42 Découvertes Philosophique qu'en mots, & qui ne fervit qu'à produire des difputes fans fin. Le nuage fut enfin diflipé peu à peu en Europe : le génie ariif de l'homme ne put être pour toujours dans fa fervitude.L amour des fciencesfe renouvella, les ref-tes de l'ancienne Philofophie qui avoient échappés au naufrage-des fiecles ténébreux furent foigneufement recherchés; les Arts libéraux ôc les Sciences reprirent leur ancienne vigueur, mais aucune ne gagna plus à cette tieureufe révolution que la Phyfique. CHAPITRE III. Des Phiiofophes modernes avant Defcartes. i. T Es révolutions de la Philofophie font compa- f ; rées par Ariftote au lever ôc au coucher des Aftres , ôc Pline parle de quatre périodes des Sciences qui avoient précédé fon tems, l'Egyptienne, l'Affynen-ne, la Chaldéenne ôc la Grecque. Lorfqu'une fois on en eut perdu le goût dans ces Contrées, elles ne s'y releverent jamais, & il ne relie aucunes productions de trois de ces périodes , ou du moins il en relie bien peu; Les parties Occidentales de l'Europe ont été plus heu-reufes. Après un long intervalle la Philofophie y reparut de nouveau, ôc la période qui a commencé à la révolution dont nous avons parlé ci-devant, a déjà continué plufieurs fiecles. Ce goût pour les Sciences y fut introduit par différentes inventions d'un très-grand ufa-ge. A en juger par là, les Découvertes importantes qu'on a laites depuis, ôc celles qu'on a lieu d'attendre de l'exariitude avec laquelle les Sçavans s'appliquent fans ceffe à de profondes recherches dans les myfteres de la Nature, nous font efpérer avec juftice que cette: