INTRODUCTION

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d’un muid de vin dessus et dessous le pont de Joigny ; les voituriers, pour éviter ce paiement, passaient sur cette route ; une route de Tonnerre à Auxerre est nécessaire pour approvisionner Paris et les départements du Nord. » (1)
   Les procès-verbaux dé l’administration départementale attestent, fréquemment, cette difficulté des communications : A Lailly, « le blé est mené aux marchés de Sens malgré la distance et les mauvais chemins. » (2) A Saint-Maurice-aux-Riches-Hommes, « les grains s’amènent à Sens par des chemins absolument mauvais et dans une traverse de 5 lieues. » (3) A Vareilles, « les grains et autres denrées se portent aux marchés de Cerisiers et de Sens par des chemins très mauvais. » (4) A Villenavotte, le blé est conduit à Sens « par de mauvais chemins. » (5) A Villethierry, les grains sont dirigés sur les marchés de Montereau, Chéroy, Villeneuve-la-Guyard, « par des chemins très mauvais en tout temps, impraticables les 3/4 de l’année : ce qui rend le transport des denrées difficile et coûteux. » (6)


   Voies navigables : leurs lacunes. — Les communications par eau étaient-elles meilleures? Elles existaient en partie, grâce à la rivière de l’Yonne et au canal de Briare qui passait à Rogny et desservait l’extrémité occidentale du district de St-Fargeau. Elles devaient être complétées par les canaux de Bourgogne et du Nivernais, alors en construction. « Le canal ci-devant Bourgogne, connu, aujourd'hui — disait un administrateur—sous la dénomination plus juste de canal de l’Yonne à la Saône, a été commencé sous l’ancien gouvernement et le nouveau l’a vu se continuer sous votre administration. » (7) D après

   (1) L 288, 22 germinal et l r prairial an II.— (2) Proe.-verb.de l’Adm. dép., T. i, p. 158. — (3) Id., p. 174. — (4) Id., p. 181-82.
   (5) Id., p. 191. — (6) ld., p. 202.
    (7) « Ses travaux se divisaient en travaux d art et en travaux de terrasses. Les premiers s’exécutaient par des adjudicataires et les seconds, sous votre surveillance (admin. départ)., et, sous celle de deux ingénieurs, par des ateliers composés d'ouvriers des communes voisines. » l 86, 29 germinal an II.