104 le aporte, et en outre si elle emporte partie de ce qu’aportent les fleuves, de ce que produit la végétation, l’habitation etc. Il paroit certain que les marées ordinaires, servent plutôt à déterger, à né-toyer le fond des lagunes, soit en entraînant, soit en dissolvant les dépôts. Mais il est plus certain encore que les marées bourrasqueuses, que les ouragans et les tempêtes de mer, contribuent au contraire à leurs attérissemens, et à leur impaludation. Ce qu’il y a de vrai encore, c’est que celle-ci s’ est accrue sensiblement depuis quelques siècles; tandis que les marais de terre ferme, ceux du Bogado et des Folèsines, se sont diminués. Parmi les premiers, c’ est à dire , ceux des lagunes, il en est qui sont toujours découverts, ou seulement imbibés d’eau salée ; tels sont ceux au Nord, vers la Livenza, la Fossetta, et Campaito. Les autres sont alternativement découverts et submergés; ce sont ceux du couchant vers Fnsine et Mestre. D’autres enfin sont toujours recouverts d’eau salée, si ce n’est dans les momens du reflux 2 fois en 24 heures. Cela prouve que tous les attérissemens -marécageux, ou autres, de la lagune, 11e sont pas élevés au même niveau, bien que formés dans le même bassin d’eau : et cela dépend de la diverse action des eaux marines et fluviátiles, sur les differentes régions de ce bassin lagu-neux. Au surplus, toutes les refléxions que nous ve-