él térissemens, et les submersions alternatives. C’ est pour cela aussi que le fond des lagunes s’ éléve toujours, mais que néanmoins les marées continuent à y entrer librement, et à les nétoyer partiellement. C’est pour cela enfin que, dans beaucoup d’endroits, la mer reprend ce qui lui est enlevé par les attérissemens fluviátiles. Ainsi les anticipations de la terre sur la mer, l’exhaussement proportionné des plaines, et du fond de la mer, nécessitent 1’ élévation et la dilatation des eaux de cette dernière, et souvent elle reprend en largeur ce qu’elle perd en profondeur. Ainsi les attérissemens combinés par l’action des fleuves et de la mer, produisant l’avancement et 1’ exhaussement des plaines, le comblement et le rétrécissement des lagunes, disposent et préparent les submersions, ou les extravasations de la mer : et de ces deux manières se forment les plages marécageuses. Mais il y a cette différence, que lorsque c’ est la terre qui gagne sur la mer, les marais sont plus d’eau douce que d’eau salée, et que le contraire arrive, lorsque c’est la mer qui se reporte sur les terres voisines. Le littoral vénitien offre des exemples de tout cela, et dans les différentes époques de sa durée. Mais il est certain que la région Australe, comprise de Ra-vennes au Pô, est plus dans le premier cas que la partie Boréale, du Pô à la Piave, bien que dans cette dernière, surtout vers Altino,il y ait eu aussi