■ que dans le sein des lagunes. Il se fonde sur ce que les tremblemens de terre y sont plus sensibles que dans la région du Pô; que dans quelques unes de ces circonstances, de forte commotion souterraine, on a vû sortir des flammes du fond des lagunes, lesquelles ont produit des incendies à Venise. Mais ce ferment ignescible a-t-il des raports avec celui des monts Euganés? Cela peut être, d’apres mes observations ; et 1’ absence totale des mines pyriteuses, dans cette région, telles qu’ elles éxistent encore dans celle des anciennes Electrides, ne seroit pas absolument une preuve contraire. Mais à la vérité, les faits minérographiques ne prouvent pas que cela soit, au moins pour les lagunes d’à-présent : et l’on peut concevoir différemment que par des mines souterraines, les embrasemens passagers et les tremblemens sous-marins de la lagune. 11 est vrai pourtant qu’ à de grandes profondeurs sous les Isles qu’ elle renferme, on a trouvé des dépôts pyriteux, ocracés et alumineux, avec quelques ménus débris volcaniques. Mais ce peut être le résultat des alluvions, et des attérissemens successifs. Quoiqu’il en soit, par la suite des temps, les Isles Electrides, où se faisaient apercevoir aussi de grands phénomènes électriques, tremblemens de terre, éruptions gazeuses, ignescentes, ton-néres marins, comparables à ceux de l’atmosfé- j.