78 à dire, de la lagune. Mais le combat perpétuel de ces deux forces, la centrifuge et la centripète, de ces deux courrans du dehors au dedans, et du dedans au dehors, fut aussi suffisant pour empêcher la reunion de ces Isles, et pour maintenir entre elles le passage des fleuves et des marées. Mais si le mécanisme des forces opposées, qüi produisoit les attérissemens sous forme de Bancs, de Dunes et d’Isles, le même qui les te-nôit séparés les uns des autres, pour le passage des eaux fluviátiles et marines, ainsi que pour former les étangs intérieurs, et les ports extérieurs, a éprouvé à des époques très éloignées, ( à partir de celle ou le Golfe abandonna tout-à-fait l’intérieur du pays ) des révolutions qui ont fait changer d’aspect et de site à ces étangs ; à ces lagunes, à ces Isles, et à ces ports, on ne peut douter que les mêmes changemens ne puissent encore avoir lieu, selon que les dépôts des fleuves et les sédimens de la mer prévaudront, varieront et s’ accumuleront, dans telle ou telle région des lagunes ; selon que les fleuves changeront de lit et de bouches à lamer; selon que les travaux des hommes séconderont ou contrarieront ces moiens et ces résultats. Mais si 1’ on a vû jusqu’à présent, que la mer s’élevant à mé-sure, tantôt donne et tantôt prend, dans l’étendue de ces lagunes, soit sur leur bord continen-