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leur intendance. Etl'on reconnait avec douleur et dépit que., sous tous· ces rapports,
l'armée française est bien inférieure à
l'armée allemande. Chaque arme reçoit.
pour son con1pte particulier de nombreux
éloges . L'infanterie allemande obtient relativement le moins de louanges; on lui reconnatt, il est vrai, de l'endurance, du courage et
de la résolution, mais on lui trouve trop peu
d' é lan et de force de résistance dans les combats d'homme à homme. L'artillerie allemande recueille en revanche des éloges unanimes, aussi bien pour ce qui concerne la
portée de ses canons et la justesse de leur
tir que pour Phabileté des artilleurs et
l'art consommé q u'ils déploient dans la
manreuvre de leurs pièces. On trouva aussi
que «la cava Ieri e allen1ande était ad mira ble.
« Ces hommes aux larges épaules, aux che« veux blonds, à la figure empourprée,
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« d une santé florissante, solidement assis
« sur de beaux chevaux, paraissent sous
« leurs casques, leurs arn1ures étincelantes
« (l'auteur
pnrle de cuirassicrs), leurs
« tuniques blanches, des soldats du moyen
« age. Telle devait etre l'escorte de Barbe« rou sse partant pour la croisade; tels sont