E P I 7 R E. En mon particulier, MONSEIGNEUR, je m’eitime heureux que mon Frère m'ayant chargé en mourant, de la continuation & de l'Edition de ion Ouvrage, il m’ait fait, pour ainii dire, le dé-pofitaire de notre commune reconnoiifance, & qu’il m’ait procuré une occafion iî glorieufe de vous en donner un témoignage public. Mais quand j’aurois pû oublier un devoir fi juite & Il indifpenfable, fous quels autres aufpi-ces que les vôtres, MONSEIGNEUR, iè-roit-il permis au jourd’hui de préfenter à la France & à fes Négocians, un Dictionnaire Univerfel pour le Commerce l Vous en êtes le plus généreux & le plus zélé Protecteur. Depuis que ion fort a été fi heureu-fement remis entre vos mains, ilfemble reprendre de la vigueur & des forces; & s’il nous reite quelque efpérance de le revoir parfaitement fleurir parmi nous, c’eit fans doute à vos lumières & à vôtre expérience qu’eft réfervé le fuccès d’une entrepriiè fi néceilaire au bonheur & à la gloire de la France. Mon Frère flatté d’un eipoir fi bien fondé, & s’étant fait un devoir de féconder autant qu’il lui étoit poiïïble, les foins dont vous êtes fans cefl’e occupé pour le rétabliffement de notre Commerce , avoit entrepris l’ouvrage que j’ai l’honneur de vous dédier. Je l’ai continué dans les mêmes vûes & avec la même ardeur, mais je lens bien que ce n eft pas avec la même habileté. J’ofe cependant me flatter, MONSEIGNEUR, qu’il fera reçu favorablement 3 puifque vous n’avez pas dédai- gné