96 LA CHANSON DE ROLAND retour possible, parce qu ii n’y avait pas en eux de principe vital qui pùt survivre à leur destruction. Au contraire, nous avons vu des nations, com me TAllemagne, corame l’Ilalie, après des désastres qui paraissaient irréparables, se reconstituer par leur propre force et reprendre uno vie plus puissante : conqnises, démembrées, morcelées de toules facons, sou raises aux traitements les plus désorganisateurs, elies ont continue à vivre d’une vie latente, qui s’est révélée victorieusement des que l’occasion est venue. Depuis un siede, nous assistons avec tris lesse à une lotte où peut-ètre Tissue sera différente, où la nation, quelque réelle que soil sa vie organique, est, on pent le craindre, condamnée à soc comber; mais les conditions qui se sont réunies pour écraser la malheureuse Pologne sont bien exccptionnelles, et, quelque terribles et persistantcs qu’elles aient été, elles n'ont pas réussi encore à dé lenire chez le pen pie polonais la conscience de sa nationality et Te-poir de sa renaissance. Quelle est done, analysée avec impartialité, celle force mystérieuse qui se refuse à vivifìer les crea tions les plus puissantes, les combinaisons les plus ingénieuses, et qui mainticnt obstinément unis les groupes que tout concourt à détruire ? Identique dans ses manifestations, la conscience nationale pent avoir des sources diverses et se développer de plusieurs manières. Tantòt elle repose sur la race,