S 1. 6. C. 12.
a 1.6. c. 15.
5 Thefaur.
il O RT El. Thefaur.
çrNotlt.Gall.
i>. 6ÿ.
6 Longue-ru e Defc. de la France part.i. p.290.
71B A VU. AUX.
                                                                                                                                Garonne; & affez près du bord Méridional de cette dernière Rivière ; à cinq lieues d Agen oc
à. <5. de Montauban.             .,   ,
   1 AVUS , ancien nom d une Riviere de 1E-fpagne Tarragonnoife : c’eft prefentement Rio d^Avfs pn Portui?£ft •
                                                                                                                                   2. AVUS, nom Latin du Lac d’Aw en Ecofle.
   AUX. Voïez Auch.
   AUXAGII, Montagnes d’Afie dans la Sog-diane , félon Ptolomée 1. Il dit qu’ils lui fervo-ient de bornes au Couchant. Son Interprête Latin dit Aux 11.
   AUXACITIS * , ou Auzacitis, Contrée des Scythes d’au delà l’Imaus. Quelques exemplaires portent Auzacitis , & ce qui fait voir qu’on devroit lire ainii c’eil que Ptolomee nomme dans ces Païs-là une Ville Auzacia, qui vrai-femblablement donnoit le nom h cette Contrée ; mais comme le remarque Ortelius 3, les Anciens eux mêmes e'crivoient l’X & le Z indifféremment l’un pour l’autre.
   AUX ANUM, « Lieu d’Italie entre Hiûionium & Ortona ; félon l’Itineraire d’Antonin. C eft prefentement 4 la Ville Archiepifcopale de Lan-ciano.
   AUXENTIUS , Montagne. d’Afie vis-a-vis de Conilantinople : elle furpaife en hauteur toutes les Montagnes voifines ; félon Ortelius qui cite la Vie d’Etienne le Jeune imprimée avec les Oeuvres de St. JeanDamafcene. Il ajoute que Cedre-ne & Curopalate font mention de cette Montagne , & que Zonare la nomme la Montagne de St. Auxence, Divi Auxentii. Ortelius foupçon-ne qu’elle s’appelloit auparavant Oxeæ Mons , &apuie fa conjeéture fur la Vie du même St. Auxence e'crite par Metaphraile.
   AUXERRE, Ville de France au Duché de Bourgogne dans l’Auxerrois dont elle eft la Capitale : fes noms Latins font Antiffiodorum, Altif-fiodorum, félon Mr.Baudrand; Autofidovum félon Ammien Marcellin, ou comme on lit dans fes manufcrits Autofudorum ; la Table de Peutin-ger porte Autefitodurum . Antonin , félon les divers exemplaires la nomfflz.Autifiodarum Sç Aute-fiodorum ; les anciennes Notices des Provinces & Villes de France l’appellent Civitas Auufiodomm & Civitas AutiftodorenfiumXa. Chronique de Pro-fper dit Autifiodorum ; & Civitas Antiffiodorum fe lit dans la Chronique de Robert d Auxerre. Ce dernier nom d Autiffiàdorum eft frequent dans les Ecrits de quantité ¿’Auteurs raportez par Hadrien de Valois 5. Il paraît au relie que cet Auteur s’eft fervide l’Edition d’Ammien Marcellin par Lindebrog où l’on trouve Autofidorum , & non pas Autefodorus que Mr. de Longueruë trouve dans cet Auteur, comme on verra dans ce qui fuit, & que je n’ai pas voulu interrompre par cette remarque.                          ,. r
   6 L’Auxerrois & fa Capitale Auxerre dit ce lavant Abbé ont pris leur nom A' Autiffiiodorus, dont on a en vain cherché l'étymologie ; car ce mot eft tiré ou corrompu de la Langue Celtique, qui nous eft inconnue. Autiffiiodorus n était pasChefd’un Peuple, & ne fe trouve dans aucun Auteur Grec ou Latin, plus ancien qu’Ammien Marcellin, qui fait mention Ai Autefodorus ; car c’eft ainfi que cet Hiftorien nomme cette Ville, que les Empereurs Romains érigèrent en Cité en la feparant d’un Peuple , qui ne peut avoir été autre que celui de Sens pour fa Métropole . Il y a eu des Évêques célébrés dès le cinquième Siècle, comme Saint Amateur & fon Succeffeur Saint Germain , qu’on nomme a Paris l’Auxerrois , pour le di-iîinguer de Saint Germain Evêque de Pans.
                                                                                                                                Après la chûte de l’Empire Romain Occidental, Auxerre vint au pouvoir des François, fans
                                                                            •"AUX.
que cette Ville ait jamais été foûmife aux Rols Bourguignons . Clovis en fut Maître , & elle échût en partage à fon Fils Clodomir. Gontran Fils de Clotaire I. fut auffi Maître d’Auxerre, & il eut auffi le Roïaume de Bourgogne; c’eft pour cela que quelques Anciens mettent Auxerre dans ce Roïaume.
   Les Comtes qui ont gouverné cettë Ville n’en ont jamais été Seigneurs Propriétaires, non feulement fous les Mérovingiens, mais fous les Car-lovingiens. Ce fut fous ceux-ci, que le Comté d’Auxerre, qui avoitalors autant d’étendue que leDiocèfe, fut donné par les Rois à l’Evêque & à l’Eglife Cathédrale de Saint Etienne. Les Evêques donnèrent en fiefplufieurs grandes Seigneuries , comme Gien & Donzy, à divers Laïcs, & Auxerre même ; à la charge que fes Seigneurs feraient tenus de faire foi & hommage a ces Prélats. Ce fut 'a ce titre que Landry Comte de Ne-vers fut premier Comte Propriétaire d’Auxerre fous le Régné de Robert, & fous 1 Epifcopat de Hugues de Challón au commencement de f onzième fiecle,
   Le dernier mâle de la race de ces Comtes de Nevers fut Guy , dont la Fille & héritière Agnès époufa Pierre Sire deCourtenay, qui fut depuis Empereur de Conilantinople . Il n y eut de ce mariage qu’une Fille Mathilde de Courtenai Comteffe d’Auxerre & de Nevers, qui époufa Hervé Baron de Donzi . Leur Fille unique Agnès de Donzi époufa Guy de Châtillon. Gaucher Fils de Guy & d’Agnès étant mort l’an 1250. Yoland de Châtillon fa Sœur Femme d’Archambaud Sire de Bourbon, après la mort de fa Bifayeule Mathilde de Courtenay, fut Comteffe de l’Auxerrois, de Nevers & de Tonnerre. Cette Comteffe MathiL-de de Bourbon eut de fon Mari Eudes, Filsd’Hu-pues IV. Duc,de Bourgogne , trois Filles ; la première Yoland fut Comteife de Nevers; la fécondé Alizé Comteffe d’Auxerre , & la traílleme* Marguerite Comteffe de Tonnerre. Alizé époufa Jean de Challón; leur Fils Guillaume fut Comte d’Auxerre, & auffi de Tonnerre, parce qu’il fut heritier de fa Tante Marguerite morte fans enfans. Jean de Challón petit-Fils de Guillaume vendit l’an 1370. le Comté d’Auxerre pour 40000. Francs d’Or à Charles V. Roi de France.
   Louïs de Challón Comte de Tonnerre voulut retirer le Comté d’Auxerre par retrait lignager, & intenta contre le Procureur Général un grand procès qui dura long-tems . Plufieurs ont écrit-qu’il fut terminépar un accord, mais ils ne con-' viennent pas eritr’eux. Les uns difent que Louïs de Challón renonça à fes prétentions en faveur de Charles VI. moïennant cinquante-deux mille cinq cens Francs , & que la Tranfatftion fut paffée au mois d’Août 1404. D autres afsû-rent que l’accord fut fait pour cent mille écus d’Or, & que laTranfadion fut paffée en 1411. ce qui démontre qu’il n’ y a rien de plus douteux que ce qu’ on a avancé touchant I accommodement de Louïs de Challón. Coquille a la page417.de fon Hiftoire duNivernois, foutient? que ce procès n’a jamais été vuidé , & eft demeuré indécis â caufe des troubles fous Choies VI. Ce qui eft sûr, c’eft que ceux delaMai-fon de Challón n’ont plus depuis ce tems-là renou velle leurs prétentions fur le-Comté d Auttcits, & qu’on n’ a point dédommagé 1’ Eveque ^ u xerre Seigneur direft & féodal de ce Com e, qui le Roi ne pouvait rendre le devoir e fal . Cependant Charles VI. & Charles VII. fon Fils ont jouï de ce Comté jufqu a  35;
Alors Charles VII. preffé par ks Amglois qui tenoient Paris, & les meilleures Villes de France , ceda , afin d’avoir la paix, a Philippe le