COL.
des, lois qu’on les veut coule;;, afin quelles paf-fent plus facilement. Ce qui arrivera fans doute» fi le couloir eft rare ci ufé, mais ce qui fera coulé n’en fera pas fi net, 8c pour fuppléer à ce défaut * il faut recommencer la colature par plufieurs fois» Cet expédient vaut autant, que fi elle avoit été faite par un couloir neuf & bien ferré.
    L’ancienne façon de couler avec trois couloirs l’un fur l’autre , n’eftplus en ufage. On ne fe fert
{>refentement que du couloir qui eft de moyenne argeur 8c de moyenne tifture ; mais avant que de couler, on préparé la chofe qu’on veut couler par la clarification faite avec biahes d’œufs , par le moyen de laquelle on ramafte en un , toutes les ordures à l’aide du froid. Car quand on veut qu’une chofe foi t bien claire , on la coule’toute froide ; ou bien, fi elle ne peut palier toute froide» on la coule quand elle eft tiede ; & fi l’ayant cou* lée une fois , on ne la trouve pas allez claire » on la coule encor deux on trois fois. Mais pour mieux faire , on lave le couloir » ou l’on en prend un autre ; ce qui fe doit aulfi pratiquer quand ce qu’on veut couler pafle trop lentement .
    Et s’il demeure trop long-temps à palTer, pour eftre trop épais 8c trop gluant » il le faut palier plus chaudement, ou bien prendre un couloir plus clair ; ou bien fi le médicament n’en devient pire » il^le faut détremper avec quelque chofe plus liquide, mais il fe faut bien garder de remuer le fonds du couloir pour le faire plutôt palier, foie avec l’efpatule, foit avec les doigts, crainte de rendre trouble ce qui aura efté paflë } C’eft toujours le meilleur de laver le couloir ( comme il eft déjà dit ci-delfus ) ou bien le changer , ou enfin
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