xxyI                           • Préface
s’il n’y aurait peut-être pas quelques réglés dans les différentes fai for. s & dans les changemens de tems ( i) : Cette connoiflànce une fois acquife, pourrait bien erre véritablement regardée comme un préiènt du Ciel, qui ferait d’un grand «Tare pour toute la vie, mais furtout dans l’Agriculture , dans la Médecine & dans la Navigation. Delà vient que , les obfervations particulières à un feul lieu» étant infuffifantes pour former un fyftême général, il fut propofé , & même en partie exécuté par les Académies, de recueillir les obfervations qui auraient quelque rapport entr’elles , & qui auraient été faites dans différens pays éloignés , d’après un plan commun & par des hommes intelligens. ( 1 )
È M." le Marquis Poleni a été un de ces hommes dignes de l’eftime publique , qui, voulant correfpondre à l’invitation publiée par M. Jacques Giurin , de la Société Royale de Londres , entreprit à Padoue , malgré fes occupations lavantes 6c multipliées, un Journal non interrompu d’Obfervations Météorologiques, depuis 1715 , qu’il a continué jufqu’à fa mort} & M. l’Abbé Poleni, fon digne fils , a repris après lui, la continuation de ces Obfervations , qui forment une iuite de plus de quarante années.
   Mais parmi les Savar.s, plufieurs iè plaignent depuis long-tems du peu de fruit, qu’on a recueilli jufqu’à préfent, de cette multitude d’Obfervations. M. Holmann , de la Société de Gottingue , en parle avec un très-grand mépris , 8c il n’a pas dépendu de lui, comme de quelques autres ( car il y en a toujours qui, foit par leur façon de penfer, foit pour fe fingularifer , s’oppofent aux opinions communes, ) qu’on «’abandonnât abfolument tout. Mais, malgré le iucrement des Académies qui continuent toutefois à s’occuper de ces Obfervations, ¿/’malgré les différens ufages auxquels, quoiqu’on en puiife dire , elles ont fervi , tant par le jour qu’elles ont porté dans la Phyfique , que par les connoiiïances pratiques qu’elles ont fournies , on foutiendra toujours qu’il n’y a pas encore un
*ie auxquels on ne fongeoit pas alors. On eneroït donc necelfairement, fi on venoit à tirer des con-féquenecs de certains principes, ou de quelques faits qui fe trouveroient faux : Voilà pourquoi, fi ¡»mars
les obfervations météorologiques patticulieres,taffem-
blcesen corps, peuvent être de quelque avantage x la lociété , il fera néceffaire d’ufer de beaucoup de iircon'peftion dans le choix qu'on fera, fi 1 on veut bâtir un édifice iolide , & ne pas en impofer a la
an ordre d'événemens à peu près fixe 8ç immuable , & qui, dans un certain nombre de révolutions , conferve des périodes déterminées , d’après lcfquellès on puifie ilatucr quelque chofe de pofitif. Le pa-ralleKfme de l’axe de la terre 8c l’obliquité de l’écliptique feront toujours des caufes qui empêche*-ront qu’il ne puiife y avoir une regie , ou une loi confiante dans les différens phénomènes dépendans des différentes iàiions ; par conféquent les variétés qui devront s’enfuivre, pourront, ce me femble » difficilement fournir aux Obfervateurs un point affare
poftérité.                              _         ...
     (; 1 II fera:, je penfe, difficile de pouvoir jamais                                      ,
cbfcivcr une réglé fuie pour lesfaifons, c’cff-a-dire, -, pour remplir cet admirable projet.
                                                                                                                                                ; Lambert
                                                                                                                                                   , fur lit
                                                                                                                                                    : ibis.
»les mouvemeni. proportionnés, C eit enluite üe tout ceia , qu ns. cnercueni                           »          *
defcuelles ils prédirent un Phénomène aftronomique quelconque pour quel tems que ce loir. La Météorologie a auflî des règles générales, & des Phénomènes périodiques, amfi qu U refiilte évidemment par cet Ouvrage ; il faut relever les aberrations & les changemens particuliers ; car fi on vient a découvrit «inc connexité entre ceux-ci 8c celles-là, on aura trouvé le grand point de pouvoir predue les iailons : On a auffi beaucoup avancé de ce côté là dans ce livre, & on fera toujours, de plus grands progrès , à mefure que les obfervations exactes fe multiplieront î les Rois Sc les ïririecs ont depenfe de g™“®* fournies pour l’Aftronomie, & c’eft bien précüément parce qu’elle leur a été d’une ties-grande utilité. X» fcier.ce météorologique efi-elle moins intérejfanec pour le genre humain, dit M. Lambert, pourquoi ne je yeeetroie-Cii pas à faire au fi quelque (hofe four elle f                     c          ■    .                J