NOUVELLE BIBLIOTHE Q_U E IOO Pierre le maladie , on doit la reiterer dans la maladie ■nnerakle fuivante. odbbé de Le fixiéme Livre contient quelques Lettrqs de Cluny. Pierre de Cluny à S. Bernard , & de S. Bernard à Pierre de Cluny , dont la quatriéme eft remarquable. Pierre de Cluny y prie S. Bernard de procurer i’union entre les Moines de Cluny & de Cifteaux , en faifant enforte que ceux de Cluny venant dans les Monafteres de ceux de Cifteaux , y fuffent traitez comme les Moines du Monaftere & regfls dans le Re-feétoir , dans le Dortoir & dans les autres lieux reguliers. Il y a aulii dans ce méme Livre quelques Let-tres au Pape Eugene 111. dans l’une defquelles (c’eft la neuviéme ) il l’allure que TArchevé-que de Vienne n’eftpoint contraire aux inieréts de l’Ordre de Cluny , comme le Pape l’avoit foupqonné & le lui avoit écrit dans la Lettre precedente. Par la douZiéme il i’avertit de la divifion qui étoit dans la grande Chartreufe à Tocca-fion d’une perfonne élùe à l’Evéché de Grenoble. Dans la vingt-cinquiéme il lui mande les de-fordres de l’Evéque de Clermont. Dans la vingt-feptiéme il lui écrit en faveur de Humbert de Beauieu , lequel revenu d’Ou-tremer s’é.toit établi dans le voifinage de Clu-sy , & avoit arrèté les guerres & les briganda-ges qui s’y faifoient en fon abfence , & pacifìé tout ce paì's-là ; mais parce qu’il avoit quitte l’Ordre des Chevaliers & repris fa femme , le Pape nevouloit pas le fouffrir dans le monde. Pierre de Cluny lui remontre dans cetre Lettre qu’il eft à propos qu’il ufe de condefcendance envers ce Seigneur , & qu’il lui accordo la dif-penfe de vivre avec fa femme, &de menerune vie feculiere. Dans la vingt-huitiéme il lui écrit contro le Prevòt , l’Abbe & les autres Supe.rieurs Eccle-fiaftiques de Brioude , qui avoient dépoiiillé un Clerc de.cetre Eglife , de fes biens, fans forme de juftice , & fans l’avoir voulu recevoir à le juftifier méme par l’épreuve du feu, qu’il avoit offert de fubir. Les Lettres 42. 43. 44. & 45. font encore écrites à Eugene HI. la premiere en faveur de l’Abbé de B.réme ; la feconde en faveur de Guy Seigneur de Domne , qui avoit été interdir par le Pape pour avoir époufé une feconde femme du vivant de fa premiere : Pierre de Cluny expofe au Pape les raifons pour lefquel-les il croit que le premier Mariage ne devoit pas fubfifter , & le prie de juger cette affaire fur cet expofé > & de lever l’interdit qu’il avoit porte contre ce Seigneur. La troifiéme eft en faveur de ceux de Plaifance qui n’avoient pas voulu recevoir un Evéque confacré par l’Arché- Pierre le véque de Ravenne, fondez fur ce qu’ils étoient venerable en poffeffion de ne recevoir d’Evéque que de la <^bbé di main du Pape. Dans la derniere il fait fqavoir Cluny. au Pape un Traité qu’il avoit fait avec un Seigneur de fes voifins. La quinziéme Lettre de ce fixiéme Livre eft une Lettre Circulaire de Pierre de Cluny à tous les Superieurs des Maifons de fon Ordre, dans laquelle il reprend fortement Tabus qui s’étoit établi parrai la plupart de fes Religieux , de mangerde la viande tous les joursde la femaine à Texception du Vendredi : Il fait voir que cela eft défendu par la Regie de Saint Benoit qui leur ordonne de ne manger que du poiffon, & par l’exemple & la Conftitution d’Odon l’un des Fondateurs de leur Ordre. LesLettres 17. 18. 19.&20. font furia Croi-fade : Pierre de Cluny avoit été invité par Su-ger Abbéde S. Denis & par Saint Bernard, de fe trouver à l’affemblée qui fe devoit teniràChar-tres pour cette entreprife ; il s’excufe par deux de fes Lettres en loiiant ce deffein. Dans la vingt-fixiéme écrite à Evrard Grand-Maitre de l’Ordre des Templiers, il louè leur Inftitut, & intercede pour Humbert de Beaujeu, qui les avoit quittez. La trente-neuviéme adreflée à fes niéces eft fur les loiianges de la Virginité. Le feptiéme Livre contient trois Lettres écrites par Pierre de Cluny à Suger Abbé de S. Denis, une réponfe de cet Abbé ; troisLettresde S. Bernard & une Lettre, de Pierre de Celles écrites à Pierre de Cluny. Outre les Lettres dont nous avons parie, ii y en a quantité d’autres qui font des Lettres de compliment, ou fur des affaires de peu de con-féquence , & quelques autres morales touchant la vie fpirituelle ou Monaftique , comme font les 9. & io. du premier Livre : les 12. 15. 22. 50. du fecond 3 les 14. 39 40. 41. 42. du quatriéme : la 3. du cinquiéme & les 13. & 14. du fixiéme. Toutes ces Lettres font écrites avec pureté & avec agrément, pleines d’efprit & de penfées folides : elles ne font pas fi vives que celles de S. Bernard , ni fi rempiies de pointes &de jeux demots, mais le ftile en eft plus male , plus égal & plus pur. Ces Lettres font fuivies des Traitez de Pierre de Cluny. Le premier eft adreffé à Pierre de S. Jean, qui dans une conference qu’ils avoient euè en-femble, lui avoit dit que quelques uns de ceux qui étoient avec lui , avoient avancé quejs-sus-Christ ne s’eft point clairement appellò , Dieu dans TEvangile. Pierre de Cluny prouve le contraire dans ce Traité par tous les paffa-ges des Evangiles où Jssus-Christ fe iwm-sae