PROSPECTUS DE L'ÉTABLISSEMENT « D’UNE CAISSE DU COMMERCE A TURIN. / D a n s le moment où la paix générale ouvre au Commerce de toutes les Nations, la plus heureuse perspective, et lui donne les moyens de réparer les pertes et_ les malheurs, suites inévitables dune longue guerre; ce bienfait ne peut avoir des effets aussi prompts sur le Commerce de Turin , par la rareté du numéraire qui se fait vivement sentir dans cette Ville et dans toutes celles du Piémont. Deux mesures très-sages prises par le Gouvernement, l’une de retirer une partie de la monnaie de billon, l’autre de tariffer le croson a sa juste valeur, ont encore augmenté cette rareté du numéraire; et c’est sur-tout à l’époque de l’achat et de la filature des cocons que le manque de capitaux deviendra plus préjudiciable aux Négociai et aux cultivateurs de cette belle branche d’industrie , qui fait la principale richesse du pays. L’Administration Générale a bien manifesté le désir de procurer quelques secours au commerce des organsins , quelques avances aux Négocians qui se livrent à ce genre d’industrie ; mais quelque soit l’ordre établi dans ses finances , les dépenses auxquelles elle est obligée de pourvoir , bornent les sommes dont elle peut disposer. Il faut doue trouver quelque moyeu plus grand , plus efficace ,