DES AUTEURS E Zwiroj/ïment de ceux qui nient qu’on leur doive ren-Catba- dre aucun culte, & celui de ceux qui veulent rm, qu’on les puifiè adorer du culte de latrie. Il ne veut pas qu’on dife, il faut adorer l’image comme image, d’une adoration de latrie : mais il ne veut pas qu’on dife d’un autre côté , qu’on ne doit rendre aucun culte à l’Image , mais adorer Dieu à l’occafion de l’Image. 11 avoiie neanmoins que tous ces fentimens reviennent au même , & que quoique les Théologiens Catholiques different dans les expreffions, ils conviennent dans le fonds de la doétrine. Ces principes pofez , il en tire les conclufions fuivantes. i. Que Dieu, la Sainte Trinité, les Anges peuvent nous être reprefentez par des Images. 2. Qu’il n’y a point de doute que J e s U S-C H R1S T incarné ne le puiffe être. 3. Que les Images ont diverses utilitez , comme de faire reilouvenir des bien-faits de Dieu , d’être les Livres des ignorans, d’exciter à l’imitation de J.C. qu’elles reprefentent, &c. 4. Que l’on peut tres-commodement adorer J. C. du culte de latrie , en prefence, & à l’occafion de fes Images. y. Que l’on peut dire que J. C. eft adoré dans fon Image. 6. Qu’il y a un fens où l’on peut dire que l’image peut être adorée du culte de latrie, en fubftituant la chofe qu’elle reprefente à la reprefentation , comme quand on chante , ô Croix nôtre unique efpe-rance ! &c. ce qui ne peut être vrai qu’en ce fens. 0 J E S U S-C H R i S T crucifié qui m'efles re-prefenté par cette Croix ! &c. Cependant il avoue que les anciens n’ont point dit, qu’il fallût adorer les Images du culte de latrie ; & il n’approuve pas que l’on fe ferve de cette expreffion. 7. Que les Images de J. C. de la Vierge, des Anges, & des Saints doivent être refpeàées, qu’on peut les faluer, les bai-fer, & leur rendre un culte, non de latrie, .mais d’un autre rang, non pas à caufe de leur matière , mais à caufe de ce qu’elles reprefentent. Il avoüe que plufîeurs Peres ne fe font voulu fervir du terme d’adoration, que pour le culte de latrie, mais il croit que l’on s’en peut fervir en general pour tout culte. Il vient enfin aux abus que l’on peut faire des Images, tant profanes que facrpes ; des profanes , en recherchant & érigeant les anciennes Idoles ; des facrées, en reprefentant des hiltoi-res apocryphes ou fabuleufes, comme un tableau qu’il avoit vû , où l’on reprefentoit la Vierge en couche, en les plaçant dans des lieux ■ où elles ne dévoient pas être , en faifant des tableaux, ou groffierement peints, ou indecens, ou enfin en les taillant pourrir & fe gâter. C C L E S I A S TI Q_U E S. iy Le Traité du Sacrifice, renferme plufieurs Ambroife queftions de Controverfe. Catharin y prou- Catba. ve la vérité du Sacrifice de l’Autel par l’E- ri». criture Sainte , & répond aux objections de Luther : il y parle des Sacrifices de l’ancienne Loi ,• & fait voir qu’ils étoient inutiles pour l’expiation du péché. Il y traite du Sacerdoce de Melchifedech , & de celui de Je s u s-G h r 1 s T. Il y montre que le Sacrifice de la Méfié eft propitiatoire pour les vivans & pour les morts. Enfin il juftifie le Canon de la Méfie, & reprend quelques a- ' bus. Dans le Livre, où il traite cette queftion , par quelles paroles J. G. a confacré le Sacrement de l’Euchariftie , il foûtient le fen-timent des Papes Innocent III. & Innocent IV. que Nôtre-Seigneur n’a pas confacré par ces paroles; Ceci efi mon Corps, qui font de leur nature énonciatives, & non pas opératives, mais par fa vertu : & qu’il a enfuite exprimé la forme dont les autres fe fervoient pour con-facrer. Il s’appuie principalement fur l’ordre des termes des Evangeliftes, qui marquent ex-preflement, que Nôtre-Seigneur rendit grâces, & bénit le pain & le vin avant que de prononcer les paroles, Ceci efi mon Corps , ceci efi mon Sang. Il a fait encore un autre petit Traité fur le même fujet pour appuïer ce premier. Le Traité de la Communion fous les deux efpeces, eft un Ouvrage de Controverfe, où Catharin répond aux objeétions que l’on fait fur la neceffité de communier fous les deux efpeces. Il y traite fur la fin , s’il eft plus ou moins à propos de communier pour les Laïques fous les deux efpeces que fous une feule. Il avoüe que fi l’on confidere le Sacrement extérieur , il eft plus convenable de communier fous les deux efpeces ; mais que fi l’on fait attention au Corps & au Sang de J e s U s-C h R1 s T qu’il contient, il eft plus à propos de ne communier que fous une ef-pece, à caufe du danger de répandre. Il rapporte enfin les conditions fous lefquelles il croit qu’011 pourroit accorder aux Laïques la Communion fous les deux efpeces : Ces conditions font , de faire profefîion de croire. 1. Que J e s u s-C h r 1 s t eft tout entier fous chaque efpece, & qu’on ne reçoit pas plus de grâce en recevant les deux , qu’en en recevant une feule. 2. Qu’il n’y a qu’une Eglife vifible fous un feul chef Vicaire de Jesus-C h r 1S t en terre. 3. Qu’il vaut mieux s’ab-ftenir de la Communion fous l’efpece du fang quand il y a danger d’effufioii ou d’irreve-pence,