’an 1125. Dans la foixante &neuviéme, il confoleGuy Abbé deTroisfontaines aflìigé de ce qu’en celebrant laMeffe il luy étoit arrivé de confacrer un Calice dans lequ el on n’avoit misquedel’eau parmégarde; parce qtie cetre faute n’étoitarri-vée que par inadvertance ou par negligence, & non pas parmalice. Il lui impofe neanmoins pour penitence&à celiti quil’avoit fervi à cetre Meflè, de reciter tous les jours jufqu’à Pàques les fept Pfeaumes Penitentiels , & de recevoir fept coups de difcipline. Il approuve ce qu’il avoit fait quand il s’étoit apperqu qu’il n’y avoit pointde vin dans le Calice, en verfant du vin iur une parcelle de l’Hoftie confacrée ; parce que quoiqu’il ne fùt pas changé par une confe-crationpropre&folemnelleauSang de J e su s-Christ, il étoit toutefois devenu facré par le Contadi du Corps de J e s us-Ch rist ; il ajoùtequ’ily a neanmoins unEcrivain quiafoù-tenuqueleSacrificenepouvoit èrre valabie fans qu’il y eùtdu pam, du vin&del’eau; enforte quefi l’unedeces trois chofes manquoient, les autresn’étoientpas fanélifiées: que chacun peut avoir là-deflus tei fentiment qu’il voudra 5 mais que pour lui fi pareille chofe lui arrivoit > il ferali la méme chofe qu’avoit fait celui à qui il écrit, ou qu’il recomtnenceroit la Mefle à ces mots , Simili modo pofauàm cenatum e/ì , &c. & qu’il acheveroit le reftedu Sacrifice; nedou-tanr point que le pain ne foit confacré féparé ment, &que quand méme on ne confacreroit pas l’efpece du vin, la confecration du pain ne fùt veritable & réelle. Dana lafoixante & dixiéme, il avertit ce méme Abbé de trailer un de fes Religieux avec plus dedouceur, &derevoquerles jugemens rigou-reux qu’ilavoitrendus contrelui. Dans la foixante & onziéme adreffie aux Moinesde cetre Abbate, il leur mande qu’il n’a pas encore trouvé l’occafion de leur rendre vi-fite , & il les confole de la mort de l’Abbé Roger. La foixante & douziéme eft adreffée à Rai-naud AbbédeFoigni; il lui écrit fur la qualité de Pere que cet Abbé lui avoit donnée ; il la refufeavecbeaucoup d’bumilité, Sene veutac cepter que celle defrere. Dans la foixante & treiziéme & dans la frisante & quatorziéme, il confole Se fortifie cet Abbé qui étoit chagrin &embarraflé de ce qu’il étoit éievé à certe dignità. Dans la foixante & quinziéme il diffuade Tome IX. 1 CLESIASTIQUES. 57 Artaud Abbé de Prully d’envoier de fes Re- Lettres de ligieux pour fonder un Monaftere en Efpa- A Ber-gne. nord. Dans la foixante & feiztéme il confeille à l’Abbé des Chanoines Reguliers deS.Pierre-mont au Diocefe de Toul , de faire fes efforts pour retirer du defordre un de fes Religieux, qui étoit retourné dans le monde & s’y étoit marie. La foixante & dix feptiéme eft le quatriéme des Opufcules. Dans la foixante&dix-huitiémeilcongratule Suger AbbédeS.Denis, de cequ’il avoit mista reforme dans fon Monaftere, & de ce qu’il avoit quittélefafte exrerieur qu’il avoit auparavant, & le louè d’avoir pris une fi fainre refoìution. Sur la fin de cette Lettre il declame contre Eftienne deGuarlande Diacre qui étoit Grand Maìtrede laMaifondu Roi, portoit les armes, &poffedoitplufieurs Beneficos. Cette Lettre eft del’an 1127. La foixante & dix neuviéme eft écrite à Lue Abbé de Couffy de l’Ordre de Prémontré dans le Diocefe de Laon ; auquel il confeille d’envoier un de fes Religieux qui avoit commis le peché de la chair , dans quelque maifon éloignée de fon Ordre pour y faire peni-tence. Dans la quatre-vintiéme il confole Guy Abbé deMolefme d’une injure qui luiavoit été faite, Se l’exhorte de ne pas fonger à en tirer ven-geance , mais de pardonner à celui qui la lui avoit faite. Par la quatre-vingt- uniéme il allure Gerard Abbé dePotieresau Diocefe deLangres, qu’il n’a rien écrit au Comte de Nevers contre fa perfon-ne, mais feulement pourfonEglife, afinqu’elle fùt en paix. Dans la quatre-vingt-deuxiéme il détourne Eftienne Abbé de Saint Jean de Chartres , du delfein qui lui étoit venu de quitter la condui-te de fon Monaftere pour s’en aller en Je-rufalem. Dans la quatre-vingr-troifiéme il confole Simon Abbé de S. Nicolas aux Bois dans le Diocefe de Laon , de la perfecution qu’il fouffroit de la part defesReligieux. Nousapprenons par les Lettres de Samfon Archevéque de Rheims & dejoffclin Evéque de Soiffons au Papeln-nocent II. que ces Moines étoient mécontens de leur Abbé, parce qu’il avoit reftitué à l’E-véque d’Arras quelque Cure dont ils étoient en poffeffion. Par la Lettre fuivante écrite ì ce méme Abbé il le prie de recevoir &detraiter doucementua Moinequ’il luirenvoie. La quatre-vingt cinquiéme adreffée à Guillaume Abbé de Saint Thierry, eft un compiiti mene