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pas étranger à la connoisance de celles-ci, de considérer ces résultats organiques et chimiques, soit comme indices, soit comme suites, soit comme causes d’insalubrité. Mais cet article sera renvoyé au chapitre suivant, où se fera l’éxamen plus particulier des parties intégrantes et élémentaires du méphitisme. A présent il nous reste à terminer ce qui concerne les qualités générales de l’atmosphère d’Italie, observées dans ses différentes régions.
     Lancisi, qui a traité cette matière en phisi-i cien, en philosophe, et en médecin, prétend qu’il faut rapporter tout ce qu’on impute de malsain à l’air d’Italie, à l’influence excessivement chaude des vents du Midi, et à celle des eaux stagnantes. Mais c* est surtout à la réunion de ces deux causes, qui, chacune séparément, se-roient peu efficaces. Il prétend aussi prouver, par la situation du pays et par la nature de ses productions, ainsi que par la vivacité, et la longévité de ses habitants, que cet air par lui-même, n’est pas insalubre, et qu’il ne le devient que par des causes accidentelles; tels sont les débordements des grands fleuves, les dépôts, les atterrissements qui en sont la suite, la rupture des Aqueducs etc. Mais outre ces causes accidentelles , il en est d’autres, qui, comme on l’a vu dans les premiers chapitres, sont permanentes et essentiellement inhérentes à sa conformation peninsulai-