68 re etc. etc.; ces Isles, dis-je, furent réunies au continent par les sédimens fluviátiles, par les dépôts volcaniques, par les épanchemens ou les al-luvions du Pô et de 1’Adige, qui ont si souvent changé de lit. Ainsi, sans remonter à des époques mytologiques, et s’en tenant à celles où il paroit que la volcanisation, suivant toujours la retraite des eaux de la mer, se raprochoit de plus en plus du Golfe actuel; à mésure aussi qu’elle s’éteignoit dans les hautes régions de la Lombardie, mais y continuant encore, dans les parties basses, alors que déjà ces plages et le cours des fleuves, étoient réouverts d’arbres et de végétaux sans culture ; ainsi, dis-je, on concevra facilement les immenses attérissemens qui se sont faits, dans le court espace de j à 4 mille ans: d’autant plus que l’on trouve à des profondeurs de 40, fo, et jusqu’à 70 pieds, dans le Polésine, à Finale, à Cento, des indices d’habitation et de végétation> des arbres immenses enfouis, et recouverts verticalement, des marbres ciselés, des métaux gravés , etc. Mais ce n’est pas ici le lieu de discuter ce qui, dans la production de ces grands change-mens, observables à la surface de la terre, apar-tient aux causes naturelles, qui opèrent lentement et constamment, dans la durée des siècles, et ce qui est P effet extraordinaire, presqu’instantané, des grands bouleversemens, qui s’opèrent sur un