F’R A.                   ai
ancien ni Grec ni Arabe, ce qui fait qu’il s’étonne comme on lui a attribué le nom de diétam. Elle eft, dit-il, fort belle & fort agréable à voir , car elle jette de belles fleurs & tres-odoriferantes, qui tirent en couleur de blanc à vermeil comme les fleurs de citron.
   Sa racine eft blanche & fent leboucquin, ayant un goût amer ; C’eft pourquoi, continue-t’il,il ne faut pas s’étonner fi elle faitfortir les vermines du ventre. Il y en a quidifent que d’elle-même, elle fert de contrepoifon contre tous venins, & même contre toutes morfures & picqueures de belles ve-neneufes, comme auflî à la pefte. Elle conforte l’eftomac 8c fert à ceux qui font pouflïfs , & qui ont courte haleine; l’eau defes fleurs prife &C tirée par le nez, fert grandement aux douleurs inveterées de la tête, caufées de froideur.
F R A X I N U S , ni. Frefne.
    C’eft un arbre tellement connu qu’il n’eft pas befoin d’en faire la defcription. Theophrafte en met deux efpeces, dont l’un eft grand & haut, 8c a un bois blanc, enrichy de groifes veines , qui lui fervent de nerfs, fans aucun nœud , étant mol, tendre & moucheté- L’autre eft plus petit & ne croit pas fi haut,^c eft plus rabotteux, plus dur &c plus roux.
   Quant à fes facilitez , Diofcoride & Mathiole difent qu’il fert de contre-poifon aux morfures des ferpens, defquels il eft fi fort ennemi, dit le même Mathiole,que ni le matin ni le loir jamais ferpent n’approche fon ombre.
    L’Ornus Sc l’Ornoglofl'utn ou Ornithogloflum, ainfi appelé, parce qu’il porte une graine dite langue d’oyfeau, font reputez , félon le même Au-theur, pourefpece de frefne.
V u v