EXPOSITION X rations qu’ ils sont accoutumés de faire, & aussi suivant les moyens, qu’ ils ont à la main. Ces vases, ces scories, ces cadmies & creusets des fourneaux tantôt sont mis dans des bocambres à sec, ou à l’eau pour être broyés , tantôt dans des moulins à meules verticales pour être concassés & réduits en poussier fin. Ensuite on passe ces poussiers au crible pour séparer les grains plus gros des plus fins -, le reste ordinairement on le traite aux meules à mercure , pour amalgamer les résidences imperceptibles. Non seulement les Hôtels de monnoie, mais tous les orfèvres sont dans ce cas , & c’ est sur ces dispersions qu’ ils fondent les consommations en or & en argent. Notre pays n’ est pas le seul qui soit sujet à cet inconvénient, mais on peut dire que toute r Italie & les Royaumes qui manquent d’habiles Métallurgistes, se trouvent dans le même cas. 3. Premièrement on manque des lavoirs, sur lesquels on puisse concentrer le fin, & chasser par l’eau une bonne portion des substances hétérogènes, comme des cribles & des cuves , des caissons de dépuration., des tables de lavoirs, des navettes, ou- augets de raffinage. Par le défaut de ces instruments & de la connoissance du lavage, on use de soumettre une grande masse de ces balayeures aux moulins à mercure , & par là on rend le traitement long & dispendieux , & on perd une partie de fin qui reste en arrière dans ces mêmes balayeures, qu’ on regarde comme entièrement stériles, & qu’ on rejette, pour ne pas savoir en tirer parti.