207
                       L’ITALIE CONFÉDÉRÉE une souveraineté indépendante du Maroc; et l’émir, traqué, poursuivi, entraîne, par sa reddition au général Lamoricière, la conquête définitive des provinces de l’ouest de l’Afrique.
   Renault rentre en France peu de temps avant la révolution de Février, et obtient le commandement d'une brigade de l’armée des Alpes. Après quatre mois de disponibilité, il est appelé au commandement d’une brigade de l’armée de Paris. Nommé, le 14 juillet 1851, général de division, il commande la division militaire de Clermont-Ferrand. Rappelé à Paris en novembre 1851, par le maréchal de Saint-Arnaud, il reçoit le commandement d’une division de l’armée de Paris.
   Elevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, le général Renault est mis bientôt à la tête de la deuxième division de l’armée de Boulogne; mais il a la douleur de ne pas prendre part à la guerre d’O-rient. Il court en Kabylie, devenue le théâtre de nouveaux combats, et son arrivée en Afrique est saluée par les nombreuses sympathies de ses compagnons d’armes.
   Le maréchal Randon est appelé à Paris, et le général Renault est chargé, le 25 juin 1858, des fonctions de gouverneur général par intérim de l’Algérie ; cet intérim dura jusqu’au 25 septembre, et dévoila en lui les qualités d’un bon administrateur.
   Mac-Mahon ayant été nommé gouverneur général de l’Algérie, Renault revint en France, en février 1859, pour recevoir bientôt le commandement d’une division de l’armée d’Italie.
   D’autres encore méritent d’être signalés à l’admiration publique.
   Ainsi les généraux de division Mellinet, Camou, Vinoy, Bourbaki et Pastoureau.
   Le général Mellinet (Émile ) est né en 1807. Admis dans un bon rang à l’école militaire de Saint-Cyr, Mellinet fit sa première campagne en 1832, en Belgique. Après avoir successivement parcouru les degrés de la hiérarchie, il fut, en 1840, nommé chef de bataillon. Envoyé en cette qualité en Algérie, il signala sa bravoure dans l’expédition du Chéliff (1842) et à Mostaganem (1845). Le succès qu’il obtint dans cette expédition lui valut, l’année suivante, le grade de colonel.
   Après la révolution de 1848, le colonel Mellinet revint en France et fut, en 1850, promu au grade de général de brigade. Lorsque éclata la guerre de Crimée, le général Mellinet, qui avait pris une part active à l’organisation de la garde impériale et en commandait une brigade, rejoignit sous les murs de Sébastopol l’armée d’Orient. Lors de la première attaque infructueuse contre Malakoff, il fit des prodiges de valeur pour soutenir le courage de ses troupes, et reçut en combattant une grave blessure au